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Alors même que l'aube naissait en silence,
Que nos corps se prouvaient leur vaillance,
Je promenais mes lèvres incandescentes,
Sur ta chair exaltée et déjà palpitante.
De ton sein, je cheminais sur ton ventre
Pour arriver doucement vers ton épicentre
Où trônait, fièrement, ton triomphal étendard
À qui je voulais démontrer tout mon art.
Ô mon bel amant, de le voir, j'en étais tout transi.
Aussi, le long de la hampe de ton sexe roidi,
Ma bouche lentement, déjà, allait et venait,
Jusqu'à ton gland turgescent, elle remontait.
Puis elle l'enveloppait consciencieusement.
Alors, elle desserrait son emprise, doucement,
Pour glisser et redescendre, longuement,
Le long de ton sexe tendu tellement impatient.
Je gardais rigoureusement la même cadence,
Comme d'un métronome, sous l'influence.
Mes lèvres douces et humides te prodiguaient,
Cette caresse buccale prisée par les gays.
Seuls les hommes savent l'offrir aux hommes,.
Avec une telle délectation, et ainsi la consomment.
Je savais ton degré d'excitation, mon cher amant,
Lentement, lentement, je déployais mon tourment.
Du gland aux lèvres... Des lèvres au gland...
Dans ma bouche, je sentais les frémissements
De ton désir exacerbé par le besoin de jouir.
Encore un peu de constance avant d'en finir …
Moi aussi, pour cette onction, j'attendais ma pitance.
J'y mettais tout mon cœur, sachant tes préférences
Enfin, je sentis passer cette onde magique,
Qui emporte nos sens vers des jouissances oniriques.
De ton sexe idolâtré coulait alors ce breuvage
Des dieux, quand enfin, ils se soulagent…
De ton corps d'homme, je bus avec ferveur le miel,
Du bonheur alors, tu atteignais le septième ciel.
Christian Bailly
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22/02/2023