samedi 29 octobre 2022

Morsure fatale



Un rayon lune traverse la nuit,

Délicatement se pose sur nos corps,

Dénudés, abandonnés dans le noir

De la chapelle de nos amours.


Tony De Carlo

Dans le silence lourd de l'été,

Le temps semble en suspension.

Nos corps attendent impatiemment

Les banderilles acérées du désir.


Tony De Carlo


Au fil de nos audaces lascives,

Les égarements de nos caresses

Fécondent le mascaret de nos envies,

Nichées dans nos entrejambes.


Tony De Carlo


Ton sexe, bientôt, se rengorge,

Se dresse, me défit tel un cobra.

J'ai tant faim de toi, mon amour,

Que pour moi, c'est du pain béni.


Tony De Carlo


Dans ma bouche, je l'apprivoise.

Il s'enhardit pour mieux m'envahir.

De sa hardiesse, il m'enflamme,

Avant de me cracher son venin.


Tony De Carlo


Déjà, ma chair exaltée, il parcourt,

Et dévaste mon âme fiévreuse.

Alors, je t'abandonne mon corps,

D'où s'échappe mon dernier soupir.


Sergey Sovkov



Christian Bailly

Tous droits réservés

16/12/2016

lundi 24 octobre 2022

Gloutonnerie

 Défi poétique : Un défi poétique consiste à employer obligatoirement un ensemble de mots définis par un des poètes antagonistes.

(baiser,sexappeal,sucette,solo,caresser,peau,pied,triangle,nymphe,pan,lèvres ,libidineux,chatte)

 

 

Alors que le jour voile la nuit de sa dentelle cristalline,

Je contemple ton corps emprisonné par la torpeur.

Mon regard libidineux caresse ta peau frémissante,

Je retiens mes baisers qui me brûlent les lèvres.


Ferdinand Hodler – détail de la Nuit  - l’homme seul

 

À te voir si beau dans ta nudité encore innocente,

Je remercie les nymphes pour leur chef-d'œuvre

Et ce sex-appeal, dont elles t'ont si généreusement doté.

Mes yeux se promènent sur ta chair sans la toucher

Jusqu'au triangle duveteux où dort comme une chatte,

Ta verge encore lourde du sommeil du guerrier.

 

Marko Tubic

Ce solo, bientôt, me pèse et de licencieuses pensées

Me tourmentent, j'en frémis bientôt de la tête aux pieds.

Le chant de la flûte de Pan m'invite à la volupté,

N'y tenant plus, je capitule, je cède à ma gourmandise,

Et de ma bouche goulue, je m'empare de cette sucette

Qui fait tant de fois mon bonheur, et souvent me comble.

 

Breden Sanborn

À mon invitation, sans tarder, elle se gorge, s'enorgueillit,

M'envahit pour mieux satisfaire ma notoire gloutonnerie.

Avec générosité, je m'attelle savamment à ma tâche.

Ma langue se délie, mes lèvres brûlantes l'enveloppent.

 

Ole Bremer 

Tantôt, je l'engloutis, tantôt, je la titille frénétiquement…

Je t'agace, tu halètes, je te supplicie, tu me supplies

Je te tourmente, tu gémis, je te martyrise, tu m'implores.

Je te sollicite tant et tant, que tu demandes l'amnistie.

 

Louis Fratino

N'y tenant plus moi-même, je te donne le coup de grâce.

Tu te cabres, je m'empale jusqu'au fond de la gorge,

Pour y recevoir la semence de ton amour inconditionnel.

Ton plaisir à son apogée déchire le silence matutinal,

Avant de te terrasser comme un cerf sous la dague.


Miguel Angel Reyes

 
Christian Bailly

Tous droits réservés 

18/12/2016