Sur mon corps repu par les années,
Je lis les balafres de la vie et ses faix.
Soit ! Il peut encore espérer glaner
Bien des petits bonheurs s'il lui plaît.
Il est loin le temps de l'inconscience,
De mes certitudes, de mes ambiguïtés,
Des plaisirs frivoles de l'adolescence,
De la jeunesse dépensée à la volée.
Enfuies mes années d’immaturité
Mal assurées, et de dissimulations !
Les portes se sont ouvertes sur la vérité,
Pour révéler toutes mes contradictions.
Me voici libre ! Libre pour t'aimer,
Te choyer, assumer mes sentiments,
Ma différence, sans avoir à me cacher,
Vivre mon destin enfin autrement.
Aurais-je assez d'une vie pour t'aimer,
Pour te faire savoir mes espérances,
Partager avec toi tous mes projets,
Tous les souvenirs de mon existence ?
Aurais-je assez d'une vie pour te chérir.
M'employer assidûment à notre bonheur
Et savamment d'amour te faire languir ?
Je ne sais notre devenir, pour l'heure.
Mais ce dont je suis assuré à ce jour,
Il n'est pas une seconde de ma destinée,
Qui ne s'écoule, sans que mon amour
Pour toi, rien que pour toi, soit avéré…
Christian Bailly
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14/05/2013