vendredi 31 décembre 2021

Résolutions

 



Alors que les hommes s’apprêtent

Avec enthousiasme, à faire la fête,

Dame nature continue son chemin.

L’horloge universelle tourne sans fin.

 

Le temps, stoïque, s’écoule vers le néant,

Rien ne perturbe son cours constant,

Pas même la rose qui agonise et meurt,

Ni l’hirondelle qui arrivera à son heure.

 

Dans le sablier céleste, une poussière

S’écoule à l’échelle infinie de l’univers,

Un grain de sable à l’échelle du vivant,

Un galet à celle de l’homme pensant.

 

Son aventure, est-elle à son apogée

Ou bien ne fait-elle que commencer ?

Notre grand vaisseau intersidéral

Ne semble plus calmer notre fringale.

 

Mais à l’aube craintive de ce nouvel an

Oublions les tempêtes et les ouragans

Que nous avons semés aux quatre vents.

Amusons-nous, mais restons vigilants.

 

Échangeons-nous nos vœux de Santé

De Bonheur et bien sûr de Prospérité.

Levons nos verres à l’amour, à l’amitié,

Oublions nos querelles, nos inimitiés.

 

Aussi, mettons fin à nos rages intestines,

Calmons nos colères qui s’obstinent.

Ne laissons pas se faner nos cœurs,

Il est temps d’oublier nos rancœurs.

 

Regardons ensemble le soleil se lever

Sur un champ d’allégresse à moissonner.

Embellissons-nous de nos différences,

Apprenons la compassion, la tolérance,

 

En ces temps de douleurs, d’épreuves,

Offrons de notre amour les preuves.

Cueillons de la vie, les fleurs sauvages,

Avant le givre irréversible du grand âge.

 

Oublions les coups de griffes du passé,

Tous, cherchons du présent, la panacée.

Préparons le futur de nos enfants chéris,

Unissons nos forces pour gagner ce pari.

 

Belle et heureuse année 2022, mes amis

Tous mes meilleurs souhaits

Accompagnés de mes plus belles amitiés

 

Christian Bailly

Tous droits réservés

31/12/2021

mardi 28 décembre 2021

Béatitude



Je suis là, sage, obéissant prisonnier,
J'attends les bienfaits de ton tisonnier.

 

Oui, de ton fidèle sujet, entre dans le vif,
J’attends de l'amour, les coups de canif.


 

Mon cul ouvert, tendu vers ta queue,
Espère bien d’elle, des jours heureux.



J'attends l'instant, où elle force ma porte,
Alors plaisir, douleur intense, peu importe.



Pourvu que tu me fasses ta chienne,
Pourvu qu'en moi, ton foutre vienne.



Je veux sentir de ton bâton, les coups durs,
Je veux payer de tes coups de rein, la facture.



Je veux sentir dans ma chair corrompue,
Le prix fort de mon esclavage ambigu.



Tu es mon maître, l'humilité, ma chaîne,
Je vais là où ta concupiscence m'entraîne.


.
J'ai le diable au corps, la rage au ventre,
De notre luxure, je veux être l'épicentre.



Quel que soit le sort de mon âme pervertie,
Il me suffit que mon corps soit asservi.



Que mon cul soit domestiqué par ta queue,
Et mon sexe sous le joug de tes jeux.



Je suis l'esclave dévoué à tes turpitudes,
Dans le tourment de ma chair ma béatitude




Photos du net
Texte: Christian Bailly
Tous droits réservés
28/12/2021

mercredi 17 novembre 2021

Le marié

 




Sous son long voile de marié,

Telle une vierge immaculée,

Il se préparait à être sacrifié,

à perdre son ultime virginité.

Il offrait son corps dénudé,

Auréolé de sa virile beauté,

Au regard de son bien-aimé,

Concupiscent, mais passionné.

D’être défloré, il était tourmenté.

Les dieux, il les avait imploré,

Pour combattre son anxiété.

Son mari, serait-il attentionné ?

Malgré tout, son corps entier,

Espérait enfin  cette volupté.

Découvrir du plaisir, l'apogée,

Au prix fort de son humilité.

Ce dernier bastion de sa virilité,

Il devait à l'amant lui concéder

Pour assurément le gagner,

De l'amour, connaître la félicité.

Sur le sol, le voile est tombé,

Dernier rempart à sa virginité,

Au tison de l'amant passionné,

Il offrit de son corps, le sacré.

En douceur, il se sentit violé,

Par une fougue virile et maîtrisée.

À la douleur, succéda  l'avidité

De sentir en lui ce sexe s’agiter. 

Il ne savait plus se contrôler.

Il brûlait de se sentir possédé.

Son corps était devenu un brasier

Que rien ne pourrait étouffer.  

De ces entrailles martyrisées,

Il sentit subitement monter

Un indomptable mascaret

De jouissance jamais imaginée.

D'une lave incandescente, inondé,

Il savoura de la petite mort, le baiser.

Par ce bonheur inattendu, apaisé

Il eut enfin la certitude d'être aimé.

Il s'endormit…

Dans les bras de son mari.

Christian Bailly

Tous droits réservés

17/11/2021

mercredi 3 novembre 2021

Jour après jour

Illustration : Chris Lopez



 Jour après jour,

Nuit après nuit,

Je rêve de toi le jour,

Je rêve de toi la nuit.


Sur notre couche,

Nos rêves sulfureux,

Leurs spasmes nocturnes.

Au petit matin,

Nos désirs latents,

Nos caresses ensommeillées.



Jour après jour,

Nuit après nuit,

Je te désire le jour,

Je te désire la nuit.



