jeudi 30 juin 2016

Promesses



Eric Massart










Eric Massart

















Offre-moi…
Ton sein, que j'y abreuve de toi mon désir,
Tes mains, je leur donne ma chair à découvrir,
Ton désir, je veux être la source de son plaisir,
Tes lèvres, pour que je te vole tes soupirs.









Offre-moi…
Tes yeux, pour y essuyer de la vie les rancœurs,
Ta peau, que j'y dépose, en caresses, des mirages,
Ton âme, pour que j'y verse mes larmes de bonheur,
Ton jardin secret, pour y pratiquer le braconnage.




Eric Massart



























Eric Massart






Offre-moi…
Ton cœur, que les feux de l'amour dévorent,
L'objet de mes vœux,  pour que je m'encanaille,
Ton corps,  pour que j'ose, et enfin le déflore,
Ta chair, pour y déposer le fruit de mes entrailles.




Eric Massart

Eric Massart



Mon Ami, Mon Amour, Mon tendre Amour !
Offre-moi ce peu qui peut faire mon bonheur,
Je te promets à la vie, à la mort, mon amour,
Je me ferais, pour te servir, l'esclave de ton cœur.


Eric Massart



Christian Bailly
Tous droits réservés
09/07/2012

Créature



Je connais une gentille créature
De bonne compagnie, toujours vaillante,
Prêt à n'importe quelle forfaiture,
Pour être agréable et séduisante.
Steve Cronkite

Je connais une créature en cage,
Très impatiente d'être libérée,
Qui attend que je l'encourage,
Pour  abuser illico de sa liberté.
Donald Rizzo

Je connais une créature  docile,
Qui une fois réveillé s'émoustille
À la moindre sollicitation tactile,
D'un désir intransigeant fourmille.
du net

Cette créature, tout en m'alléchant,
Sait bien prendre de l'ampleur,
Et rapidement devenir un tirant,
Pour peu qu'elle m'attendrisse le cœur.
Eric Massart

Je connais une créature bien sage,
Blottie, là, entre tes cuisses viriles,
Que j'aime vraiment mettre en rage,
Jusqu'à ce qu'elle devienne incivile.
Giorgio Dante - Atlante

Mais… Je vous le dis…

À cette créature, je suis dévoué
Corps et âme, car de son maître,
Je suis si amoureux, si attaché,
Qu'un jour, sure, j'y perdrai la tête

Christian Bailly
Tous droits réservés
06/07/2012





mercredi 29 juin 2016

Nuit câline



Quand d'avoir trop aimé, nos corps se sont assoupis,
Nos désirs assouvis se sont offerts un peu de répit.
L'un contre l'autre, alors nos rêves nous ont emportés.
Réunis dans notre couche, nos cœurs étaient rassurés.

Germa Marquez - Sleeping
La nuit agitait nos corps ensommeillés mais soucieux
De se toucher, de se sentir, de se retrouver tous deux.
Je sentais tes mains se hasarder sur ma chair brûlante,
Dans mon sommeil, je laissais le terrain aux assaillantes.
Germa Marquez - Oskar

Du rêve ou de la réalité, je ne savais auquel me vouer.
Au jeu de tes caresses nocturnes, je me laissais gagner.
Sur moi, sous les draps, couraient tes messages d'amour,
Que j'écoutais de tout mon corps jusqu'au petit jour.
Germa Marquez - Klaus

Quand un rayon de lune hardie perça les persiennes
Pour éclairer ton corps assoupi, des pensées païennes
M'assaillirent et m'inspirèrent d'indicibles desseins,
Que je m'empressais d'exécuter pour apaiser ma faim.
Michal Rutz 

Malgré ton corps ensommeillé, ton désir en alerte,
Attendait triomphant, toutes mes allégeances expertes.
À tant d'assurance, je ne pouvais qu'obtempérer,
Et avec conviction, toute mon affection, lui prouver.
Raphael Perez

Un peu avant que le soleil, d'un rayon ne nous égratigne,
Ainsi, je mis un final point d'honneur à notre nuit câline,
À terminer notre nuit comme nous l'avions commencée
Avant de m'assoupir profondément dans tes bras, apaisé.
Raphael Perez


Christian Bailly
Tous droits réservés
06/07/2012

Génocide

  Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly 




"Forêt" d'Arièle Louise-Alexandrine
Ils ont traversé les âges,
Ils ont traversé nos vies,

Dans l'élan de leur jeunesse,
Ou à l'automne de leur vieillesse,
Dans la dignité, avec sagesse,

Ils tombent sans combattre,
Et meurent sans se débattre,
En silence, sans nous rebattre,

De la grandeur de leurs existences,
De la richesse de leurs expériences,
Ni de leurs morts, l'indécence.

