vendredi 18 décembre 2020

Mon Amour, Ma Muse

Illustrations : Paul Cadmus





Mon amour, ma muse, 

Viens gratter ma corde, 

Vois, comme avec toi elle s'accorde. 

Je vais te chanter un air à l'eau de rose, 

Partager avec toi, de mes vers, la prose, 

Te fredonner ce que mon cœur ose 

Enfin te confier avant qu'il n'explose. 




Mon amour, ma muse, 

Entends le tambourin, 

Qui vibre intensément dans mes reins. 

Tu vas danser sur le tempo de mon désir, 

Tu vas frémir avant de mourir de plaisir. 

Dans tes entrailles, bientôt, vont retentir 

Les douleurs de mon corps en repentir. 






Mon amour, ma muse, 

Entends le violon de mon âme, 

Comme mon amour pour toi il le clame ! 

Écoute dans la nuit sa caressante ballade. 

De mon cœur transi, mes pensées s'évadent 

Pour, à tes pieds, sonner la chamade. 






Mon amour, ma muse,

Écoute le vacarme 

De mon cœur noyé de larmes. 

Devant tant de charmes, 

Mon âme est en alarme, 

Je rends les armes !





Christian Bailly 

Tous droits réservés 

20/07/2015

dimanche 6 décembre 2020

Fébrilité

Illustrations : NLMKART 

 


Doux et tortueux instant que celui de l'attente…

L'attente de te retrouver,

Pour noyer mon regard dans tes yeux,

Pour sentir tes lèvres se poser sur mes lèvres,

Pour entendre de ta bouche, l'amour prendre la parole,

Pour sentir le souffle de ton désir naissant.


 

Qu'il est délicieux cet instant…

Où la pensée ne se consacre qu'aux plaisirs des retrouvailles,

À imaginer le secret que cache ta chemise, ton blue-jean,

À déjà me voir ouvrir cet emballage qui cache tes trésors.

Tout mon corps aspire à se voir contenté par tes baisers,

Pour calmer ses rêves torrides et humides.

 


Qu'il est brûlant l'instant de l'impatience amoureuse,

Qui attise nos pensées sulfureuses…

En nous, les désirs courent en fleuves de lave incandescente,

Nos sexes ne nous cachent plus leurs impatiences,

Et se lamentent du temps qui traîne ses galoches,

Nos bouches, avides de nos verges turgescentes, s'exaspèrent.

 

Qu'il est furieux cet instant d'espoirs virils,

Où nos corps exultent comme des volcans trop longtemps silencieux,

Où nos esprits vagabondent sur les images obsédantes de nos chairs,

Restées interminablement délaissées, muettes et stériles,

Où nos virilités réanimées, ressuscitent à notre grande fierté,

Pour servir de nos penchants, les mâles exigences.


 

 Tout en moi est prêt à s'offrir…

Et mon cœur…

Et mon âme…

Et ma chair…

Et ma vie…

L'amour me consume.

Tout de moi sera à tes pieds… À cet instant

… À ma descente du train.





Christian Bailly

Tous  droits réservés

09/07/2015