samedi 31 octobre 2015

Liberté ! Ô ! Ma Liberté !




du net
Liberté ! Ô ! Ma Liberté !
Au temps de mes vertes années,
Je t'avais ingénument égarée,
Mais en toute honnêteté,
Pour un amour fourvoyé,
Pour lequel je n'étais pas né.
Je pensais bien t'oublier,
De ma différence, triompher,
Aux conventions, me conformer,
Dans le rang, faire mon entrée.
Mais c'était sans compter
Sur ma nature, ses réalités.
Pendant un temps, j'ai luté.
J'ai désespérément bataillé.
Et puis, j'ai fini par céder
À mes démons, ma singularité.
Rongé par la culpabilité,
Mon manque de loyauté,
Persécuté par mon ambiguïté.
Je t'ai pleurée, oh ! Liberté !
Alors, j'ai largement payé
Le prix de mon lourd secret




Sans savoir à qui l'avouer,
À quel dieu me vouer.
J'ai pleuré, j'ai déprimé.
Je t'ai cherché Oh ! Liberté !
Dans les allées, les forêts,
Dans les rues mal éclairées,
Les quartiers mal fréquentés,
L'âme déchirée,
Le corps affamé.
Des autres, je me suis isolé.
Je me suis accusé,
Je me suis condamné.
Et puis un jour, j'ai rencontré
L'élu de mes infamantes pensées.
Grâce à lui, j'ai ressuscité.
Pour lui, j'ai de nouveau vibré,
Je me suis enflammé.
Ma vie n'était plus une fatalité
Mais une réalité tant espérée,
Que je me devais de réaliser.





Alors j'ai réclamé ma liberté.
À regret, on me l'a accordée.
J'ai divorcé.
Je n'en fais pas une fierté
Mais je me suis retrouvé
Pour mieux m'assumer.
Je t'ai retrouvée, oh ! Liberté !
Contre quelques billets
Dont j'ai été délesté, 
Et presque une vie, reléguée
Au passé ;
C'est le prix de la liberté !
Je t'ai retrouvée, oh ! Liberté !
Mais pour mieux m'enchaîner
À ma nouvelle destinée,
À lui, ô ! Mon bien-aimé !



Christian Bailly
Tous droits réservés
09/10/2011


jeudi 29 octobre 2015

Il nous restera çà !

Inspiré par le défi de Grand Corps Malade pour son dernier album.




Quand nous serons trop vieux,
Très très loin, à cent lieues
Du jardin de notre jeunesse,
Aux portes de la vieillesse,
Avec la buée au fond des yeux,
Et le givre aux cheveux,
Il nous restera quoi ?

Quand nous serons tremblants,
Comme une feuille au vent,
Qui attend de se faire sabrer
Par les premières gelées,
Pour choir dans le silence
De la nuit et l'indifférence,
Il nous restera quoi ?






Quand nous serons tremblants,
Sur les pas de Virgile,
Vers notre divine comédie,
Où l'inéluctable incendie,
Attends nos âmes damnées,
Et nos amours blâmés,
Il nous restera quoi ?

Quand nos corps en poussière
Ne seront plus, de la vie, la matière,
Quand devant ce trou béant,
Devant les portes du néant,
L'infime trace de notre passage
Sera notre ultime outrage.
Il nous restera quoi ?





Quand de nous, il ne restera rien,
Rien de rien, ni le mal, ni le bien,
Quand nous serons oubliés,
Balayés par le temps passé,
Quand trop tard pour renâcler
La boucle sera bouclée,
Il nous restera quoi ?