Les années ont fait d'eux,
Des dieux voués au feu,
Ou à l'ingéniosité, au mieux.

Ils ont grandi au sein d'un monde primitif,
Dans leur existentialisme méditatif,
Pour être par un primate vindicatif,

Sans respect, lacérés, amputés.
Dans l'indifférence, ils vont agoniser,
À même l'humus qui les a engendrés.

Détrônés en toute impunité,
Décapités de la tête au pied,
Proies abandonnées à la cupidité,

Persécutés au-delà des frontières,
Sur l'autel pécuniaire,
Ils sont sacrifiés sans oraison ni prière.







Au crépuscule de l'humanité, il me reste à espérer,
Avant d'entendre le glas du jugement dernier,
De voir l'épilogue de cet holocauste démesuré.

Compagnons de mes longues flâneries,
Je rends les honneurs à votre fratrie,
Je vous demande grâce pour notre félonie.

Christian Bailly
Tous droits réservés
09/11/2009

mardi 28 juin 2016

Chagrin de rose

 Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly 

"Effluves" d'Arièle Louise-Alexandrine

Caressée par un doux rayon de soleil,
Resplendissante, elle sort du sommeil,
Heureuse de se voir si resplendissante,
En dépit de sa longue nuit palpitante.

Dans sa robe délicate, à peine froissée,
Avec toute sa majestueuse maturité,
Et de son rang, l'éternelle noblesse,
Magnifique et fière d'elle, elle se dresse.

Couronnée d'une auréole de lumière,
Elle me toise avec humeur altière,
Elle se sait, de mon jardin, la plus belle,
La plus enviée, elle se sent des ailes.

À ses audacieuses exhalaisons capiteuses,
À sa transcendante beauté lumineuse,
Je me dois de faire tous les honneurs.
Elle attend de moi d'être son protecteur.

Au temps qui passe, mon impuissance.
Les journées passent dans l'indolence,
Cruellement altèrent sa beauté fugace.
Elle sent venir son inévitable disgrâce.

Caressée par un doux rayon de soleil,
Vieillissante, elle sort de son sommeil,
Malheureuse de sa décadence fatale.
Trop de larmes de rosée sur ses pétales.

À tant peser sur sa beauté, ses pleurs
La précipitent vers son funeste malheur.
Pour sa douleur, point de bons mots,
Vieillesse, mort sont inéluctables maux.

Ainsi va la vie, que plus elle nous a gâtés,
Plus nous en avons chagrin de la quitter
Dans les effluves de la mort.

Christian Bailly
Tous droits réservés 
25/05/2011

Danser la vie

 Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly 
"Shiva" d'Arièle Louise-Alexandrine
Je veux…
Voir le soleil entrer dans ma maison,
Faire de l'amour la plus belle moisson,
Danser dans la rue comme un forcené,
Sous la pluie battante, être embrassé.

Je veux…
Ses bras vigoureux pour m'emprisonner,
Ses yeux amoureux pour me regarder,
Dans son regard, prédire ses intentions
Pour devenir son objet de satisfaction.

Je veux…
Être nu dans la rosée cristalline et avec lui,
Écraser de nos ébats l'herbe de la prairie,
Gémir plus fort que lui et lui prouver
À quel point, il sait bien me faire délirer.

Je veux…
L'aimer sous l'orage, défier les éléments,
Sous le firmament, en faire mon amant,
Retirer de notre ciel de lit le grand voile
Pour faire pâlir la lune, toutes les étoiles.

Je veux…
Crier à tue-tête à la fenêtre que je l'aime
Et de mon existence lui offrir les rênes,
Avant de m'endormir, me sentir utile,
Le combler, honorer ses instincts virils.

Je veux...
Je veux...
Je veux n'aimer que lui.
Je veux…
Je veux...
Je ne veux que lui !

