Illustrations Ali Franco
Viens !
Viens !
Mon amour, viens !
J'attends les caresses de tes yeux,
Alors, j'oublie tout de mon destin orageux.
À ma chair, tes baisers parlent d'amour,
Elle entend leurs séduisants discours.
Mon corps espère le poids de ton corps,
Ainsi, il oublie l'approche du chant du cor.
Sur lui, je désire les feux de ton plaisir,
Pour qu'ils me consument à loisir…
Viens !
Viens !
Mon amour, viens !
De ta chair, il me semble renaître à la vie,
Je dois mes ressources vitales à tes envies.
Dans tes jouissances, je puise l'essentiel,
Me délecte de ces offrandes sacrificielles.
Par toi, j'apprends à aimer la vie, mon destin,
Je m'abreuve, et me contente à ce festin.
De ton corps affriolant, j'use des délicatesses,
L'ivresse qu'il me donne efface mes tristesses.
Viens !
Viens !
Mon amour, viens !
Use et abuse, de la charité de ma chair,
Elle est là, pour toi, pour te plaire, te satisfaire,
De tes incursions, elle attend les doux ravages,
De ton sentiment loyal et ardent, les gages.
Poignarde mon corps, de tes cuisantes ardeurs.
Depuis longtemps, j'ai passé l'âge de la candeur.
Pour toi, mon âme se damne sans remords,
Pour le paradis, j'ai déchiré mon passeport.
Viens !
Viens !
Mon amour, viens !
Oublie-toi en moi, que je m'oublie moi-même,
Non ! Je n'entends pas des hommes l'anathème.
En nos amours virils, point de privilèges,
Aimer, être aimé, n'est point un sacrilège.
Viens !
Viens !
Mon amour, viens !
Consumé par toi, mon amour s'assume.
Christian Bailly
Tous droits réservés
04/03/2015