Illustrations: Royo Liu
Ils s'effleurent,
N'osent croire à cet instant.
Ils se touchent,
Non, ce n'est pas un rêve.
Ils s'effeuillent,
Pour mieux se découvrir.
Ils se caressent,
Et leurs chairs frémissent.
Un baiser scelle
Le début des réjouissances.
Ils perdent la tête,
Libre cours à leurs ardeurs.
Les corps s'affolent,
Le désir prend les rênes.
Ils s'abandonnent,
Se donnent, se prennent.
Ils se baisent,
Jusqu'à épuiser leurs corps.
Alors ils se vident,
De leur plaisir insoutenable.
Enfin, ils s'affalent,
Tétanisés par la petite mort.
Ils s'effleurent,
N'osent croire à cet instant.