Et avec lui danser la vie …

Christian Bailly
Tous droits réservés
09/02/2012

dimanche 26 juin 2016

Soleil d'hiver


Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly 

"Givre" d'Arièle Louise-Alexandrine
À peine, l'hiver à notre porte,
Que déjà le soleil
Dans son coin, sommeille.
Il passe son temps, allongé à l'horizon,
Quand on voudrait, comme un papillon,
Tant le voir haut dans le ciel
À suivre son arc-en-ciel.

Sur les terres stériles,
Où ses rayons blêmes se faufilent,
D'interminables ombres qu'il dessine s'étirent,
À n'en plus finir,
À mourir d'ennui
Jusqu'à la nuit.

D'une pâleur de malade,
Il continue sa balade,
D'heure en heure,
Il nous prive de sa chaleur,
Jusqu'à nous faire grelotter.

Aux branches des arbres décharnés,
Il s'accroche pour y déposer,
Sans faire de manière,
Quelques étincelles de lumière.

Il en est ainsi,
Jusqu'au nouvel an,
Où il en décide enfin tout autrement.
Sur la nuit glaciale, il grappille,
Mais point gaspille,
Minute après minute, un peu de temps,
Jusqu'au jour du printemps,
Où l'hiver se meurt,
Sans de nous, la moindre douleur.

Alors de sa splendeur,
Il nous inonde dans la candeur
Des petits matins encore frileux,
Puis nous comble de ses généreux
Éclats qui font notre bonheur
Dès la première heure,
Dès que nous posons le pied
Parterre pour affronter
Une nouvelle journée.


Christian Bailly
Tous droits réservés 
10/02/2012

samedi 25 juin 2016

Au-delà…des…


Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly 


Au-delà des…
  
                     … Regards
"Regards" d'Arièle Louise-Alexandrine
                       

Au-delà des convictions des hommes
Ils ne comprennent pas ce que nous sommes,
Au-delà des idées conventionnelles
Ils ne pensent qu'à nous couper nos ailes,
Je t'aime.

Au-delà de tous les dogmes religieux
Ils n'ont que des conseils fallacieux,
Au-delà des certitudes viriles
Elles ne leur servent qu'à se voir le nombril,
Je t'aime.

Au-delà des désappointements féminins,
De nous croire, à nous voir, moins masculins,
Au-delà de tous ces regards de travers,
Ils imaginent nos amours pervers,
Je t'aime.

Je t'aime,
Au-delà de ce qui fait avec eux notre différence.
En amour, nos cœurs n'ont-ils pas de ressemblance ?
Nos chairs n'ont-elles pas les mêmes désirs de plaisirs ?
Et nos âmes, n'ont-elles pas les mêmes besoins de chérir ?


Autant pour nous que pour eux, aimer a le même sens.
Pourquoi aurions-nous des remords de conscience ?
Nous donnons autant, et recevons autant d'amour
Que ce que nos cœurs peuvent partager en retour.

Je veux t'aimer,
Je n'ai plus rien à cacher.
Je veux t'aimer
Et à tous leur prouver,
De notre amour, l'authenticité.
Je veux t'aimer…

Je veux t'aimer
Comme on n'a jamais aimé.

Je veux t'aimer au-delà…
Au-delà de la mort.


Christian Bailly
Tous droits réservés
23/03/2012

vendredi 24 juin 2016

Quête

Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly 
"Point" d'Arièle Louise-Alexandrine


J'ai connu des instants aussi noirs
Que la plus noire des nuits noires.
J'ai connu le martyre du désespoir,
Mon âme errante sur les trottoirs,

À rechercher un corps à prendre,
Faute de trouver un cœur tendre
Prêt à m'écouter, prêt à entendre
De mon âme en peine, les méandres.

Ainsi, j'ai erré de longues années,
Pour me trouver une âme bien née,
Avec un beau sourire de nouveau-né,
Un cœur pareil au mien à partager.

Au fond des bois ou d'une impasse,
D'un jardin, aux abords d'une tasse,
Là, dans le noir où se cache la crasse
Et les cœurs perdus de guerre lasse.

J'y ai rencontré quelques apollons,
Beaux comme des dieux en caleçon,
Le cœur et l'âme comme des glaçons,
Mais prêts à recevoir des  leçons.

J'ai partagé des corps en perdition,
J'ai écouté des âmes en dépression,
Jusqu'à y perdre ma détermination
À trouver l'objet de mon imagination.

