mardi 15 juillet 2014

Aimer, souffrir…



De t'aimer, je souffre le martyre,
Et  pourtant, je ne puis me retenir.
De cette lancinante souffrance,
Je vis dans la complaisance.

De cet amour, de son délire,
J'attise le délicieux plaisir.
Perfide, il inflige à mon cœur
Cette si délectable douleur.

Sans elle, je n'existe pas.
Je survis de ce mea-culpa.
Il sustente mes jours, mes nuits.
Il affame mes désirs fortuits.

De te perdre, j'ai la hantise,
Et rien, ce mal, ne canalise.
Prisonnier de ce jugement,
Impénétrable et envoûtant.

De point vouloir m'en défaire,
Je veux bien me complaire.
D'aimer, je ne sais autrement
Me fustiger de ce sentiment.

De cet amour, d'en souffrir,
Je ne puis pourtant te maudire
Fort aise que tu vampirises
Mon âme à toi acquise… à ta guise.

Saint Sébastien - Nicolas Regnier
Christian Bailly
Tous droits réservés
01/02/2011

dimanche 13 juillet 2014

Ex-voto


Dans ton regard, mon passé se décompose.

A de beaux jours, de penser, à nouveau j'ose.

Le Printemps autour de moi pose ses atours.

Au fond du puits, l'hiver et les funestes jours.



Je sors de l'ombre comme  je sors de ma tombe.

J'ouvre mes ailes, pour découvrir un nouveau monde.

Au rayonnement de l'astre céleste, ainsi, je m'expose.

A découvert, en toute liberté; d'être nouveau né, j'ose.



Je dévoile mes secrets, de moi, le plus intimes.

Enfin, je répudie de mon âme affligée, l'illégitime.

J'écoute en moi ce qui aurait dû toujours exister.

De ma nature, je laisse s'exprimer, sa réalité.



Dans ma tête, fleurissent des envies de bonheur.

Dans mes veines, s'écoulent de nouvelles ardeurs.

De sauter, de danser comme un jeune premier.

De m'allonger, d'attendre la floraison des pommiers.


Regarde-moi, mon Amour, regarde avec ton cœur.

Ton passage n'est pas vain, vois le fruit de ton labeur,

Regarde mon Amour, de ton cœur le chef d'œuvre.

De ce qui fait mon bonheur, tu es l'illustre manœuvre.


Frederic Leighton - Study of a Male Figure

Christian Bailly
Tous droits réservés
27/01/2011

jeudi 10 juillet 2014

Ame sœur


Une longue route avant de trouver l'âme sœur,

Celui qui mérite que je lui ouvre grand mon cœur.

Au hasard de la vie, à la croisée des chemins,

Nos voies se réunissent pour un nouveau destin.


De cet amour singulier, nous tirons le meilleur.

Au pluriel, nous cultivons notre nouveau bonheur.

Pour certains, je serais assurément dans l'erreur,

Voué aux regrets, qu'un jour adviendra l'heure.


À ces âmes bien-pensantes, je dis haut et fort,

Qu'il n'y a pas de honte à oser vivre son sort,

Celui pour lequel on est inéluctablement destiné.

Il n'est jamais trop tard pour, le bonheur, le réaliser.


Ne pas m'être accepté plus tôt, serait mon seul tord.

De ne point vivre selon mon état, j'aurais des remords

Le bonheur n'attend pas le nombre des années.

Loin de moi de me désoler des années passées.


Certes, mes cheveux blancs couvrent mes tempes.

Les années ont forgé mon âme d'une bonne trempe.

Leur obole s'est déposée sur mon corps indulgent,

Mais l'amour, lui, ignore les barrières du temps.


À sa façon, la vie m'a comblé de riches expériences.

J'y ai survécu et les ai toutes vécues, en conscience.

J'ai connu l'amour pour lequel je n'étais pas  né,

Et le désamour aussi, la patience, même l'opiniâtreté.


J'ai eu l'illustre chance d'être père de deux étoiles,

De les voir grandir, d'assurer jusqu'à l'âge du voile.

De leur cœur  me vient un message d'amour certain,

Se réjouir sincèrement de l'avènement de mon destin.


Aujourd'hui, pour moi, se présente une ère nouvelle

Il est temps, pour m'envoler, qu'enfin, j'ouvre mes ailes

Les années me sont comptées, j'en suis conscient

Il n'est plus question de laisser filer autrement le temps


Sur ma route, j'ai eu la chance de trouver l'âme sœur

Celui qui mérite que je lui dédie toute mon ardeur

Dans ses mains, je dépose ce qui me reste d'atouts,

À lui de choisir la bonne carte, pour jouer son va-tout.


Dans ma maison, il peut entrer par la grande porte.

Elle s'ouvre sur mon cœur, mon amour l'escorte.

Désormais, il y trouvera sa place à toute heure

Des jours et des nuits qui feront ma vie de rimeur.


Hercule - Jardin du château de Versailles

Christian Bailly
Tous droits réservés
05/02/2011

Libre cours II - L'âme soeur...


A toi, Mon Ami… Mon Meilleur Ami.

Dans ma maison, tu peux entrer par la grande porte.

Elle s'ouvre sur mon cœur, mon amour l'escorte.

