mercredi 31 mai 2017

Inspiration de roses

R.Masson Benoit



Les roses ont les parfums de l'amour
Des petits matins coquins et frivoles,
Quand de votre corps apaisé s'envolent
Les souvenirs de nos ivresses du jour.

Marriage Equality by Tony De Carlo


Les roses ont la beauté de vos lèvres
Rosies, par mon amour trop passionné,
Quand elles s'ouvrent pour me dévoiler
Votre cœur ciselé pour moi par un orfèvre.

Adam and Yves by Tony de Carlo


Les roses doivent à l’amour la rosée
Qui baigne vos yeux inondés de bonheur,
Quand exténué, aux premières lueurs,
Vous implorez avec indolence ma pitié.

Tony de Carlo


Les roses doivent leur efflorescence
À votre chair épanouie par mes amours
Dissidents, manifestés sans détour
Sur votre corps encore en effervescence.

Tony de Carlo


Mon cœur doit aux roses l’inspiration
De tout cet amour qui me gouverne.
Devant vous, devant elles, je me prosterne,
À vous, mes voluptueuses aspirations !

du net

Christian Bailly
Tous droits réservés
07/04/2013

vendredi 26 mai 2017

Ô. Vie !



du net



Voir sur son corps nu se glisser les premiers rayons de soleil...
Pour l'éveiller à la vie, il me donne des envies de conquérant...
Regarder, là, cette nature vivante comme une pure merveille.
Ô Vie ! Comme parfois tu sais être magnifique au demeurant !







A.E. Kieren







Voir l'aurore timidement colorier son corps d'ombre et de lumière,
M'offrir un soleil levant sur ses monts, ses vallées sauvageonnes,
Regarder son désir dans l'éclat du jour, durcir comme la pierre.
Ô Vie ! Comme parfois tu sais être clémente, tu me désarçonnes !

Par la fenêtre entrouverte, le jour hardi le caresse de sa moiteur,
Dépose sur sa peau dorée encore sereine une rosée fine et délicate,
Sur son sexe prisonnier de ses songes érotiques, une perle de désir.
Ô Vie ! Comme tu sais bien me faire oublier tes heures scélérates








Bartolomeo Guidobono






Ô Vie ! Je regarde ton chef-d'œuvre, je m'extasie devant ta création,
Tu sculptes si bien la chair, nos copies de marbre sont bien blêmes.
Certes, tu n'es qu'une illusion qui caresse nos espoirs, nos ambitions,
Mais parfois, tu sais nous offrir des instants de bonheur extrêmes












Ducan Grant






Ô Vie ! Apprends-moi la sagesse, retiens la main de mon désir,
Que je contemple la sérénité de cet instant, ce tableau idyllique.
Retiens ma fougue, que je ne cède point à la fascination du plaisir,
Ton œuvre mérite que devant tant de beauté mon appétit abdique.











Ô Vie ! Ce moment sublime d'abstinence a le goût du fruit défendu,
Je me délecte sans mordre dedans, je le caresse, le frôle du regard.
Je festoie devant mon jeûne, je renonce sans douleur à mon dû,
Pur instant de grâce où j'abandonne mes manières de hussard.

Ducan Grant


Christian Bailly
Tous droits réservés
30/03/2013

vendredi 19 mai 2017

Intimes Doléances

Illustrations: William Etty


 





À chercher le plaisir dans ta petite mort en moi,
J’y trouve l’apaisement à mes intimes souffrances.
Je m’arc-boute pour bien mieux sentir ta lance,
Mais je sais que je ne mourrai pas de tes exploits.














Je sens les larmes monter, naître de ma douleur,
J'entends remplir ma coupe à raz bord pour la boire.
J’avais tant d’amour en retard, ce fut mon purgatoire,
J'ai payé ici-bas, je crois ne rien devoir au rédempteur.
















Ma chair était en manque, en carence de jouissance,
De celle qui vient du bas-ventre sauvage d’un mâle,
De celle qui se libère bestialement dans un râle,
Mon corps connaît enfin les douceurs de ta semence.















De ton corps de guerrier aguerri, j’accepte les rudesses,
Puisqu'elles me font sentir que je suis encore vivant.
Même si elles me laissent sur le carreau tel un mourant,
Ce n’est pas outre-tombe que je jouirai de tes prouesses.












