lundi 2 décembre 2019

Esclave d'amour

Illustrations : Gérard Menvussa



À toi mon Maître, mon Seigneur, mon Roi,
Mon cœur ardent est acquis à ta cause.
Quelles que soient, de ton amour, les clauses,
À tes pieds, mes rêves d'esclaves aux abois.

 

À toi mon Maître, mon âme prisonnière
Des sentiments intenses qui à toi l'enchaînent.
De ses obsessions intimes, tu es le domaine,
De ton ombre vénérée, elle attend la lumière.


À toi mon Seigneur, ma chair à dompter.
À mes entrailles, l'espoir de tes représailles.
Un désir viscéral d'être martyr les tenaille,
Pour dans la douleur, mon amour, l'affirmer.

 

À toi mon Roi, à toi mon cœur offert aux fers.
Mes sentiments pour toi tyrannisent mon âme.
À toi ma chair que mes désirs affament.
Tout en moi aspire à pleinement  te satisfaire.

 

À toi mon Maître, mon Seigneur, mon Roi,
Mon âme tourmentée, ma chair à supplicier,
Mon cœur rongé par l'amour démesuré.
À tes pieds mes rêves d'esclaves aux abois.


Christian Bailly
Tous droits réservés
24/02/2015

jeudi 14 novembre 2019

L'artiste


  Illustrations: Chris Lopez  


 

Qu'il est beau mon homme !
Quelle est belle sa force virile,
Quand elle bourgeonne pour moi.
Je suis beau, parce qu'il m'aime.


Avec baisers et caresses, il ébauche
Sur mon corps son œuvre voluptueuse,
Alors, je connais son sentiment.
Quand sa verge grave dans ma chair
Je t'aime en lettres douloureuses,
Sur mon corps qui s'abandonne
Pour chaque lettre, il me pilonne.


Il burine mon corps pour qu'il s'offre.
À sa pointerolle, je cède ma saignée.
Sous chacun de ses coups de maillet,
Ma chair tendre gémit, se fissure.
Mon âme soupire, s'extasie.


Sur mes formes, il dessine de sa main,
Les caresses savantes du plaisir,
Il élime avec art mon intimité,
Il s'incruste, plus profondément.
Il me façonne, plus méthodiquement.


Il me sculpte, me façonne pour l'éternité,
À l'image de son désir de pierre.
Peu à peu, son ciseau s'émousse,
Le plaisir émerge de mes entrailles.
Il me travaille avec talent,
Pour que son œuvre s'épanouisse.
Mon homme… C'est un artiste !




Christian Bailly
Tous droits réservés
22/02/2015

mardi 29 octobre 2019

Empreinte


Illustrations: Ole Bremer 



Nos corps, emportés par la nuit, 
Enchâssés l'un dans l'autre, 
S'imprègnent de nos rêves, 
Où flirtent nos désirs latents. 


Imbriquées pour ne faire qu'une, 
Nos chairs fusionnent intimement, 
Nos parfums de mâle se mêlent, 
Nos souffles à la même cadence. 


Les draps, vigilants, nous marient, 
Nous enveloppent de tendresse, 
Encore tout moites de nos ébats, 
Souillés de nos plaisirs impétueux. 


Ils étouffent le reliquat de nos ardeurs, 
Pour déposer avec bienveillance, 
La quiétude sur nos âmes repues, 
De nos démonstrations d'amour. 


Dans mes reins, ton sceau d'amour, 
Chaste, s'endort, il oublie sa fureur, 
Pour ressusciter dans le secret 
De tes songes intimes et licencieux. 


Tard, dans la confidence de la nuit, 
Nos désirs émergent de nos rêves, 
Pour s'épanouir en fleurs de mâle, 
Voluptueuses et tyranniques à la fois. 


Bien avant l'aurore et son heure, 
Nos jardins s'éveillent aux plaisirs, 
Sortent de leur engourdissement. 
Nous retrouvons leurs sentiers. 