Il nous restera çà, mon amour…
Mon bel ami…
Mon amant
Il nous restera çà !
L'amour !
Notre amour… Pour l'éternité




Christian Bailly
Tous droits réservés
29/10/2015



26/10/2015

mercredi 28 octobre 2015

Heureux !

du net


Mon ami,
Je te dois toutes mes émotions,
Toutes ces exquises sensations
Dont mon cœur ravi s'enivre.
Je te dois toute cette joie de vivre
Qui coule, vive, dans mes veines,
Et fait mon âme aussi sereine.
Je te dois de belles perspectives
D'amour, rien qu'à toi exclusives,
Ces instants inoubliables à tes côtés.
Je te dois le goût de vivre retrouvé
Après tant d'années à t'attendre.
A ce destin écrit, je peux prétendre..
Je te dois la réalisation d'un vœu
Jamais énoncé, pas même aux dieux.
Je te dois de toucher les rivages
Du Nirvana sans fâcheux dommages,
De m'éveiller aux plaisirs partagés
De nos penchants si particuliers.
Je te dois d'être enfin ce que je suis,
Ce que j'ai depuis trop longtemps fui,
Mais qu'aujourd'hui enfin, j'assume,
Sans insolence, ni rancœur aucune.
Je te dois un nouveau tome à ma vie
Que sans toi, je n'aurais pas transcrit.
Je te dois ce roman d'amour écrit
À l'encre de mon bonheur épanoui,
Je veux le vivre avec toi, par toi,
Sans me demander le pourquoi
Du comment de ce qui nous arrive,
Malgré nos inclinations distinctives.
Je te dois ce merveilleux sentiment
D'être tout simplement heureux.
Je t'aime !




du net

Christian Bailly
Tous droits réservés
05/10/2011

mardi 27 octobre 2015

Épanchements


By Hongtao Huang



Au printemps de notre plaisir,
Sur ta fleur à peine éclose,
Sous un rayon éclatant de désir,
Une perle de rosée l'arrose.

Délicatement, elle s'épanouit,
Atteste de tes intimes émois,
Tente mes papilles réjouies,
À l'instant, j'oublie mon désarroi.





By Hongtao Huang











À voir ce viril épanchement,
Me voilà illico pris de vertiges.
En ce nectar, mon contentement,
Cueilli à l'extrémité de ta tige.

Je veux, de ces émanations,
Connaître l'intense ivresse.
Je me résigne à cette addiction,
Mon amour a ses faiblesses.





dessin du net






À ce copieux flot d'amour,
Je viens et je me désaltère.
Cette liqueur a le velours
De notre communion adultère.

Au déferlement de ton plaisir,
L'écume de ma jouissance
Se mêle, dans un ultime soupir,
Pour couronner ta délivrance.












Christian Bailly
Tous droits réservés
26/10/2015

lundi 26 octobre 2015

Tombe la chemise…



Peinture de Robert C. Rore




Mon bel ami
Laisse-moi regarder
Laisse-moi admirer
Ce corps juvénile
Qui me fait tout fébrile


Mon bel ami
Baisse les armes
À voir tes charmes
J'oublie à l'instant
Les outrages du temps







Peinture de Robert C. Rore



Mon bel ami
Je crois rêver
Tout éveillé
Tombe la chemise
Ta beauté me cristallise

Mon bel ami
Laisse-moi entrouvrir
Laisse-moi découvrir
Tombe le pantalon
Libère ton aiguillon









Peinture de Robert C. Rore






Mon bel ami
À voir tes vingt ans
Tellement arrogants
Je cède à la tentation
Je suis à ta disposition

Mon bel ami
Offre-moi de ta jeunesse
Les intimes richesses
Que tes abondances
Comblent mes carences










Peinture de Robert C. Rore


Mon bel ami
Tu sauras ta fortune
Cette heure opportune
Fera ton bonheur
Et celui de ton débiteur

Mon bel ami
Devant ta fleur de l'âge
J'oublie d'être sage
Offre-moi tes vingt ans
Sois mon amant !





Christian Bailly
Tous droits réservés
26/10/2015

dimanche 25 octobre 2015

Les couleurs du bonheur




Mon bonheur a les couleurs
De tes yeux qui me regardent, 
De ta peau aux viriles odeurs 
Qui réveillent ma vielle garde.






Mon Bonheur a les couleurs
De mots tendres sur tes lèvres, 
De tes baisers, de leurs tiédeurs 
Qui me font monter la fièvre. 

Mon Bonheur a les couleurs
De tes mains qui me caressent, 
Et me plongent dans la torpeur 
De tes désirs qui m'agressent.









