Quand, à l'insolence de ton indécence,
Je montre impudiquement ma science.
Quand sans défense, je cède à ton offense.
Quand, courageusement, ton impertinence
Vient finalement à bout de mon impatience,
Et que sombre dans la décadence
Les décombres de mon innocence.
Quand en vertu de ton obédience,
Je me plie à ton impérative exigence.
Quand ma volonté n'est plus que déliquescence,
Par ta concupiscence, je tombe dans la démence.
A contempler de ton désir, l'érubescence,
Et de sa grandeur, la toute magnificence,
De ma réalité, je connais l'évanescence.
De mon corps, je lui confie l'ingérence,
Alors il se soumet à ton intense cadence,
Reconnaît ton illustre vaillance,
N'attend point de lui de clémence,
Espère de ta sentence l'opulence,
Pour sa déférence, la récompense.
Bientôt, dans la passion et son effervescence,
Dans l'inconscience, de notre incandescence,
Nos âmes libèrent de notre désir, la quintessence,
Ensemencent nos corps du fruit de notre alliance.
Repus de plaisir et de son opulence,
Nos corps s'abandonnent à l'indolence,
Confiants de notre amour et de sa providence.
Christian Bailly
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19/05/2011