Je le sais, ce rêve
restera, à jamais, un rêve,
Mon âme harcelée ne
connaît point de trêve
Il hante
inlassablement mon imagination jour et nuit,
De ses épanchements,
fréquemment, il souille le creux de mon lit.
Alors que je me
laisse aller, profondément assoupi,
Mon désir s'impose
sous ma couette déjà tiédie.
Les images de ton
corps dansent sous mes paupières closes,
Sur ta peau douce et
frémissante mes doigts se posent.
Dans mon sommeil, mes
sens en éveil,
Comme ceux d'un
animal en chasse, veillent.
Tous me mènent par le
bout du nez.
Que dis-je ! Par le
bout de ma vigueur exacerbée !
Je ne t'ai point, là,
sous la main, pour abuser
De tes nombreux
attraits qui font de moi
L'esclave de mes
virils instincts en émoi.
Je rêve de ton écrin,
de ton bouton, de sa rosée
Qui feraient le
plaisir de mon arrogante fierté.
Sous mes draps la
température s'est élevée.
Mon inconscient me
laisse gamberger.
Tyranniques, tes muses sensuelles
N'ont de cesse de harceler
ma libido irrationnelle.
En moi tout s'agite,
se gonfle, se gorge d'émotion,
Pour combler cette
impulsive et impérieuse pulsion,
Pour me libérer de
cette noble nocturne pollution,
Par toi seul
suggérée, besognée, déclenchée.
Mon corps alors se
vide autant que mon âme contentée,
Dans le silence et le
secret de la nuit déjà bien avancée.
Le sommeil m'emporte
vers de plus paisibles rivages,
Où je te retrouve en
toute sérénité, bien plus sage.
Dans ce monde
parallèle, alors, avec toi je survis.
Jamais ce rêve ne
verra le jour…je me le dis !
Cependant, il remplit
mes jours et mes nuits
De ce bonheur que je
me sais interdit,
Mais qui, néanmoins,
comble ma vie.
C. BAILLY
Tous droits résevés
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire