jeudi 31 décembre 2015

Plume magicienne

Photo personnelle














Pour ce nouvel an


Avec les mots être magicien,
Avec ma plume faire le bien,
Abonnir l'homme, le monde, l'embellir
Comme une rose, le voir s'épanouir
L'enrubanner de paix et d'amour
À l'aurore de ce tout nouveau jour 
En prose poétique ou en vers 
Chanter la nature, la beauté de l'univers






















Pour ce nouvel an

Avec les mots être magicien,
Avec ma plume faire le bien,
Faire taire à jamais le bruit des armes,
Des mères, sécher la dernière larme,
Des veuves infortunées, tarir les pleurs,
Du cœur des enfants, bannir la peur,
Des orphelins, raccommoder le destin, 
Ouvrir les portes à d'heureux lendemains. 












Pour ce nouvel an

Avec les mots être magicien,
Avec ma plume faire le bien,
Rasséréner les hommes en souffrance,
Éradiquer le fanatisme et l'intolérance,
Voir la torture et ses disciples à l'agonie,
Affranchir le monde entier de la tyrannie,
Aveugler les apôtres de l'obscurantisme,
Moraliser la politique et le libéralisme.






















Pour ce nouvel an

Avec les mots être magicien,
Avec ma plume faire le bien,
Faire des soldats, des troubadours,
Faire de ce monde, un jardin d'amour,
Pour un destin en paix, se réconcilier,
Initier les hommes au culte de l'amitié,
Préserver cette merveille, la nature, 
Assurer à nos enfants un efflorescent futur
























Pour ce nouvel an


Avec les mots être votre magicien,
Avec ma plume souhaiter votre bien,
Pour toute une année
Auréoler votre destinée,
D'Amour et de Santé,
De Bonheur et de Prospérité,
Faire de ce tout nouveau-né
Une excellente cuvée…
Un prestigieux millésime…


À tous, excellente année 2016 









Photos personnelles

Christian Bailly
Tous droits réservés
31/12/2015

mardi 29 décembre 2015

Trophées




Le pêcheur à l'épervier,
 par Frédéric Bazille, 1868


À la pleine lune blafarde,
J'offre mon corps affamé
De sexes mâles dévergondés,
Ma bouche gourmande de bouffardes.

De derrière les bosquets,
Je sens dans la pénombre,
De concupiscentes ombres
Se préparer pour un charnel banquet.

Me voilà bientôt encerclé.
Dans mon entrejambe,
Déjà, mon membre flambe.
Une main audacieuse vient se poser.

Une autre aussi s'égare,
Sur mon cul déjà cuisant,
Dans mes jeans moulants
Irrévérencieuse, elle s'en accapare.

Ma chair s'enflamme,
Mes vêtements me brûlent,
Mon sexe comprimé hurle,
Mon corps en entier, son dû, le réclame.

Des mains osées s'affairent,
On me déboutonne,
Alors je m'abandonne,
Partout, on me caresse, on me flaire.

Richard Taddei -
Sleeping Bacchus

La fraîcheur de la nuit, 
Se pose sur mon sexe libéré,
Il attend d'être apaisé.
Dans une bouche avide, il s'épanouit.

Des lèvres gourmandes
S'emparent de mes lèvres,
Me font monter la fièvre.
Mon corps entier, en furie, quémande.

Aux plaisirs téméraires
D'une main impétueuse,
Mes fesses orageuses
Ne souhaitent plus du tout se soustraire.

Un sexe baveux se pose
Sur mon cul entrebâillé,
Avant de venir le fouailler.
Dans mes entrailles, la douleur explose.

Les harpies se déchaînent
Sur mon corps de bâtard,
Me quémandent mon nectar.
Vers ma déliquescence, elles m'entraînent.

Une main, frénétiquement,
Branle ma verge turgide.
D'autres, ma chair, la lapident.
Toutes sur moi se débrident savamment

Dans mon cul, le butoir
S'affaire avec efficacité,
Me prépare à la félicité.
J'en oublie mon martyre expiatoire.


Je me fais mâle et femelle.
Tandis qu'il m'ensemence,
Je délivre ma semence.
Le temps d'un instant, je me crois immortel.

Autour de moi, on s'active.
Le foutre gicle en concert.
Sur mon corps offert.
En salves généreuses, leurs offrandes votives.


Soulagées, les chairs se défont.
Chacune à sa pudeur,
Moi tout à ma stupeur
De ce bonheur mendié dans les bas-fonds.

À la pleine lune effarouchée,
J'offre mon corps luisant
De leur sperme abondant,
Fier de ces virils et précieux trophées.