Mon bonheur a les couleurs
Mature de ta toison argentée, 
Et de la jeunesse, la saveur 
De ton impétueuse virilité. 

Mon Bonheur a les couleurs
De ton désir irrespectueux, 
Qui comble autant mon cœur 
Que mon corps licencieux. 







Mon bonheur a les couleurs
Du résultat de tes ivresses,
Qui me comblent d'honneurs.
Dignement, ici, je le confesse.

Mon bonheur a les couleurs
De cet arc-en-ciel qui réunit
Dans l'amour, nos âmes sœurs,
Nos cœurs éperdument épris.












Christian Bailly
Tous droits réservés
27/09/2015

jeudi 22 octobre 2015

Intimes espérances

By Hongtao Huang


Instant unique de bonheur
Que d'être là, dans tes bras,
Ma tête posée sur ton cœur,
Et mettre le temps au pas.

À ne respirer que pour toi,
À n'être que l'unique objet
De l'amour, de son choix,
Oublier même de penser.

Compter toute notre fortune,
En baisers volés, en caresses,
En soupirs, en clairs de lune,
En désirs apaisés, en ivresse.

Sentir la brise envelopper
Nos insolents penchants,
Sur une plage abandonnée
Au solennel soleil couchant.

Caresser enfin notre avenir,
Pour en faire notre présent.
Le vivre avec un seul désir,
Enterrer les funestes instants.

Notre vie, ne plus l'imaginer,
Mais unis, lui donner le jour.
À un seul dessein nous vouer,
L'éternité de ce légitime amour

Auquel je dois ce bonheur
Immense de ma renaissance,
De vivre sous les couleurs
De mes intimes espérances.

By Hongtao Huang

Christian Bailly
Tous droits réservés
27/09/2011

vendredi 16 octobre 2015

Délices





Mon amour
Sur tes monts
Mes baisers libertins
Dans tes vallées
Ma langue débauchée
Sur tes sommets,
Mes ivresses ineffables
Dans tes abysses,
Mes desseins constants














Mon amour
Laisse-moi sillonner
Tes paysages familiers
Laisse-moi inventer
De nouveaux parcours
Laisse-moi dénicher
Tout de tes mystères 
Laisse-moi violer
Tes terres vierges
Au bout du voyage
Le plaisir des dieux.







Ô mon amour
Sur tes monts
Dans tes vallées
Sur tes sommets,
Dans tes abysses,
Dans les méandres
De ton corps sulfureux
Mon âme se pervertit
Ma chair s'égare
Mais quels délices…













Christian Bailly
Tous droits réservés
15/10/2015

mercredi 14 octobre 2015

Aux Enfants de Somalie


J'entends la terre pleurer
Les larmes de son corps
Vieillissant, malade, usé,
L'hallali que sonne le cor.


De ses entrailles évidées,
Montent des cris de terreur,
Des lamentations de douleur,
Par notre silence, étouffées.


Son sein nourricier atrophié
Se ride comme une pomme
Au plomb du soleil, oublié
Par le bon sens des hommes.


Qui entendra ces plaintes
Dans le vacarme des armes.
Des mitrailles, la complainte
Surplombe les cris d'alarme.


De son ventre avaricieux
Les derniers espoirs s'épuisent.
La fin gonfle les ventres creux
Que la faim virulente épuise.


Dans l'indifférence se meurt
Tout un peuple d'innocents
Qui n'aura connu que la peur
De vivre …



Christian Bailly
Tous droits réservés
21/09/2011

lundi 12 octobre 2015

Envoûtement


Royo Liu 






Il y a, je ne sais quoi
D'attendrissant et d'envoûtant
Dans le sexe d'un homme,
Qui fait, qu'à tout moment,
Je m'émerveille, je m'extasie,
Je le contemple, tantôt si conquérant,
Tantôt si fragile.










Royo Liu  



À le voir ainsi assoupi,
Je m'émeus de sa vulnérabilité,
De ses attendrissantes faiblesses
Ensommeillées dans sa fragilité,
De sa molle noblesse
Sans animosité, sans défense,
Et pourtant plein de promesses.
Alors, j'ai envie de le protéger,
D'être généreux en caresses,
De le dorloter, de poser mes lèvres
Pour le baiser avec délicatesse.







