mardi 30 août 2016

Dans la nuit…


L'homme perdu par Céka






Juste après la tombée du jour,
Au fond des jardins publics,
Loin des rondes des flics,
Assidûment, ils sont de retour.


Quand tous les chats sont gris,
Ils arrivent tous, impatients
Donner à leur vie du piment,
Et vivre de l'amour, l'interdit.




du net






Le cœur grisé, le corps excité,
Le regard fuyant ou perçant,
Le sexe déjà dur et palpitant,
Pour trouver de viriles voluptés.


Un large sourire pour un sourire,
Des épaules, on ose s'effleurer,
Des mains, on incite à l'intimité,
Tout çà, parfois sans rien se dire.













Rodrigo Falco


Au contact, les chairs séduisent
Les sens déjà plus qu'exacerbés,
Se libèrent, pour s'enflammer,
Des goûts de l'autre s'instruisent.


La main soupèse la marchandise,
Découvre de l'objet du désir,
Les sources probables de plaisir
Qui aiguisent leur gourmandise.


du net






Les bouches avides s'explorent,
Se soudent pour un long baiser.
Sous les chemises débraillées,
Les cœurs esseulés implorent.



Miguel Anselmo
Autour de ces amants d'un soir,
D'autres ombres rodent, agités
Par leur persistant désir inapaisé,
Virevoltent avec quelques espoirs.


Le clair de lune caresse les corps
Dénudés offert à leur convoitise.
Leur juvénile beauté les hypnotise,
En experts, leurs ébats, ils explorent.












Indécents, les amants se déchaînent,
Laissent s'exprimer leur appétence,
Leurs viriles et  violentes exigences,
Jusqu'au  rédempteur déchirement.


La chair libérée, les corps contentés,
Les cœurs l'un à l'autre s'ouvrent,
Les âmes amoureuses se découvrent,
Dans la nuit avancée, un amour est né.





Les amants, la main dans la main,
S'évanouissent dans l'obscurité,
Enveloppés d'un long manteau étoilé,
Empreints d'un bonheur souverain.
George Quaintance

Christian Bailly
Tous droits réservés
24/08/2012

lundi 29 août 2016

Constellation

 Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly  

Constellation d'Arièle Louise-Alexandrine

Sur la plage, lentement la nuit tombe sans bruit,
Laissant la voix aux vagues lourdes qui s'échoient.
Le sable fin, encore tiède, nous propose son lit
Se fait, rien que pour nous, aussi doux que la soie.

Le ciel coud, sur sa toile obscure, un million d'étoiles.
Un rayon de lune, discret, tamise notre chambrée.
À tant de volupté ambiante, nos sens se dévoilent,
Pour laisser s'exprimer, nos corps déjà émoustillés.

Bientôt nos oripeaux, désordonnés, jonchent le sol,
Divulguent de nos envies latentes, l'état irréfutable.
Un long baiser scelle nos chairs qui s'affolent,
N'y tenant plus, nos corps s'allongent et s'attablent.

L'un à l'autre, l'un pour l'autre, ils se contentent,
Se bichonnent, se redécouvrent sous d'autres cieux,
Frissonnent aux nouvelles caresses qu'ils inventent
De l'éternité, ils attendent, pour leur union, son aveu.

Bercer par le flux régulier des vagues qui meurent,
Nos chairs enhardies se laissent emporter en cadence,
Impatientes, espèrent que la petite mort les effleure,
Les libère de leurs pesants désirs, dans la jouissance.

Pour nous, le temps suspend son souffle un instant,
Attend de voir de notre contentement, la confirmation,
Jaillir notre voie lactée, sur nos corps encore haletants,
Sous la voûte étoilée, notre plaisir en constellation.


