Automne en Forêt de Fontainebleau |
Sur un lit de
feuilles automnales
Et quelques branches
fraîchement coupées,
Je me suis allongé pour
me réfugier
Loin du monde agité.
Par les couleurs
chaudes de l'Automne, réchauffé,
Je me suis doucement
laissé aller…
Mon âme, à la nature,
ainsi abandonnée,
Pour de doux rêves, s'est
envolée.
Dans mon sommeil,
j'ai tout oublié,
J'ai retrouvé l'amant
tant espéré.
J'ai senti son
souffle m'effleurer,
Ses caresses, sur
moi, vagabonder.
Dans ces bras je me
suis laissé emporter
Pour le pays de la
félicité.
Envouté, j'aurais
voulu tout quitter,
Ne plus jamais me
réveiller,
Dans l'hiver, doucement sombrer,
De plus rien m'inquiéter.
Pendant tout l'Hiver, ainsi hiberner
Pour au Printemps,
par mon Prince, être baisé
Mais, soudain, j'ai
senti l'Automne sur moi se poser,
Venir de sa fraîcheur
me décaniller.
L'enchantement était
brisé.
C. BAILLY
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