dimanche 29 septembre 2019

Fellation


Louis Fratino

Fauché par la fatigue, par une chaude après midi d'été
Tu gis sur le lit défait, abandonné à tes rêves, abattu.
De ta chemise immaculée, tes jambes velues dévêtues
S'échappent sur les draps, impudiquement écartées.

Louis Fratino

Par les persiennes, filtre un rayon de soleil incorrigible.
Hardi, il vient caresser ton bas-ventre dissimulé.
À te voir ainsi, lascif, à l'indiscrétion solaire, exposé,
Je sens monter en moi un désir soudain irrépressible.

Rick Herold

Je m'approche sans pouvoir retenir ma main osée,
Que déjà, sans hésiter, elle relève le pan de ta chemise.
Là, de ta futaie drue et virile, surgit à ma grande surprise,
Ton sexe audacieusement durci, fièrement dressé.

Rick Herold

À sa base, lourdes de plaisir à venir, tes deux couilles,
Indécentes, s'offrent à ma lubricité, à ma bestialité.
Une perle prometteuse suinte sur ton gland décalotté,
Tout de toi semble souhaiter qu'enfin, je m'agenouille.

Peter Schauwecker

Ton fumet, viril et lourd, m'enveloppe, m'accroche.
Ainsi attiré par tes charmes assurés, par leur insolence,
Je cède volontiers, sans culpabiliser, à mes appétences,
Fasciné, obnubilé par tant de beauté, je m'approche.

Peter Schauwecker

Déjà, mes lèvres libertines s'apprêtent à leur délit,
Pour s'emparer de ton noble objet de désir concupiscent.
Dans ma bouche gourmande, le velours de ton gland.
La saveur de ta mâle prestance pour moi s'épanouit.

Paul Cadmus

Sur ma langue, le frémissement sanguin de ta tumescence.
Ainsi enveloppé de moiteur, ton sexe se gorge, se raidit,
Pour envahir mon palais écumant, asservi à mon appétit.
À moi ta grandeur ! À moi ta gloire ! À moi ta turgescence !

Ducan Grant

Ma langue intrépide s'emporte, s'enroule, se promène
Tout au long de ta verge, se joue de tes friandises.
Dans ton sommeil, tu t'agites, et moi, je te vandalise.
Tes hanches ondulent tandis que ma faim, je refrène.

Ducan Grant

Ton bassin se cabre pour lâcher dans un râle de mâle
Ta semence opalescente et suave dont tu te désengorges.
Le mascaret de ton plaisir inonde ma bouche, ma gorge.
Je reçois ton philtre d'amour, ton essence viscérale.

Ducan Grant

J'accepte ton offrande divine, je te bois, je te consomme.
Je t'avale, je m'enivre de ta liqueur, de ta quintessence.
Je me grise de ta substance, des vapeurs de ton essence.
Tu es ma source d'énergie vitale, tu es mon homme.

Ducan Grant

Christian Bailly
Tous droits réservés
02/02/2015

lundi 23 septembre 2019

Souffrances amoureuses


Illustrations John U. Abrahamson 





Je souffre d'amour,
Le trouble est en moi.
Là, juste sous mon sein,
Elle me tire des larmes.
De mes entrailles indécentes,
Une lame de bonheur monte,
Me parcourt de part en part
Pour perler en rosée,
Assouvir tes appétits,
Apaiser tes ardeurs.

 

Je souffre d'amour,
La confusion est en moi.
J'ai besoin de toi pour vivre,
De me brûler à ta flamme,
De guérir le mal par le mâle,
Pour oublier cette souffrance
Qui lacère mon âme profane.
Par ta dague farouche et cruelle,
Je veux payer mon amour,
Dans la douleur du martyr.
   
Je souffre d'amour,
Le désordre est en moi.
Ô. Divine douleur !
Que serais-je sans toi,
Sans cet aiguillon en mon cœur,
Sans cette blessure en mon âme,
Sans cette brûlure en ma chair ?
Mon amour, mon aimé,
Je te dois ce tourment
Qui me hante nuit et jour. 