Nous abreuvant avec égal appétit, 
À nos fontaines ruisselantes, 
Puisant dans nos puits d'amour, 
Gémissements et profonds soupirs. 


Nos corps se livrent, se délivrent, 
Nos chairs passionnées s'émancipent, 
Cruelles et follement amoureuses, 
Enflammées par les jeux interdits. 


Dans ma chair, l'empreinte de ta chair, 
Cuisante, mais tellement jouissive, 
Marqué au fer ardent de ton amour. 
Je me réjouis intiment d'être à toi.




Christian Bailly
Tous droits réservés
21/02/2015

mardi 22 octobre 2019

Virilité



Du net


Quelle est belle…
Quelle est belle la virilité d’un homme.

Du net
Qu'il est majestueux…
Qu’il est majestueux ce sexe quand il fait le beau,
Qu’il fait le fiérot
Qu'il se gorge,
Qu'il se rengorge...

Rick Herold
Lui si fragile,
Lui si vulnérable,
Que de vigueur,
Que de bravoure,
Quand dignement, il se dresse.

Cody Furguson 
Voyez comme il est fier,
D'être dur comme fer.
Voyez comme il est grand,
Dans son arrogance,
En lui tant de promesses,
D'amour, de désir…

NLMKART 
Il sait être farouche,
Pour arriver à ses fins,
Orgueilleux, pour nous épater,
Et même s’il est présomptueux,
Il fait tout pour s'en sortir
Avec les honneurs.

Monsieur Labette 
Et si, par manque de confiance,
Il vient à échouer,
Il se fait tellement attendrissant,
Qu'il a notre indulgence.

Patrick Pottier 
Mais pour peu qu'il soit encouragé
Alors, en noble chevalier,
En fidèle serviteur,
Il vous rendra les honneurs,
Jusqu'à son dernier souffle,
Où il laissera s'échapper,
Dans un grand délire,
Une salve d'habile artilleur.


Ducan Grant
Avec dignité, il méritera alors notre admiration.
À lui notre reconnaissance…
Notre amour…
Et notre dévotion.

Rick Herold 


Christian Bailly
Tous droits réservés
08/02/2015

mercredi 9 octobre 2019

Je suis né pour t'aimer




Je suis né pour t'aimer

du net


Je viens d'ailleurs,
D'un pays très lointain où l'on pleure,
De ne pas aimer.
du net

J'arrive de nulle part,
D'un pays perdu où seul comptait
Pourtant, l'art d'aimer.

Eric Massart

Je cherchais une terre d'asile,
J'ai finis par découvrir ses rivages,
Pour aimer.
Eric Massart

Enfin j'arrive à bon port,
Puisque en vérité tel était mon sort !
T'aimer !

Eric Massart

Je suis né le cœur brisé,
J'ai dû tout recoller, pièce par pièce,
Pour t'aimer.

Ali Franco

Il m'a fallu des années,
Sans lumière sous un ciel tourmenté,
Pour arriver à toi et t'aimer.

Ali Franco

Je viens d'ailleurs,
J'arrive de nulle part,
Je cherchais une terre,
C'était toi,
Je t'ai trouvé,
Car en vérité,
Je suis né,
Pour t'aimer.

Ali Franco



Christian Bailly
Tous droits réservés
08/02/2015





dimanche 6 octobre 2019

J'irai boire à votre source

Illustration Ali Franco






Ô. Mon amour !
Par-delà votre Mont de Vénus,
Au-delà de votre petit bois sauvage,
Au sein d'une clairière,
Je connais une source.
Une source de bonheur,
Une fontaine de réjouissance,
Qui attend son heure.
Souvent, je rêve de rompre sa quiétude,
Pour y semer le trouble,
Bouleverser son calme apparent.
De ces profondeurs occultes,
J'ai la clef du mystère.
L'amour pour moi n'a plus de secrets,
Si vous le consentez,
Je vous comblerai.




