jeudi 30 janvier 2020

Peau contre peau



Salem Beiruti


Peau contre peau,

Soie contre soie,

Toi contre moi.


Salem Beiruti



Bouche à bouche,

Baisers farouches,

Qui font mouche.


Salem Beiruti



Corps sur corps,

Corps en accord,

Pour corps-à-corps.



Salem Beiruti



Chair contre chair,

Elles  font la paire,

Sans impair.



Steven C. Corry



Sexe contre sexe,

Désirs réflexes,

Plaisirs sans latex.



Steven C. Corry



Cul en chaleur,

Attend les ardeurs,

D’une farouche raideur.



Louis Fratino



Sans dessus dessous,

Moi dessous,

Toi dans mon trou.



Louis Fratino




Perles de désirs !

Soudain prêts à jaillir,

Nos virils élixirs.







Divine prouesse,

Instant d’ivresse,

Entre mes fesses.







Saillie épique,

Coït fantastique,

Instant magique.



À  David et Jean-Marie


Christian Bailly
Tous droits réservés
29/01/2020

lundi 27 janvier 2020

Bear's Den

Bear’s Den




Rue des Lombards, devant le bar, 
De beaux gaillards 
S'invitent à d'incertains rencarts, 
Pour partager de leur vie un écart,
D'une rencontre, le hasard. 
Des nounours sous des airs de loubards, 
Un peu rondouillards, 
Un peu fêtards, mais pas gueulards. 
De beaux malabars, 
En mal d'amour rare, 
Avec des cœurs de Saint Bernard. 
Au bar, quelques échanges de regards 
Font office de faire-part, 
De point de départ.





Rue des Lombards, au fond d'un bar, 
Dans le noir, à l'écart, 
En jeans, ou en costard, 
Avec égards ou à la hussard, 
Comme des soudards 
Ou de gentils lascars, 
Ils se déclarent, se préparent. 
Les uns les autres s'emparent. 
Chacun veut sa part. 
Il n'y a pas de rempart.
Pas besoin d'être bavard. 
Pas besoin d'un dollar. 
Les caresses affûtent les poignards 
Pour un peu d'amour sans fard.




Rue des Lombards, au fond d'un bar, 
Dans le noir, dans le placard, 
A chacun son étendard. 
Les mains, s'égarent 
Sur les corps, à travers les falzars. 
Les bouches s'accaparent. 
Les dards, de désir, se parent. 
Ici le plaisir ce n'est pas de l'art. 
On n'est pas chez Ronsard ! 
On allume le pétard dans le bénard, 
On libère son nectar, 
On prend son panard, et on repart 
Avec un sourire ou sans un regard 
Il se fait tard… 



Un jour veinard, un jour tricard. 
C'est la fête du braquemart. 
On s'aime, on se sépare, 
Ou d'un nouvel amour c'est le départ.
Un jour tocard, un jour star 
Dans le cœur d'un beau briscard. 
On oublie son cafard, 
Le temps d'un quart, 
Dans les bras d'un motard 
Ou d'un p'tit salopard. 
C'est le jeu de l'amour et du hasard
Pour ces beaux gaillards, 
En jeans ou en costard 
Rue des Lombards, devant le bar.

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Paris - Vue du Sacré Coeur

C. Bailly

Tous droits réservés

05/10/2010

jeudi 23 janvier 2020

Viens !


Illustrations Ali Franco










Viens !
Viens !
Mon amour, viens !

















J'attends les caresses de tes yeux,
Alors, j'oublie tout de mon destin orageux.
À ma chair, tes baisers parlent d'amour,
Elle entend leurs séduisants discours.








 







Mon corps espère le poids de ton corps,
Ainsi, il oublie l'approche du chant du cor.
Sur lui, je désire les feux de ton plaisir,
Pour qu'ils me consument à loisir…














Viens !
Viens !
Mon amour, viens !


















De ta chair, il me semble renaître à la vie,
Je dois mes ressources vitales à tes envies.
Dans tes jouissances, je puise l'essentiel,
Me délecte de ces offrandes sacrificielles.















 


Par toi, j'apprends à aimer la vie, mon destin,
Je m'abreuve, et me contente à ce festin.
De ton corps affriolant, j'use des délicatesses,
L'ivresse qu'il me donne efface mes tristesses.

















Viens !
Viens !
Mon amour, viens !





















Use et abuse, de la charité de ma chair,
Elle est là, pour toi, pour te plaire, te satisfaire,
De tes incursions, elle attend les doux ravages,
De ton sentiment loyal et ardent, les gages.

















Poignarde mon corps, de tes cuisantes ardeurs.
Depuis longtemps, j'ai passé l'âge de la candeur.
Pour toi, mon âme se damne sans remords,
Pour le paradis, j'ai déchiré mon passeport.
















Viens !
Viens !
Mon amour, viens !





















Oublie-toi en moi, que je m'oublie moi-même,
Non ! Je n'entends pas des hommes l'anathème.
En nos amours virils, point de privilèges,
Aimer, être aimé, n'est point un sacrilège.















Viens !
Viens !
Mon amour, viens !
Consumé par toi, mon amour s'assume.













Christian Bailly
Tous droits réservés
04/03/2015

vendredi 3 janvier 2020

Pérennité


John Coulthart


Mon Ami, Mon Amour
Quand viendra pour moi l'instant de partir
De quitter ce bonheur que tu sais me donner
De refuser la douleur, le martyr du partir
Mon Amour donne-moi la force d'accepter
De ne pas regretter tout ce dont j'ai pu jouir
Sur cette terre généreuse de beauté


Hongtao Huang 



Mon Ami, Mon Amour
Quand viendra pour moi l'heure de partir
De quitter tes bras amoureux pour l'éternité
De me défaire de ton corps, de ses plaisirs
Mon amour donne-moi la force d'emporter
Dans mon cœur trop lourd, tous nos souvenirs



Helen Facenna




Mon Ami, Mon Amour
Quand viendra pour moi l'heure de partir
De me priver de tes yeux ardents sur moi posés
De me soustraire pour toujours à tes désirs
Mon amour donne-moi la force de me libérer
De cette destinée que tu as su si bien embellir




Henry Scott Tuke 


Mon Ami, Mon Amour
Quand viendra pour moi l'heure de partir
De ne plus sentir ton amour sur moi se libérer
De ne plus lire ton bonheur dans ton sourire
Mon amour donne-moi la force de patienter
Car là où je serais, je t'attendrais sans défaillir

Fred Daring
… Pour vivre la pérennité de notre amour.

Hongtao Huang
Christian Bailly
Tous droits réservés
03/03/2015