Au soleil levant,

Nos réveils volcaniques,

La faim dévorante de nos désirs.

Nos corps appétissants,

Et leurs libertinages savants,

La folie de nos jeux impudiques.


 


Jour après jour,

Nuit après nuit,

Je te désire le jour,

Je te désire la nuit.


Au bout du voyage,

Nos plaisirs affranchis,

Des tourments de nos appétits.

Notre amour consommé,

Le chant de nos soupirs,

Et la rémission de nos ardeurs.



Jour après jour,

Nuit après nuit,

Je t'aime le jour,

Je t'aime la nuit.



Le soir venu,

M’endormir près de toi,

Me réveiller en douceur à tes côtés.

N’avoir de pensée,

Que pour nos jours partagés,

En remercier alors la providence 




Jour après jour,

Imaginer nos lendemains,

Et toujours le même refrain.


Nuit après nuit,

Renouveler nos désirs,

Poursuivre nos explorations.

 


Je t'aime le jour,

Je t'aime la nuit.







Christian Bailly

Tous droit réservés

13/07/2021

samedi 16 octobre 2021

Effleurements

Illustrations: Royo Liu 

Ils s'effleurent,

N'osent croire à cet instant.

Ils se touchent,

Non, ce n'est pas un rêve.



Ils s'effeuillent,

Pour mieux se découvrir.

Ils se caressent,

Et leurs chairs frémissent.

Un baiser scelle

Le début des réjouissances.



Ils perdent la tête,

Libre cours à leurs ardeurs.

Les corps s'affolent,

Le désir prend les rênes.



Ils s'abandonnent,

Se donnent, se prennent.

Ils se baisent,

Jusqu'à épuiser leurs corps.

Alors ils se vident,

De leur plaisir insoutenable.



Enfin, ils s'affalent,

Tétanisés par la petite mort.

Ils s'effleurent,

N'osent croire à cet instant.





Christian Bailly
Tous droits réservés 
16/10/2021

jeudi 2 septembre 2021

Astral

Illustrations:  Brenden Sanborn

 




Nu sur le velours vermeil,
À voir ta peau opalescente,
Je m'émeus, je m'émerveille,
De ta magnificence insolente.



Tu es mon astre au levant,
Inondant ma mortelle réalité,
D'un désir brut et palpitant,
De vivre pour toi, une éternité.



Lueur astrale de mes matins
Frileux de pauvre mortel,
Tu effleures mon sexe mutin
Élevé au pied de ton autel.



Tes attouchements célestes,
Honorent mes faiblesses,
Mes appétences manifestes
Disposées à des prouesses.



De nos ardeurs partagées,
L'aurore flamboyante jalouse
Le profane mêlé au sacré,
Où nos âmes s'épousent.



Tu es mon astre au couchant,
Inondant ma mortelle réalité,
D'un désir transcendant
De vivre en toi pour l'éternité.


Christian Bailly
Tous droits réservés
18/10/2015

vendredi 30 juillet 2021

Fortune


 


Sur les splendeurs paysagées de ton corps assoupi,

J'aime promener mon regard amoureux.



Mon esprit vagabonde entre tes monts et vallées,

Attise mes désirs et mon amour inconditionnel.



Alors, je médite cette fortune inouïe que j'ai eu

De croiser ton chemin, il y a quinze ans déjà.


Tu as mis le feu à ma vie secrète et à mon corps

Déjà épris de ces amours viriles et animales.



J'étais, alors, à moitié nu dans la nuit  blafarde,

Près à m'offrir comme une proie, en offrande.


J'espérais le bon samaritain pour venir m'apaiser,

J'avais cette fièvre qui parfois nous tenaille 


Elle incendie nos chairs, nos esprits bouleversés,

Vouées au secret ou à la vindicte populaire.


Quand tu as posé tes mains sur la braise de ma chair,

Nos cœurs se sont enflammés pour toujours.


Manifestement, nous étions faits l'un pour l'autre,

Dans l'instant de notre bonheur, je l'ai su.



Depuis, cette flamme, vive et dévorante, brûle en moi.

Elle ne m'a jamais quitté, elle ne me quittera jamais.

 

Elle m’a donné la force et le courage qui me manquait

Dès lors, un arc-en-ciel orne mon esprit de fierté


Je survivais, grâce à toi, je vis intensément ma vérité.

Elle n'est plus une chimère, mais bel et bien ma réalité


Merci d'être là, mon Amour !

Merci d'être l'homme de ma vie...

Je t'aime !  




Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

30/07/2021

Mes sept péchés capitaux

 





Sur ton corps, je fais la fête ; de ton plaisir, je pars en quête.

Ce n'est pas pécher, que de te sentir vibrer et te faire chavirer.

Alors, je mets tout mon Orgueil au service de ta jouissance.

Dans ce dessein, je ne suis point Avare en réjouissances.




De ton excitation,  j'assouvis toutes mes occultes Envies.

Peut importe la Luxure, pourvu que tu connaisses l'ivresse.

De ton désir en Colère, j'attends le fruit de sa vengeance,

Pour satisfaire de ma Gourmandise, les revendications,

Et dans tes bras, me livrer aux ravissements de la Paresse.

 


Pour ton bon plaisir, je vends mon âme aux démons.

Je m'invite au grand bal de tous les suppôts de Satan.

De Lucifer, Léviathan, Asmodée, Belzébuth, Mammon

De Belphégor et de leurs compères, je deviens le galant.

Du pandémonium, j'attends le meilleur, ma damnation.





Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

09/02/2011