jeudi 6 février 2014

Harcèlement.


Je le sais, ce rêve restera, à jamais, un rêve,
Mon âme harcelée ne connaît point de trêve
Il hante inlassablement mon imagination jour et nuit,
De ses épanchements, fréquemment, il souille le creux de mon lit.
Alors que je me laisse aller, profondément assoupi,
Mon désir s'impose sous ma couette déjà tiédie.
Les images de ton corps dansent sous mes paupières closes,
Sur ta peau douce et frémissante mes doigts se posent.
Dans mon sommeil, mes sens en éveil,
Comme ceux d'un animal en chasse, veillent.
Tous me mènent par le bout du nez.
Que dis-je ! Par le bout de ma vigueur exacerbée !
Je ne t'ai point, là, sous la main, pour abuser
De tes nombreux attraits qui font de moi
L'esclave de mes virils instincts en émoi.
Je rêve de ton écrin, de ton bouton, de sa rosée
Qui feraient le plaisir de mon arrogante fierté.
Sous mes draps la température s'est élevée.
Mon inconscient me laisse gamberger.
Tyranniques, tes  muses sensuelles
N'ont de cesse de harceler ma libido irrationnelle.
En moi tout s'agite, se gonfle, se gorge d'émotion,
Pour combler cette impulsive et impérieuse pulsion,
Pour me libérer de cette noble nocturne pollution,
Par toi seul suggérée, besognée, déclenchée.
Mon corps alors se vide autant que mon âme contentée,
Dans le silence et le secret de la nuit déjà bien avancée.
Le sommeil m'emporte vers de plus paisibles rivages,
Où je te retrouve en toute sérénité, bien plus sage.
Dans ce monde parallèle, alors, avec toi je survis.
Jamais ce rêve ne verra le jour…je me le dis !
Cependant, il remplit mes jours et mes nuits
De ce bonheur que je me sais interdit,
Mais qui, néanmoins, comble ma vie.

C. BAILLY
Tous droits résevés

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