"Apothéosis finale" by Tim

Bailly Christian 
Tous droits réservés 
29/08/2012


samedi 27 août 2016

Sur les bords du Tarn







À l'ombre des aulnes,
Bercés par leur bruissement argenté,
Sur les rives du Tarn,
Nous nous retrouvons
Pour partager notre amour.
Nos chairs s'offrent au plaisir d'être nues
Comme à leurs premiers jours.











Là, s'éveille notre sensualité,
Nous profitons de nos envies.
Les caresses de l'onde transparente
Sur les écueils érigés,
Nous invitent aux dérives amoureuses
Aux fêtes galantes.








Le scintillement de ses flots
Ensoleille nos caresses de désirs plus précis.
Inspirés par le vol des libellules,
Nos doigts se posent au gré
Du vent de nos fantaisies.
Nos mains flottent sur nos corps
Offerts à la brise futée. 












Nos baisers impertinents voguent
De nos lèvres, à nos seins,
De nos aines, à nos sexes
Sauvages et belliqueux.
Le clapotis rythme nos soupirs.












Autour de nous, la nature gémit
Sous le soleil ardent,
Partage nos réjouissances.
Elle fête nos noces voluptueuses,
Tandis que le fleuve continue
Sa course folle vers son devenir,
Inconscient d'être la muse de nos ébats.










Nos désirs, bientôt, nous submergent
Nous butinons nos sexes en fleurs
Où  perle notre amour mutuel,
Extrait de nos sentiments singuliers.
Son fumet lourd de nos virils appétits
Se mêle aux exhalaisons envoûtantes
De cette  nature généreuse, fécondée
Par ce torrent indomptable et farouche.






Nos corps se débauchent,
S'abandonnent à leurs ivresses.
À la fontaine de ta jouissance
Je viens me désaltérer,
Tandis que je libère
Mon bonheur de t'aimer.
Nos flots amoureux se mêlent
À l'onde tumultueuse
Emportés dans le tourbillon
De son voyage au long cours immuable.


Christian Bailly

Tous droits réservés
26/08/216

jeudi 25 août 2016

Effusions



Mon cœur parle à ma plume,
Lui fait d'interminables confidences,
À propos de cet amour qu'il assume
Maintenant avec outrecuidance.
Sculpture de Patrick Pottier

Il lui déballe, avec impudeur,
Cette fureur qui dévaste mon corps,
Mes sources intimes de bonheur
Que je ne soupçonnais pas encore.
Sculpture de Patrick Pottier

Il lui révèle de tous mes désirs
Les secrets, les chemins sensuels
Qui me mènent aux plaisirs,
Me propulsent au septième ciel.
Sculpture de Patrick Pottier

Mon cœur parle à ma plume,
De ma vie d'avant, de ma revanche,
Du passé et de mes amertumes,
De mon bonheur, il s'épanche.
Sculpture de Patrick Pottier

Il lui confie avec impudence,
De mon amour, les satisfactions,
Mes instants de pure jouissance,
Où j'oublie volontiers la raison.
Sculpture de Patrick Pottier

Ce sentiment grandissant
Qui de jour en jour m'envahit
De félicité, se fait plus pressant,
Enfin, librement, je l'assouvis.
Sculpture de Patrick Pottier

Mon cœur parle à ma plume,
De mon amoureux, de mon amant,
De cet incendie qui le consume,
Qui le fait chaque jour plus aimant.
Sculpture de Patrick Pottier



Sculpture de Patrick Pottier
Sculpture de Patrick Pottier







De ses mots tendres, de ses caresses,
De son corps affectueux et libertin,
De ses voyages, de ses ivresses
Partagés au petit matin dans le satin.










Mon cœur parle à ma plume,
De tous mes instants inespérés,
De tous mes bonheurs, il exhume
L'inoubliable pour l'immortaliser
Sculpture de Patrick Pottier
Sculpture de Patrick Pottier:  https://patrickpottier.com/photos-2/nude/
http://pottier.sculpture.pagesperso-orange.fr/index2.htm

Christian Bailly
Tous droits réservés
27/08/2012