Christian Bailly
Tous droits réservés
29/12/2015

dimanche 27 décembre 2015

Assouvissement


par Mel Odom


Instant divin, quand je pose dans vos mains mon visage serein.
À vous, je me remets pour un moment de paix où je ne crains
De la vie, que le temps ne s'arrête point assez pour me laisser
Savourer cet infini bonheur d'être près de vous, à vos côtés.

Instant divin, quand je vous donne mes lèvres pour un baiser
Qui me fait perdre pied, oublier que simple mortel, je suis né.
Pour vous, je vendrais cent fois mon âme si le diable existait,
Pour un instant d'éternité dans vos bras, où je m'endormirais. 


Du net

Instant divin, quand mon corps, à vos désirs, je l'abandonne.
À peine effleuré de vos caresses, de vos baisers, il frisonne.
S'éveille en moi en ondes profondes, le désir d'être possédé,
De vous offrir sans pudeur, mes charmes les plus retranchés.

Instant divin, quand nos âmes aveugles se laissent submerger
Par nos corps gouvernés par leurs appétences exacerbées.
Impossible pour elles de prendre congé avant l'instant de vérité.
Affairés l'une à l'autre, sans nous, le monde peut bien s'écrouler.


Du net

Instant divin, quand nos désirs acérés disposent de nos chairs
Pour unir nos cœurs, dans le plaisir jaillissant comme l'éclair.
Nos corps repus s'effondrent, surpris par la fureur de l'orage,
Mortifiés, gisants comme ceux des rescapés d'un naufrage.

Alors déchirée par nos soupirs, la nuit sur nous se dépose,
Doucement, nous couvre d'une délicieuse quiétude, ankylose
Nos corps repus, nos âmes satisfaites, nos désirs assoupis.
Instant divin, où rien d'autre n'existe, que notre amour assouvi.


Du net


Christian Bailly
Tous droits réservés
20/01/2012

mercredi 23 décembre 2015

Père Noël



Cher Tous

En décembre, dès le premier jour,
Les rues se parent de beaux atours,
Les vitrines d'un coup s'animent,
Avec un enthousiasme unanime.






Un monde magique ressuscite,
Les enfants devant, s'excitent,
Un bel événement se prépare,
Le monde entier y prend part.

Partout, c'est l'effervescence,
À tous les enfants, l'impatience,
Aux parents, en secret, l'agitation,
Pour ne pas manquer l'occasion.
























En vieil homme barbu, je m'affaire,
Pour au mieux vous satisfaire,
Lourde et noble tâche en vérité,
Que de vouloir vous contenter.

Tout un monde de lutins frivoles,
Se met à mon service, bénévole,
Pour faire de cette fête de Noël,
Un événement exceptionnel.









Le soir venu de l'instant magique,
Je quitte mon chalet, euphorique.
Au diable le froid, la neige, le givre,
Une nuit fabuleuse, je vais revivre.

Au gré du vent, je vais semer
Une pluie d'étoiles, et réaliser
Les vœux de millions d'enfants,
Pour le bonheur de leurs parents.




















Dans les yeux de ces diablotins,
Je lirai leurs rêves enfantins,
J'oublierai l'espace d'un instant,
Les marques indélébiles du temps.

La guerre, la misère, la famine,
Notre terre qui fait grise mine,
La crise, le choc de la spéculation,
Le chômage et les privations.




Un moment, je serai une réalité
Le Père Noël, ce magicien
Qui peut tout, mais qui ne peut rien
À la marche de l'humanité…




Puis je reviendrai à mon chalet,
Les yeux remplis de ces étincelles
Recueillies dans l’innocent reflet
De ces regards qui m’ensorcellent.


Joyeux Noël à tous !
À l'année prochaine... Si vous êtes sages....

Le Père Noël




Illustrations du net.


Christian Bailly
Tous droits Réservés

dimanche 20 décembre 2015

Jeux interdits

Matias Otamendi




Mon Ami,
Venez, je vous emmène dans ma nuit
Pour un pays où n'existe pas l'ennui.
Je vous couvrirais de l'or de mes rêves,
Nos corps ne connaîtront pas de trêve.

Je vous ferai le prince de mon royaume,
Où les effluves de l'amour embaument,
Où pour nous, les interdits sont permis.
Ensemble, nous briserons nos compromis.










Matias Otamendi




Mon Bel Ami,
Venez, je vous emmène dans ma nuit,
Là, vous y trouverez mon désir épanoui.
Vous êtes mon étoile, je serais votre berger.
Sur mon bâton, vous pourrez vous poser.

Alors je m'appliquerai à vous faire oublier
La douleur du martyr, la peur du crucifié,
Pour vous révéler au-delà de la souffrance,
La volupté, toute l'extase de la délivrance.







