vendredi 27 mars 2015

Instant magique



du net 

Dans la douce torpeur du réveil,
Encore engourdi de ton sommeil,
Ton corps, à la sensualité, s'éveille.
Son état amoureux m'émerveille.

Dans la pénombre, nos mains agiles
Se cherchent, se font moins dociles.
De leurs chatteries, nos corps jubilent,
Manifestent leurs ambitions viriles.

Les yeux dans les yeux, radieux,
Nos cœurs amoureux et fiévreux
S'échangent des mots silencieux,
Plus sages que nos corps fougueux.

Tes lèvres s'entrouvrent, sensuelles,
D'entre elles, un message confidentiel
S'échappe, pour me dire l'essentiel
De ton doux sentiment émotionnel.

Mon cœur comblé par ce bonheur
Réprime de son ivresse, la clameur,
Pour écouter raisonner la ferveur
De ton amour, toute son ardeur.

À ces doux mots, mon âme, panique
Mon corps, tes gages, revendique
Mon cœur conquis, abdique,
L'instant est magique !

du net


Christian Bailly
Tous droits réservés
17/06/2011

samedi 21 mars 2015

Le crépuscule des amants

du Net

Quand nous serons vieux, trop vieux pour nous souvenir,
Quand nos mains tremblantes, nous ne pourrons contenir,
Quand nos yeux seront fatigués d'avoir vu trop de misère,
Quand malgré nos rides, nous continuerons à nous plaire,
Nous connaîtrons le crépuscule des amants.

Quand nos désirs ne seront plus que de tristes tourments,
Quand nos plaisirs ne seront à nos mémoires que châtiment,
Quand nos caresses ne se souviendront plus de leur chemin,
Quand nos baisers ardents compteront leurs lendemains,
Nous connaîtrons le crépuscule des amants.

Alors…

Je prendrai ta main, et dans tes yeux, je lirai, émerveillé,
Comme dans un livre ouvert, notre romance inespérée.
Je reverrai défiler tous nos rendez-vous, toutes nos folies,
Nos attentes, nos soupirs, nos escapades et leurs péripéties,
Et nous oublierons le crépuscule des amants.

Je ferai oublier le temps au temps, pour te garder près de moi,
Je m'affairerai à élever un labyrinthe inviolable autour de toi,
J'allumerai un feu d'enfer pour réchauffer nos vieux démons,
Je me consacrerai à tes désirs et de ton plaisir, à l'extorsion.

Dans une dernière chevauchée,
Nos corps ne seront que brasier,
Nos âmes ensemble consumées,
Nos cœurs à jamais fusionnés.

Alors, loin de nous, le crépuscule des amants…
Je t'emmènerai pour une aurore éternelle…

Coucher de soleil à la Pointe Espagnole (Charente Maritime)


Christian Bailly
Tous droits réservés
01/06/2011

mercredi 11 mars 2015

Les enragés

William Etty ~ The Wrestlers



De la rage de leurs furieux désirs, ils ne savent se défaire.

Trop fous l'un de l'autre, ils veulent complaire leurs chairs

Dans la débauche et satisfaire leurs sauvages instincts.

Laisser leurs corps danser, parler à grands coups de reins.



Sur le lit défait, ravagé par leur guerre, pas d'amnistie.

A chacun sa part du gâteau, rien ne coupe leur appétit.

Ils se dévoilent, sans fausse pudeur, leurs désirs retranchés,

Et se jettent sur les morceaux choisis comme des affamés.



Comme des bêtes enragées, ils accouplent leurs âmes.

Sauvages et indomptables, haut et fort, ils clament

Toutes leurs impétueuses et tumultueuses appétences.

De la nuit profonde et complice, ils transpercent le silence.



Leurs sexes présomptueux se cabrent comme des reptiles,

Sous leurs baisers volcaniques et leurs caresses habiles,

L'un et l'autre, compulsivement mettent à sac leurs désirs,

Abreuvent leurs soifs, assèchent leurs fontaines de plaisir.



Ils brûlent leurs dernières ressources dans leurs étreintes,

Sur leurs corps repus, de l'amour, ils déposent l'empreinte

Unis dans le plaisir, leurs corps fusionnés ne font qu'un,

Ainsi l'un à l'autre, l'un dans l'autre, jusqu'au petit matin.


Image du net


Christian Bailly
Tous droits réservés
27/05/2011

dimanche 8 mars 2015

Chagrin de rose




Caressée par un doux rayon de soleil,
Resplendissante, elle sort du sommeil,
Heureuse de se voir si resplendissante,
En dépit de sa longue nuit palpitante.





Dans sa robe délicate, à peine froissée,
Avec toute sa majestueuse maturité,
Et de son rang, l'éternelle noblesse,
Magnifique et fière d'elle, elle se dresse.














Couronnée d'une auréole de lumière,
Elle me toise avec humeur altière,
Elle se sait, de mon jardin, la plus belle,
La plus enviée, elle se sent des ailes.

















A ses audacieuses effluves capiteuses,
A sa transcendante beauté lumineuse,
Je me dois de faire tous les honneurs.
Elle attend de moi d'être son protecteur.













Au temps qui passe, mon impuissance.
Les journées passent dans l'indolence,
Cruellement altèrent sa beauté fugace.
Elle sent venir son inévitable disgrâce.













Caressée par un doux rayon de soleil,
Vieillissante, elle sort de son sommeil,
Malheureuse de sa décadence fatale.
Trop de larmes de rosée sur ses pétales.









A tant peser sur sa beauté, ses pleurs
La précipitent vers son funeste malheur.
Pour sa douleur, point de bons mots,
Vieillesse, mort sont inéluctables maux.









Ainsi va la vie, que plus elle nous a gâtés,
Plus nous en avons chagrin de la quitter
Dans les effluves de la mort.














Christian Bailly
Tous droits réservés
08/03/2015

lundi 2 mars 2015

Esclave d'amour

Homme enchaîné Marc Machin

À toi mon Maître, mon Seigneur, mon Roi,

Mon cœur ardent est acquis à ta cause.

Quelles que soient, de ton amour, les clauses,

À tes pieds, mes rêves d'esclaves aux abois.



À toi mon Maître, mon âme prisonnière

Des sentiments intenses qui à toi l'enchaînent.

De ses obsessions intimes, tu es le domaine,

De ton ombre vénérée, elle attend la lumière.



À toi mon Seigneur, ma chair à dompter.

À mes entrailles, l'espoir de tes représailles.

Un désir viscéral d'être martyr les tenaille,

Pour dans la douleur, mon amour, l'affirmer. 



À toi mon Roi, à toi mon cœur offert aux fers.

Mes sentiments pour toi tyrannisent mon âme.

À toi ma chair que mes désirs affament.

Tout en moi aspire à pleinement te satisfaire.



À toi mon Maître, mon Seigneur, mon Roi,

Mon âme tourmentée, ma chair à supplicier,

Mon cœur rongé par l'amour démesuré.

À tes pieds mes rêves d'esclaves aux abois.

Christian Bailly
Tous droits réservés
24/02/2015