 

Je souffre d'amour,
L'affliction est en moi.
Ô. Mortelle douleur !
Dans la mort, j'emporterai
Comme un trésor inestimable,
Cet amour de ma vie,
Avec ces bonheurs, ces folies.
Il comblera mon néant,
Pour l'éternité de mes errances
Dans mon ultime thébaïde.

Là, le froid, l'obscurité,
L'abstinence, l'oubli, le néant, 
Nous attendent pour l'éternité.
La vie est une étoile filante,
Le sable du désert entre nos doigts.
Ne refusons pas ses agapes.
Mon amour, mon aimé,
Ne faisons pas la fine bouche,
Buvons la coupe de l'amour
Jusqu'à la lie…



Christian Bailly
Tous droits réservés
30/01/2015


samedi 14 septembre 2019

Ne me quitte pas




Ne me quitte pas, 
Ne me laisse pas, 
Vide de ton amour,
Orphelin de ta chair, 
La douleur serait trop intense. 
Ne plus entendre battre ton cœur, 
Ne plus sentir vibrer ton sexe, 
Ne plus rassasier mes désirs, 
Serait la pire des sentences. 

“Self Portrait as Saint Sebastian” by Christopher Olwage

Ne me quitte pas, 
Ne me laisse pas, 
Seul dans la nuit, 
Froid dans mon lit, 
Le chagrin serait trop profond. 
Ne plus sentir tes baisers, 
Ne plus me brûler à ton brasier, 
Ne plus sentir ton feu en moi, 
Je connaîtrais la déraison. 

Andrew Moncrief


Ne me quitte pas, 
Ne me laisse pas, 
Sans ta lumière, 
Je vais dépérir, 
Je connais déjà les séquelles. 
Ne plus m'épanouir avec toi, 
Ne plus exhaler l'amour, 
Ne plus vivre pour toi, 
Serait un destin bien cruel. 



Chris Lopez


Ne me quitte pas, 
Ne me laisse pas, 
Mon âme déjà se fane, 
Comme une rose sans la passion du poète, 
Mon cœur déjà se meurt, 
Comme une fleur sans jardin pour éclore, 
Je te dois ma destinée inhabituelle, 
Tu m'as donné des ailes, 
Pour m'élancer vers toi. 

Bruce Sargeant


Ne me quitte pas, 
Ne me laisse pas, 
Dans ton ciel, 
Je veux m'envoler, 
Partager avec toi les délices de l'Empyrée. 
Là, nous nous aimerons comme des dieux, 
Pour l'éternité, dans la gloire de notre amour, 
Avant de mourir comme des hommes, 
D'être oubliés par ce monde. 


du net


Ne me quitte pas… 
Ne me laisse pas… 
Vivre sans toi.







Christian Bailly
Tous droits réservés
25/01/2015

mardi 3 septembre 2019

Le soleil de l'homme, c'est l'homme



Illustrations Cauro Hige 

Le soleil de l'homme, c'est l'homme
(Paroles de Jules Michelet)

 

Tu brilles dans mon ciel déjà automnal.
Tu fais le printemps fortuit dans mon jardin.
L'été de tes ardeurs réchauffe ma chair,
Repousse les froideurs qui m'attendent

 

Tes aurores grandissimes font mon bonheur,
Sortent mes désirs des torpeurs du sommeil,
Avivent  mon appétit pour tes fruits savoureux,
Éclaboussent tout mon royaume de sa rosée.

 

Aux caresses de tes rayons brûlants de désir,
J'abandonne mon corps qui quémande         
Les chaleurs incendiaires de la jouissance,
L'engourdissement délicieux de la petite mort.

 

Toi mon homme, mon adoré, tu es mon soleil.
Tu brilles dans mon ciel azuré et serein.
Tu guides chacun de mes pas vers le futur.
Grâce à toi, je n'ai plus peur de mon hombre.


Toi mon homme, mon adoré, tu es mon soleil,
Et je louange tes bienfaits sur ma destinée.
Tu as fait de moi, l'esclave de mes appétences,
Mais un homme libre d'aimer à sa convenance.

Toi mon homme, tu es mon soleil…



Christian Bailly
Tous droits réservés
16/01/2015