Ô. Mon amour !
Ouvrez-moi votre clairière,
Où gémit votre source silencieuse.
Laissez-moi la réveiller,
La troubler en profondeur.
Laissez-moi écarter les roseaux,
Chatouiller votre jonc singulier,
Sous ma langue experte,
J'en ferais une pleureuse.
Pour arriver à ses rivages,
J'ai abandonné tant de baisers,
Sur votre corps en beauté,
J'ai laissé cheminer tant de caresses,
Sur votre chair satinée,
Que j'en suis tout assoiffé.


Ô. Mon amour !
Ouvrez-moi votre clairière,
Que je me désaltère
À votre onde miraculeuse,
Que je m'abreuve
À vos épanchements.
De votre puits aux désirs,
Je puiserai votre plaisir.
Laissez-moi faire
De vos eaux calmes,
Une fontaine d'abondances,
Une cascade sauvage,
Une cataracte de jouissance.
Laissez-moi vous soutirer mon breuvage
Que j'étanche ma soif …

Ma soif de vous !



Christian Bailly
Tous droits réservés
04/02/2015

dimanche 29 septembre 2019

Fellation


Louis Fratino

Fauché par la fatigue, par une chaude après midi d'été
Tu gis sur le lit défait, abandonné à tes rêves, abattu.
De ta chemise immaculée, tes jambes velues dévêtues
S'échappent sur les draps, impudiquement écartées.

Louis Fratino

Par les persiennes, filtre un rayon de soleil incorrigible.
Hardi, il vient caresser ton bas-ventre dissimulé.
À te voir ainsi, lascif, à l'indiscrétion solaire, exposé,
Je sens monter en moi un désir soudain irrépressible.

Rick Herold

Je m'approche sans pouvoir retenir ma main osée,
Que déjà, sans hésiter, elle relève le pan de ta chemise.
Là, de ta futaie drue et virile, surgit à ma grande surprise,
Ton sexe audacieusement durci, fièrement dressé.

Rick Herold

À sa base, lourdes de plaisir à venir, tes deux couilles,
Indécentes, s'offrent à ma lubricité, à ma bestialité.
Une perle prometteuse suinte sur ton gland décalotté,
Tout de toi semble souhaiter qu'enfin, je m'agenouille.

Peter Schauwecker

Ton fumet, viril et lourd, m'enveloppe, m'accroche.
Ainsi attiré par tes charmes assurés, par leur insolence,
Je cède volontiers, sans culpabiliser, à mes appétences,
Fasciné, obnubilé par tant de beauté, je m'approche.

Peter Schauwecker

Déjà, mes lèvres libertines s'apprêtent à leur délit,
Pour s'emparer de ton noble objet de désir concupiscent.
Dans ma bouche gourmande, le velours de ton gland.
La saveur de ta mâle prestance pour moi s'épanouit.

Paul Cadmus

Sur ma langue, le frémissement sanguin de ta tumescence.
Ainsi enveloppé de moiteur, ton sexe se gorge, se raidit,
Pour envahir mon palais écumant, asservi à mon appétit.
À moi ta grandeur ! À moi ta gloire ! À moi ta turgescence !

Ducan Grant

Ma langue intrépide s'emporte, s'enroule, se promène
Tout au long de ta verge, se joue de tes friandises.
Dans ton sommeil, tu t'agites, et moi, je te vandalise.
Tes hanches ondulent tandis que ma faim, je refrène.

Ducan Grant

Ton bassin se cabre pour lâcher dans un râle de mâle
Ta semence opalescente et suave dont tu te désengorges.
Le mascaret de ton plaisir inonde ma bouche, ma gorge.
Je reçois ton philtre d'amour, ton essence viscérale.

Ducan Grant

J'accepte ton offrande divine, je te bois, je te consomme.
Je t'avale, je m'enivre de ta liqueur, de ta quintessence.
Je me grise de ta substance, des vapeurs de ton essence.
Tu es ma source d'énergie vitale, tu es mon homme.

Ducan Grant

Christian Bailly
Tous droits réservés
02/02/2015