Si
je venais un jour à ne plus être…
Ne
me cherche pas sous une pierre,
Au
pied d'une croix en fer forgé,
Au
cœur d'un sombre mausolée,
Au
fond d'un sinistre cimetière.
Non,
tu ne me trouveras pas là !
Tu
me trouveras, Mon Ami,
Dans
la rose que je n'aurai pas osé cueillir,
Dans
le jardin abandonné qui vient de fleurir,
Dans
le torrent qui cavale et ne pense qu'à fuir,
Dans
le sous-bois si bien disposé à rafraîchir.
Dans
les vagues que j'ai de mon corps nu embrassées,
Sur
le sable chaud que j'ai, de mes pieds nus, foulé,
Dans
les blés que j'ai caressés avant de les voir fauchés,
Dans
la prairie où je me suis, avec délectation, allongé.
Tu
me trouveras là, Mon Ami,
Dans
l'hirondelle qui te rendra visite au petit matin,
Dans
le clin d'œil sournois d'un rayon de
soleil mutin,
Dans
le vol désinvolte du papillon à l'éphémère destin,
Dans
le baiser des colombes et leurs jeux libertins.
Dans
le coucher de soleil aux couleurs de la passion,
Dans
le clair de lune et sa silencieuse révolution,
Dans
la constellation et sa sempiternelle agitation,
Dans
tout ce monde vivant objet de mon admiration.
C'est
là que je t'attendrai…
C'est
là que tu me trouveras mon Ami…
C. BAILLY
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Chantal Héroux
RépondreSupprimerChristian Bailly Quel magnifique poème, bravo!
Répondre15 h
Christian Bailly
Chantal Héroux Merci beaucoup Chantal. Bonne journée et à très bientôt
Répondre15 h
Daniel Paquin Taquin
Christian Bailly si tu n'étais pas très bien portant ton talent lui était frais comme une rose cher ami.....quel beau poème Christian Bravo
Répondre5 h
Christian Bailly
Daniel Paquin Taquin Merci Daniel... Merci beaucoup ! C'était surtout le moral qui était au plus bas... Très très bas, même ! Mais je me suis relevé grâce à l'amour de tous .