Matias Otamendi







Mon Amour,
Je vous emporterai pour un long voyage
Où de mes sens vous connaîtrez l'orage.
Vous appellerez ma foudre dans le noir.
Exaucer votre vœu sera mon devoir.

Venez, je vous emmène dans ma nuit
Là, vous oublierez des jeux interdits
Des préjugés, l'amour nous délivre.
Venez, là où mourir de plaisir, c'est vivre.



du net 
Christian Bailly
Tous droits réservés
15/01/2012

Maladie d'amour

du net 

Par un soir du joli mois de mai,
J'ai contracté le mal d'aimer.
En moi, il s'est illico propagé
De la tête aux pieds, j'étais fait !

De là, il m'aliéna tant et si bien,
Que jamais je ne pus m'en défaire
Avec, il me fallait me complaire,
De mon destin perdu, il fit le sien.

Mon cœur en connut les ravages.
Intensément ému par ce mâle aimé,
Je ne savais à quel sein me vouer.
Mon corps en goûtait les avantages.

De ce mal, je voulais bien mourir,
Mais pas avant bien longtemps,
Le temps de saisir humblement
Tous ses bonheurs et ses plaisirs.

Je me dépêchai chez un médecin.
Il soutint qu'il y avait moindre mal
Aux amours virils, foi d'animal !
Puisque mon cœur se portait bien.

Alors depuis, je vis cet amour
Aussi pleinement qu'il lui en dit.
J'en fais la muse de mes écrits,
Pour lui, je me fais troubadour.

De ce beau mâle qui m'assaille,
Je ne veux point du tout guérir.
Sur mon corps, il peut se servir,
Entreprendre son intime travail.

Fin de la déprime,
Je ne suis plus infirme,
L'aimer n'est point un crime,
De l'amour, je suis heureuse victime !


du net


Christian Bailly
Tous droits réservés
13/01/2012

vendredi 18 décembre 2015

Ma raison d'être


Pierre et Gilles - Boy Saint





Quel est ce voluptueux sentiment qui envahit mon cœur,
Au point de ne plus savoir où je vis, ni à quelle heure.
Quel est ce tourment qui agace gentiment mon esprit,
Au point de ne plus savoir en réalité vraiment qui je suis.

Quelle est cette quête inlassable qui nuit et jour me hante,
Au point de ne plus pouvoir divorcer de cette force aliénante.
Quel est cet impertinent appétit qui trouble tant ma chair,
Au point de ne plus me contenter de mes plaisirs solitaires.










les amoureux Johan et Léo 1998
 Pierre et Gilles






Quel est ce feu intestin qui se consumns mes entrailles,
Sans me laisser la moindre chance de gagner cette bataille.
Quelle est cette étoile qui illumine jour après jour mon ciel
Et ne fait pleuvoir sur moi que bonheur et félicité torrentielle.

Je vous le dis à vous, Ô mon Amour, mon très Cher Amour
Dans le secret de votre alcôve, je vous fais ce long discours
Je vous avoue, là, sans plus tarder, l'objet de mes tourments
N'est rien d'autre que vous, à qui je voue de nobles sentiments.













Pierre & Gilles Autoportrait








Vous et votre façon d'être, si précieux, si exceptionnel pour moi,
Vous et votre âme qui obsède mon âme, qui se donne à moi,
Vous et votre corps qui hante ma chair et lui offre tant d'émois,
Vous qui êtes devenu ma seule raison d'être, de vivre mon choix.

Ô Mon Amour, mon tendre Amour, l'unique objet de ma foi,
Faut-il que je vous aime pour le chanter ainsi sur tous les toits,
Faut-il que je vous aime pour vous consentir de ma destinée,
Ce qui était depuis si longtemps, aux yeux de tous, dissimulé.










Pour vous, je me suis dévoilé, sans pudeur, ni honte, ni regret.
Pour l'amour de vous, je veux être celui que j'ai toujours été.
Je vous l'offre, ma réalité, celle que j'ai eue tant de mal à porter
Pour la plus belle raison qui soit, vous êtes ma raison d'exister.

Marin - Pierre et Giles


Christian Bailly
Tous droits réservés
10/01/2012

Ainsi va le temps


Emile Munier






Ainsi va le temps qui s'en va,
Nous file vite entre les doigts.
Avec ses peines, avec ses joies,
À notre goût trop vite, il va.

Ainsi va le temps qui s'en va,
Jour après jour on court après.
La nuit, pour lui point d'arrêt,
Au réveil, il nous remet au pas.











