Illustration : Photos Christian Bailly
Loin du monde frénétique,
Quelque part,
Au milieu de nulle part,
Dans une alcôve déjà tout s’apprête,
Pour faire de l'Amour une somptueuse fête.
Au loin, quelques violons encore frileux
S'apprêtent à rendre les corps des amants furieux,
Entament une langoureuse mélodie.
Là, sur la couche, par la chaleur, alangui,
L'amant favori repose dénudé, lascif,
Abandonné, disponible, permissif,
Plongé dans les songes d'une nuit d'été orientale,
Inondée de parfums de jasmin et de santal.
Sa chair devenue fiévreuse d'avoir attendu,
Bouillonne d'une ardeur retenue.
Dans son sommeil, son corps enivré s'agite.
Du maître, il attend l'ardente visite.
Cependant…
Dans le secret des lourdes tentures,
Se préparent d'amoureuses forfaitures.
De violents sentiments bataillent,
D'insoutenables désirs assaillent,
Le souverain de ce corps à sacrifier,
Déjà exposé sur l'autel des hyménées.
Tenaillé sans ménagement
Pour son désir saillant,
Il se délecte en secret de l'image de cette offrande,
Dont il sait sa chair voluptueuse très friande.
Devant l'objet de sa concupiscente convoitise
Il résiste, refoule sa persistante gourmandise.
Le spectacle est
grandiose,
Son désir frôle
l'apothéose.
En silence, à la dérobée, il s'avance et dépose,
Sur le sein endormi de son favori, le sang d'une rose,
Sans oser réveiller ce charnel trésor.
Pourtant, il s'apprête, en conquistador.
Éclose à l'aube même de ce jour,
La rose exhale son message d'amour,
À l'amant empreint de mille désirs,
Qui ne demandent qu'à s'épanouir
En félicité douce et amer.
De son âme, s'exhument les chimères
De sa sensuelle appétence,
En effervescence.
Enveloppé d'un
sommeil fiévreux,
Le bien-aimé rêve de plaisirs
licencieux.
À son insu, sa chair affamée de caresses,
Guide ses mains dont elle est bailleresse,
Sur les chemins du mont de Venus,
Là, où la lame incandescente du plaisir
Sauvagement le tisonne, prête à jaillir.
Inconscient des effets ravageurs
Sur son éminent et discret fourrageur,
Il campe, dans un voluptueux décor,
Avec une indécence provocante, son corps,
Dont il dévoile, dans une totale impudeur,
Son Eden secret et ses splendeurs.
Une perle de rosée déjà fleurit,
Embaume ce jardin qui déjà s'épanouit.
Armé de son glaive tyrannique,
Prisonnier de cet univers volcanique,
Son chevalier servant, envoûté,
Par tant de beauté et de sensualité,
Fabule mille et un contes érotiques,
Laisse vagabonder son âme extatique.
À l'instant même...
Une brise malicieuse effleure
L'amant assoupi sans pudeur,
Pour le sortir de son sommeil.
Tous ses sens en éveil,
L'incitent à la besogne
Attisent sans vergogne,
Son Vésuve jusqu'à l'éruption.
Sauvagement, à son plaisir, il s'abandonne,
Dans un gémissement, il le claironne,
Tandis que jaillit sa
laiteuse semence
De son plaisir, la quintessence.
Terrassé par la petite mort,
Apaisé, sur-le-champ, il se rendort,
Sans rien savoir de ses effets
Sur son maître aux aguets.
Le maître ravi par ce tableau,
Sort de derrière le rideau,
Et s'approche
silencieusement
Près de ce corps,
objet de son désir violent.
N'y tenant plus, il
laisse parler son désir
Qui s'épanche enfin
dans le plaisir
D'une jouissance
virile
Exacerbée par une
imagination fertile.
En longues salves
opalescentes,
Il se répand sur la
chair offerte et palpitante
Pour généreusement la
parer
De lourdes perles
immaculées.
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27/01/2010
Waouuuu !!!! Que de superbes mots pour parler de l'amour !!
RépondreSupprimerSuis très émue....sur le choc de ma lecture !!!
Comme c'est beau !!!
Merci du fond du coeur mon ami !!!!
Merci chère Morgane... J'ai pris beaucoup de "plaisir" à écrire ce conte poétique pour adulte... Comme dans un rêve... ou bien l'avais-je rêvé ? Je ma suis même dévoué pour l'illustrer de ma personne !!! hahaha
SupprimerBelle soirée
Bisous
Superbe Christian tes mots nous emportent dans de mirifiques instants de douceur
RépondreSupprimerAmitiés
Très honoré par ton commentaire ami poète de l'amour !
SupprimerMerci d'être venu me lire et de partager très impressions
Bonne soirée à toi
Amitiés
Après tes mots et leurs émotions, je vais prendre une douche froide !
RépondreSupprimerÀ ce point-là ? C'est l'émotion ou est-ce le fait d'avoir payé de ma personne pour l'illustrer qui t'a mis dans cet état-là ??? hahaha
SupprimerMerci mon Bisouillon ! J'espère que Claire n'est pas trop jalouse !!! hahaha
Bisous à vous deux de nous deux.
Bonjour, Christian !
RépondreSupprimerVoici comme toujours un merveilleux poème, et les photos qui l'illustrent sont elles aussi sublime. Bravo à l'auteur de ces mots, au modèle qui a posé, et aussi au photographe !
Bisous et à bientôt.
Merci mon ami Jean pour ce commentaire...
SupprimerLe poète, le modèle et le photographe ne font qu'un en réalité, j'ai tout fait de A à Z par moi-même... Dommage que tu ne puisses pas voir certaines photos certaines étaient "intéressantes"
Bises amicales ! Bonne nuit