Royo Liu 






Sereinement, il sort de sa torpeur,
Tandis que je m'enthousiasme.
Sa renaissance fait mon bonheur.
Il grandit, s'amplifie, se durcit…
Sa puissance et sa verdeur
Me troublent, m'enflamment.
Quand il me défie de sa vigueur,
Alors le désir me taraude.









Royo Liu 




Ensorcelé, je cède à ma nature,
Et à ses primitives exigences.
Comme un éphémère au soir de sa vie
Je me brûle à son incandescence.
En déliquescence, mon corps
S'abandonne à son efflorescence.
J'y perds mon âme damnée,
Envoûté, par ses viriles essences.

Vainqueur et vaincu,
Je deviens mâle et femelle
Chien et chienne
Maître et esclave
Pour le servir dans sa bacchanale

Jusqu'à sa petite mort... 








Christian Bailly
Tout droits réservés
11/10/2015

mercredi 7 octobre 2015

Les gourmandes


Ici gît ma chemise dont tu m'as dépouillé.
Ici gît le jean brut dont je t'ai défroqué.
Ici gît mon pantalon qui va se froisser.
Ici gît ton tee-shirt immaculé abandonné.
Ici gît en tas, nos caleçons déjà accouplés.
Ici gît le lit qui commence à s'impatienter.
Ici gît le canapé qui lui aussi ose espérer.










Et nous, nous sommes là, debout, amoureux,
À nous effleurer de nos regards langoureux.
Le soleil entre par la fenêtre restée entrouverte,
Caresse impunément tes jolies fesses offertes
À la tiédeur de ses rayons audacieux.
Je contemple ce joli petit cul généreux,
Aux rondeurs juste comme il faut
Pour m'émouvoir plus qu'il ne faut.
Au-dessus, là, tes nids d'amour
Attirent mes baisers sans détour.














Je me laisse glisser le long de ton corps en fusion.
Mes mains, de tes hanches, avec ton adhésion
Glissent le long de tes cuisses,  je m'agenouille.
Dans tes reins, ma bouche impertinente patrouille
Et dépose mes preuves d'amour sans discours.
Je sens sous ta peau vibrer ton impatient désir.
À ce petit jeu là, je prends un malin plaisir.
Soudain, tu te retournes et me présentes d'emblée
Sans pudeur aucune, du mâle, cet objet de fierté
Qui me laisse toujours, je l'avoue, bouche bée.
Mes lèvres s'entrouvrent…
Et te redécouvrent…

Ah ! Les gourmandes !






Christian Bailly
Tous droits réservés
28/09/2011

Déclaration




J'étais un vagabond,
L'amour faisait faux bon.
Je touchais le fond
De ma vie de con.
Je tournais en rond,
J'attendais un rebond,
L'amour profond,
Pour offrir le bon
Et aussi le moins bon
A un brun ou un blond
Mince ou bien girond
Mais pas un pudibond.




Je t'ai rencontré,
Un beau soir d'été.
Tu m'as allumé,
Je me suis laissé aller.
Tu m'as embrassé
Ou je t'ai embrassé.
Je me suis embrasé,
Tu t'es enflammé.
On s'est contenté.
Waouh! Quel pied!
On s'est quitté,
On ne s'est pas oublié.
Je t'ai appelé
Ou tu m'as appelé.





Du coup, on s'est revu.
De nos entrevues,
Au rythme soutenu,
L'amour est survenu,
Bien que défendu.
Tu es devenu
Pour moi l'élu,
Longtemps attendu.
Cet Amour éperdu
N'avait d'autre issue,
Que d'être vécu.
Plutôt être pendu,
Que d'être dépourvu
De ce bonheur absolu.




Depuis,
Je n'ai qu'une envie,
Je te le dis,
Partager ce défi,
Avec toi faire ma vie,
Combler tes appétits
Et les miens aussi…
Mon amour, mon ami,
Tu es bien celui
Que mon cœur a choisi,
Pour l'infini
De mes jours, de mes nuits.  


Christian Bailly
Tous droits réservés
21/09/2015