Là, je cherchais l'amour ou la mort,
Une issue fatale à ce mauvais sort
Qui me torturait l'âme et le corps,
Comment oublier leur désaccord.

Jusqu'au soir d'une belle nuit de juin,
Où j'ai suivi mon nouveau destin,
Pour oublier de la vie, mes chagrins,
Avec quelques baisers, un gros câlin.

Nous laissâmes à nos corps furieux,
La primeur de se faire les aveux
De leur contentement, sous les cieux
Propices à nos épanchements fiévreux.

À nos corps, bien avant nos cœurs,
Le privilège de découvrir le bonheur.
Et pourtant, une insidieuse ferveur
Comblais déjà notre quête d'ardeur.

Une étoile apparaissait dans mon ciel,
Mon existence prenait le goût du miel,
Cet amour prit une part démentielle,
Je lui offris de ma vie le cours officiel.

Dès lors…
Mes nuits ne furent  plus jamais noires,
J'oubliais enfin le martyre du désespoir,
Enfin ma vie n'était plus un purgatoire
Sous l'arc-en-ciel, je chantais ma victoire.

Aujourd'hui…
J'oublie la honte d'être ce que je suis,
J'oublie de ma jeunesse les ignominies,
Je pardonne mon lourd passé à la vie,
Je prépare mon nouveau destin avec lui.

 Christian Bailly
Tous droits réservés
09/02/2012

Rondeurs

Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly



Triptyque 
d'Arièle Louise-Alexandrine
Rondeurs exquises,
Généreuses et pommelées,
Comme j'ai envie de vous croquer !

Rondeurs épanouies,
Étroitement jumelées,
Que cachez-vous à mes yeux indiscrets ?

Secret affriolant,
Entre affolantes rondeurs,
Émoustille la curiosité de mes ardeurs.

Angéliques rondeurs,
Ce mystère dissimulé,
Trouve grâce à mes yeux de débauché.

Rondeurs innocentes,
Libérez, de grâce,
Cette place-forte à la candeur fugace !

Rondeurs indociles,
Faut-il que je vous fesse,
Pour vous imposer mes largesses ?

Rondeurs effarouchées,
Soyez charitables,
Les douleurs seront supportables…

Rondeurs complaisantes,
Voyez mes délicatesses,
Pour faire de vous dociles pécheresses.

Rondeurs accueillantes,
À vous, ma virile prestance,
Découvrez cette nouvelle expérience.







"Bleu" 
d'Arièle Louise-Alexandrine


Rondeurs chaleureuses,
Dans votre enclave, la lave,
De votre fervent et magnanime esclave.

Rondeurs radieuses,
Aux soupirs convaincus,
À ce doux martyr, vous avez survécu.

Rondeurs conquises,
Votre aimable instructeur,
À jamais, sera votre dévoué serviteur.







Christian Bailly
Tous droits réservés
27/11/2015

mercredi 22 juin 2016

La cascade de Chambeuil

Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"

Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly



"Ô"
d'Arièle Louise-Alexandrine
 
Nichée tout au fond de la vallée,
Par de sombres taillis, cachée,
La cascade attendait ta venue
Et s'impatientait de te voir, nu.

À son sommet, se réchauffant
Sous le soleil encore hésitant,
Elle se préparait à te recevoir,
Et débordait de secrets espoirs.

Généreuse, en gouttes d'argent,
Elle s'élançait dans un saut géant,
Pour venir livrer à tes pieds,
Tous les bienfaits de sa virginité.

Comment résister à tant d'élans,
Être sourd à son chant captivant,
Ignorer sa beauté intemporelle,
Sans céder à ce désir irrationnel.

Fasciné, je t'ai vu t'élancer nu,
T'offrir à ses caresses ingénues.
Que tu étais beau ainsi, confiant,
Dans ses flots furieux et rugissants.

Sur ton corps cuivré et luisant
Elle abandonna tous ses diamants.
Le soleil, alors, s'empressa de capter
Leurs éclats, avant de s'éclipser.

Car c'est ainsi, depuis toujours,
Qu'elle attire ses amants d'un jour,
Se donne et les couvre de  richesses
L'espace d'un instant d'ivresse.

Le soleil généreux
La dévoile à nos yeux,
Avant de la dissimuler
À l'ombre de la vallée.

Christian Bailly 
Tous droits réservés
01/09/2011