Jeune Homme Nu  d'Hippolyte Flandrin


Ainsi va le temps qui s'en va,
À nos vingt ans, il nous presse,
Hé ! Il faut bien que jeunesse
Se fasse, que l'on passe le pas.

Ainsi va le temps qui s'en va,
Une vie cousue de fil blanc.
Le temps, c'est de l'argent,
Que voilà un bien triste appât !





Augustin-Alphonse Gaudar de Laverdine







Ainsi va le temps qui s'en va,
À subir sa tyrannie, à survivre,
À s'oublier, tel le poète ivre
À la recherche de son nirvana.

Ainsi va le temps qui s'en va,
Sur nos tempes qu'il blanchit,
Sur nos vieux corps avachis,
Il laisse d'irréparables dégâts.









Andrea Doria en Neptune -Bronzino Pinacoteca di Brera






Ainsi va le temps qui s'en va,
Il est temps de gagner du temps,
De prendre un peu de bon temps,
De tuer le temps qui nous abat.

Ainsi va le temps qui s'en va,
Sur nous, en profondes rides,
Il se pose, se dépose, le perfide.
Il nous prépare à notre trépas.











Ainsi va le temps qui s'en va…
Ainsi va le temps qui s'en va…
Qu'on se dit tout bas…
Qu'on se dit…Déjà?


Pieter Claesz - Nature morte à tête de mort


Christian Bailly
Tous droits réservés
01/12/2011

mercredi 16 décembre 2015

Mea-culpa !

William Etty




Je suis, Ma Belle, ce que je suis...
C'est-à-dire peu de chose ... En vérité !
Mais quand de moi sera repue la vie,
Je ne veux pour mon humble postérité,

Point de mausolée, point de pierre
Que l'on se sente le besoin de visiter
Et venir y faire quelques manières
Pour y déposer des fleurs condamnées,

Seulement le cœur de ceux que j'ai aimés
Qui m'ont gratifié de leurs sentiments.
Vous en êtes, Ma Belle, soyez assurée
Je vous ai aimée, manifestement.

Si de mon vivant, j'ai pu vous offenser,
Ne soyez pas le restant de votre temps,
Ma Belle, contre moi si indignée
Ou à cultiver tant de ressentiments.

Rien ne vaut d'aussi longues querelles.
Soyez indulgente, grand bien vous fasse !
Je n'aurais été qu'un homme rebelle,
En moi, de haine, pas la moindre trace.

Un homme, rien de pire, mais rien de mieux !
Avant mon dernier souffle, Ma Belle, entendez
Mon mea-culpa, mon regret pour ce contentieux,
Ne pas avoir été celui que vous attendiez.

Puissiez-vous, Ma Belle, un jour me pardonner 
Cette offense que je paye à crédit sur ma vie
Depuis déjà longtemps et pour des années,
Ma douloureuse infortune d'être ce que je suis,

D'être celui que j'aurais voulu ne point être…
D'être celui qui ne vous a point mérité.


William Etty

A mon ex-épouse Martine
La seule femme de ma vie
Qui reste ma meilleur amie.



Illustrations: Tableau par W. Etty
Christian Bailly
Tous droits réservés
24/12/2011

mardi 15 décembre 2015

Quand se meurt le poète



Quand se meurt le poète,
Sa plume chagrine se pose,
Près d'elle, pâle, une rose
S'évanouis et le regrette.

Lui qui chantait l'amour,
La beauté, les ivresses,
De la nature, la richesse,
Et aux roses faisait la cour.

Quand se meurt le poète,
L'encrier de larmes rempli,
S'épanche sur le manuscrit
Aux pages restées muettes.

L'Hiver tombe sur le jardin,
Les arbres crèvent les nues
De leur triste déconvenue,
Le ciel se voile de chagrin.

Quand se meurt le poète,
L'amour prend le deuil,
Suit en pleurs son cercueil,
Avant de partir en quête

D'un nouveau troubadour
Qui chantera l'espérance,
La tolérance et l'arrogance,
Du poète gisant, les amours.

Quand se meurt le poète,
Les mots veulent en finir,
Ils n'ont plus rien à dire,
Ils ne sont plus de la fête.

En vers ou bien en prose,
Dans un profond silence,
Ils attendent la naissance,
D'un jeune poète à la rose.

Quand se meurt le poète,
L'amour perd un amant,
L'amitié perd un soupirant,
Le monde pleure un prophète.

La mort de Chatterton » 1856- Henry Wallis


A Jean Pierre-Pierre Hallegen 
Avec mes respectueux hommages.
http://poesie.webnet.fr/vospoemes/poemes/jean_pierre_halleguen/souffrance.html


Christian Bailly
Tous droits réservés
20/12/2011