Sous tes assauts, il me plaît d’être fatalement vaincu,
D’expier dans la douleur du repentir, la satisfaction
Que j’ai d’assumer enfin ma singularité et ma passion.
Je veux être pénétré par l’amour, à la haine, j’ai survécu.
















Aujourd’hui…


J’affiche mes amours sans avoir à sauver les apparences,
Loin de moi l’ignominie de ma naissance désastreuse,
Quand j’entendais gémir alors mon âme malheureuse.
Oubliés, mes délires d’adolescent contraints au silence !















Je souffre d'aimer, et d'être aimé comme je l'entends,
Pour rien au monde, je ne me renierais à nouveau.
À toi, mon cœur, mon âme, ma chair jusqu'au tombeau,
À vivre enfin ma différence auprès de toi, j'y prétends.




Christian Bailly
Tous droits réservés
25/03/2013

mardi 2 mai 2017

Confidences de couette


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Alors même que je commençais à m'assoupir,
Pour une longue nuit paisible,
J'entendis, de mes amants, les premiers soupirs.
Ah, ces enfants terribles !

À la perspective de la folle soirée qui m'attendait
J'ai dû me faire une raison.
Je savais pertinemment que rien ne les arrêterait,
Ces deux jeunes polissons !

Myles Antony

J'avais beau me faire légère et me faire oublier,
Je sentais que j'étais de trop,
À les sentir sous moi vibrer et ainsi se défouler.
Loin deux l'idée d'un trio !

Très occupés à se faire mutuellement plaisir,
Et à faire monter la température,
Je savais qu'ils n'allaient, plus longtemps, tenir
Sous ma tendre couverture.

Peu à peu, je me sentis repoussé, mis à l'écart,
Ils gisaient nus sur la couche.
Ceux-là s'adoraient, ce n'était pas le fruit du hasard.
Ils n'étaient point farouches !

 

Sans tarder, ils entreprirent de plus savantes positions,
Çà n'avait ni queue ni tête,
Mais je peux vous dire, c'était la grande moisson.
Ils ne se racontaient pas fleurette !

Tout y passait, ils ne manquaient pas d'imagination,
De soixante-neuf, en levrette.
Ils étaient des experts, pas besoin de répétitions,
Du lotus, à la charrette !

Peter Schauwecker


Piteusement, je finis par me retrouver sur le plancher
Je n'étais plus de leur monde
J'étais là, abandonnée à mon sort, sans pouvoir broncher,
Piteuse, comme une moribonde !

De leurs soupirs, de leurs gémissements en partage
J'imaginais tout de leur ébauche
Bientôt, j'entendis rugir leurs fougueuses rages
La conclusion de leur débauche !

Le souffle court, je les sentis s'effondrer sur le lit
Une main délicate se posa sur moi
Me tira, me hissa, pour cacher l'objet de leur délit
Leurs corps, épuisés, aux abois.

du net


Pour eux, je me fis plus moelleuse, plus douillette.
Émue de voir tant d'amour,
Je me dis que j'étais la plus chanceuse des couettes,
Et m'endormis jusqu'au petit jour.



Christian Bailly
Tous droits réservés
02/05/2017

lundi 1 mai 2017

Intimité

Illustrations : Louis Runemberg




Dans l'atelier aux volets fermés,
Pour protéger leur intimité,
L'artiste et son bel Apollon,
Se consacrent à leur passion.

Quand s'aiment les amants,
Tout à leurs désirs impatients,
Seul compte pour eux, l'univers
Unique de leurs corps découverts.

Aux cœurs, le coup de foudre.
Leurs corps veulent en découdre,
Leurs sens excitent leurs chairs,
Et révèlent leur savoir-faire.










 
Baisers et caresses font équipe,
Leurs esprits s'émancipent,
Leurs désirs en vis-à-vis
S'impatientent d'être assouvis.

Peu à peu, leurs plaisirs montent,
S'efface alors l'instant de honte,
Où s'offre la chair dévergondée
Au cachet indélébile de la virilité.

Les corps s'agitent en cadence,
Entrent fiévreusement en transe,
Quand voilà dans un soubresaut,
Le bouquet final de leur assaut.








Gisants à même le sol maculé,
Les amants encore enlacés
Oublient le temps écoulé…
À leur amour, toute l'éternité…


Christian Bailly
Tous droits réservés
23/03/2013