Sous son long voile de marié,
Telle une vierge immaculée,
Il se préparait à être sacrifié,
Auréolé de sa virile beauté,
Au regard de son bien-aimé,
Les dieux, il les avait imploré,
Pour combattre son anxiété.
Son mari, serait-il attentionné ?
Malgré tout, son corps entier,
Espérait enfin cette volupté.
Découvrir du plaisir, l'apogée,
Il devait à l'amant lui concéder
Pour assurément le gagner,
Dernier rempart à sa virginité,
Au tison de l'amant passionné,
Par une fougue virile et maîtrisée.
À la douleur, succéda l'avidité
De sentir en lui ce sexe s’agiter.
Il
ne savait plus se contrôler.
Il
brûlait de se sentir possédé.
Son
corps était devenu un brasier
Il sentit subitement monter
Un indomptable mascaret
Il savoura de la petite mort, le baiser.
Par ce bonheur inattendu, apaisé
Dans
les bras de son mari.
Christian Bailly
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17/11/2021