vendredi 21 février 2014

Mon Bel Ami, si tu devais partir…

Sculpture de Maurice HOUVION


Errant comme une âme en peine,
A la recherche de moi-même,
Je t'ai trouvé, un jour, sur mon chemin,
Toi Mon Ami, Mon Bel Ami,
Toi Mon Double, Ma Chance.

De toi Mon Ami, Mon Bel Ami,
Si tu devais partir… pour ne jamais revenir…
Je garderais pour toujours les souvenirs
De la fièvre de nos baisers,
Du parfum de nos étreintes forcenées,
Du chant de nos soupirs,
De la saveur de nos plaisirs.
Mon corps se souviendra, à jamais,
De tes mains, sur lui, en voyage,
De l'ardeur de tes abordages.

De toi Mon Ami, Mon Bel Ami,
Si tu devais partir… pour ne jamais revenir…
J'emporterais tes rivages où j'ai adoré m'échouer,
L'hymne glorieux de nos jouissances partagées
L'icône de ta nudité arrogante tant de fois contemplée,
L'abîme de ton regard où je cherchais à me noyer,
Les souvenirs de mes festins sur ton corps,
Les arômes poivrés de ton jardin sauvage, ses trésors,
Les images précieuses de nos jeux interdits,
De nos guerres, de nos paix sur ton lit,
Les rêves de nos sommeils de guerriers,
Le souvenir de nos savoureuses échauffourées.

De toi Mon Ami, Mon Bel Ami,
Je garderais en moi  les stigmates
De l'amertume de mes départs,
Des éloignements qui désemparent,
Des souffrances de mon cœur, de ses stupeurs,
Du trouble de tes silences, de ta pudeur,
Des instants sacrifiés à ne pas te voir,
Des langueurs de nos "au revoir",
De mes trépignements d'impatience,
De mes jubilations, de mes défaillances,
De ces angoisses qui m'assaillent,
Du goût acidulé de nos retrouvailles.

A toi Mon Ami, mon Bel Ami,
A toi Mon Double, Ma Chance,
Je t'offre mes perles reconnaissantes,
Comme mon Amour…aussi transparentes.
Elles coulent, jusqu'à mes lèvres brûlantes,
Par l'émotion, encore tremblantes,
Pour y déposer les sels de ma passion
Très particulière, à toi seul réservée.
Oui, mon Bel Ami… Mon Aimé,
Je t'offre ces larmes étincelantes,
Ces perles de Bonheur,
Pour parer ton âme
D'une rivière de diamants éternels.

C. BAILLY
Tous droits réservés

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