Musée d'Orsay |
Sur ton corps nu déjà mature,
J'ai laissé libre cours à ma seconde nature,
A mes inavouables inclinations,
Pour en explorer les rivages avec passion.
J'ai découvert ton jardin pareil au mien,
De tes seins au creux de tes reins,
Parfumé des senteurs des fleurs du mâle.
J'ai parcouru monts et vals,
Sans y voir le moindre mal,
Pour y trouver le même bouton,
Prêt à s'épanouir au moindre frisson.
Je l'ai butiné sans retenue, impatient
De le voir éclore et de savourer goulûment
Le miel de cette fleur du mâle.
Ragaillardi par ce viril nectar qui m'envoûte,
Mais pas rassasié, j'ai poursuivi ma route.
Sur tes collines boisées, je me suis perdu
En caresses, en baisers, en mal d'amour défendu.
Puis, j'ai repris ma course conquérante,
En quête de cette autre sublime fleur du mâle.
Trésor de volupté à qui sait la cueillir,
Je la dois à la générosité de ton plaisir,
Autant qu'à la hardiesse de mon désir.
Tu me fis l'honneur de la découvrir,
Secrète, réfugiée au fond de son vallon.
Sa découverte me gonfla de satisfaction
Me submergea d'une grande émotion.
Explorateur comblé, je reconnus sa magnificence
J'avais là, la plus grande preuve de ta confiance
Je te demandai alors humblement
De satisfaire pour elle mon engouement
De me réserver la primeur
Pour venir un jour, à ton heure,
Cueillir cette fleur…
… du mâle.
C. BAILLY
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