Désormais tu y trouveras ta place à toutes heures

Des jours et des nuits qui feront ma vie de rimeur …
                                                                                             Christian


Ici commence Libre cours II - L'âme soeur...


Castor et Pollux

Christian Bailly
Tous droits réservés

mardi 8 juillet 2014

Mon Ami





J'ai senti ta main se poser sur la mienne
Ton épaule venir à mon secours
Tu as ramassé mes morceaux à tes pieds, étalés.
Tu as balayé ma porte et tu m'as ouvert ton jardin
Dans tes yeux, j'ai vu mon chagrin
J'ai compris alors, que nous ne faisions qu'un…

Un rayon de soleil est entré dans ma maison.
C'était Toi …
…Mon Ami!






Ici se termine mon premier recueil 
"Libre cours I  - Aveux" 


Christian Bailly
Tous droits réservés


L'un à l'autre…


A la façon que tu as d'être toi pour moi 
A ce que j'ai envie d'être pour toi
A tes mots qui me font perdre la raison 
A nos espoirs, à la fin de nos désillusions 
Au présent et aux raisons de nos folies 
A nos passés, que l'on oublie

A ce que tu as fait de moi
A l'égarement de nos émois
A la déraison de notre Amour
A la beauté de tes atours
A la grandeur de ton âme
A la passion qui nous condamne 

A l'exception que tu es
A mon affection dont tu fais l'objet
A ce que tu m'as fait connaître
A ce qui de nous ne pourra point disparaître
A toi, tout simplement, pour te remercier d'être là
A cent lieux ou à deux pas 

Mille regards posés sur toi
Mille baisers déversés sur moi
Mille caresses dispensées sur toi
Mille pensées déclarées pour moi
Mille "je t'aime" déclamés vers toi.
Mais seulement 

Toi pour moi…Moi pour toi
Moi tout à toi…Toi tout à moi

Bordeaux - Fontaine de la Colonne des Girondins -Triomphe de la Concorde

Christian Bailly
Tous droits réservés

samedi 5 juillet 2014

Destinées



Un habit de lumières à  nos idées sombres.
Nos âmes perdues divorcent de leur ombre.
Les feux de la rampe pour nos cœurs.
Nos rancœurs avortent dans nos pleurs.

A nos corps vieillissants, regain de jeunesse.
L'amour leur inspire de nouvelles prouesses.
Le bonheur les affranchit de leurs souffrances.
Le temps est venu pour eux de la renaissance.

Nous nous devons ce renouveau, cette fierté,
D'être réconcilié avec notre singulière vérité.
Le miroir nous regarde droit dans les yeux,
De notre reflet, plus rien d'irrévérencieux.

Pour deux âmes, enfin le combat cesse.
De la paix, elles apprécient les largesses.
A l'apparence, il nous sied mieux, d'être,
De ne plus nous contraindre  à paraître.

Aux vicissitudes du secret, le mitard.
Désapprendre les turpitudes de bâtard.
De nos viriles destinées, voici les fiançailles,
Que déjà nos corps scellent en épousailles

De nos baisers, éclosent  nos désirs.
De nos appétits, enfantent nos plaisirs.
Nos espoirs gorgent nos mâles atours.
Nos divins nectars abreuvent notre amour.

De notre passion, nous moissonnerons
Bientôt les fruits savoureux, à profusion.
Sans perdre une miette de notre ataraxie.
Du bon pain, nous allons partager la mie

L'aurore d'un nouveau destin  peut caresser
Nos corps unis d'une auréole d'éternité,
Notre vérité sanctifie notre sentiment singulier,
A contrario, de tous les préjugés séculiers.

Changing room 2 by Michael LONARD (2008)

Christian Bailly
Tous droits réservés

mardi 1 juillet 2014

Amour de mâle


A toi beau mâle, qui m'offre cet instant, 

Où je peux lire mon âme dans ton âme, 

De nos viriles amours, rien d'infâme, 

Seulement la flamme de deux amants. 



Oh! Mon beau mâle! Embastille mon cœur! 

J'ai affranchi mes rêves d'adolescent 

Immolés depuis bien trop longtemps 

Sur l'autel de la honte et de la rancœur. 



Fais de moi, mon beau mâle, ton céladon. 

Mes sentiments pour toi se débauchent, 

Pour autant que nos corps se chevauchent 

Comme de jeunes et fougueux étalons. 



Je déclame, mon beau mâle, ma flamme, 

Sans retenue, sans le moindre complexe, 

Pour tous ceux qui demeurent perplexes. 

L'amour est pareillement notre oriflamme. 



De toi, mon beau mâle, je veux savourer 

Pleinement ce qui est de toi au masculin, 

Flairer au plus près ton inclination de félin, 

Sentir la griffe de ton désir m'égratigner. 



A toi, mon beau mâle, j'offre mon ardeur, 

De mes sentiments, accueille le tison. 

Déverse sur moi ton adorable poison, 

Je ne connais point remède meilleur 



A mon mal d'Amour… qu'Amour de mâle.



Antinoüs. Pierre Le Gros. 1686.- Jardin du Château de Versailles


Christian Bailly
Tous droits réservés
21/01/2011