lundi 27 octobre 2014

Du rêve à la réalité….


A peine je te quitte, que déjà je t'attends.
Mon cœur, mon corps se font impatients.
De ta peau si douce mes mains s'ennuient.
De tes lèvres, ma bouche vorace se languit.

Dans le froid de la nuit, mon âme frissonne.
A sa mélancolie maladive, elle s'abandonne.
Orphelin, mon cœur malheureux, cafarde,
Du temps qui traîne ses sabots et s'attarde.

Dans mon lit, esseulé, enveloppé de tristesse,
J'imagine les indélicatesses de tes caresses,
Toutes les impolitesses de ta bouche savante,
La robustesse de ta concupiscence ardente.

Alors mon corps se réchauffe, au brasero
De mes pensées, pour oublier ses sanglots.
Mon désir, dans la nuit vainement t'espère.
De ne point trouver refuge, se désespère.

Le sommeil, bientôt, tous nous surprend.
Sur ce monde agité, d'un coup s'étend,
Nous embarque pour une  croisière de rêve,
Où tu m'attends; à mon appétit point de trêve!

Nos jeux amoureux reprennent de plus belle,
Dans le délire de l'illusion; mon âme se rebelle,
Appelle sa délivrance, espère tes outrages,
Qu'enfin se calme, de mon bas ventre, l'orage.

Mon rêve chimérique, de la réalité s'approche,
Tant et tant, bientôt qu'il se confond, décroche.
J'ouvre les yeux, sur moi je sens ton souffle…
Tes baisers sur moi sèment leur baroufle.

Je réalise de mon bonheur, la réalité

Je n'ai fait que rêver de t'avoir quitté…


Dessin de David Hockney
Christian Bailly
Tous droits réservés
18/03/2011

jeudi 23 octobre 2014

Offre-moi ta rose


Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
Que je dépose mes baisers
Sur ta source de rosée
Que je m'imprègne de ses effluves

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
Que j'effleure
Ce bouton de fleur
De ma tige encore bien verte

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
Que je la visite
Que je profite
Des douceurs de sa jeunesse

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
Que je la butine
Que je la taquine
Pour la voir pour moi s'épanouir

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
Que je la comble
Que je l'exauce
Que j'y dépose en perles, mon aiguail

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
L'objet de ma convoitise
De ma gourmandise
Avant que la vigueur ne me manque

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
Que je la profane
Avant qu'elle ne se fane
Avant qu'il ne soit trop tard

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose
On est si peu de chose
Dans ce jardin aux couleurs de l'amour

Saisissons les grâces de la jeunesse
Avant l'étreinte fatale de la vieillesse

Mon amour, mon amour
Offre-moi ta rose…
Je te promets l'apothéose…



Christian Bailly
Tous droits réservés
18/10/2014

mercredi 22 octobre 2014

Non à la censure !


Non à la censure !

Après toutes ces années,
Dans mon silence, cloîtré,
Après toutes ces années,
Dans mon armoire, caché,
Je me suis enfin libéré,
Par un soir d'été tourmenté.
Une vie entière brisée,
En un instant, sacrifiée.
Ce fût le prix fort à payer
Pour découvrir la liberté,
D'être tel que je suis né,
Sans rien avoir demandé.
A moi une nouvelle destinée,
Tant de fois convoitée.
A moi les plaisirs censurés,
Tant de fois espérées
Par mon corps déshérité.
A moi de nouvelles voluptés,
En moi cachées, réveillées.
A mon âme de damné,
La liberté de chérir la virilité.
A moi l'amour dévoilé,
Source profonde de félicité.

Cette expérience inopinée,
Il me fallait la partager.
En poésies, en vers rimés,
En images, avec virtuosité.
J'ai alors, ma toile, tissée,
Pour dispenser ma vérité,
L'amour universel, l'amitié.
Une foule d'amis m'a rallié,
Je n'étais plus esseulé…
Ainsi, mon bonheur exposé
Retombait sur tous en rosée.
Jusqu'au jour où, le couperet
De la censure est tombé !

Ô Rage ! Ô Désespoir !
Ô Censure ennemie !
N'ai-je donc l'amour partagé
Que pour être bâillonné !
Tant de soirs, sur la page, penché !
Tant de victoires sur la pensée
Pour être trahis, dénoncé,
Piétiné, sur le champ décapité !
Oeuvre de tant de nuits effacée !
Ô cruel destin à mon plaisir passé
A écrire, à griffonner !

A ma plume acérée,
Je laisse le soin de se venger
Pour oublier le camouflet
Fait au droit de s'exprimer
En toute liberté !

L'amour est plus aisé
A censurer; à paralyser
Par les intolérants enragés
Par quelques nus, offensés,
Que bien d'autres idées
Plus perfides et enfiellés
De certains exaltés
Qui ne savent pas la générosité
L'amour et la magnanimité…

A nous de résister !
Aux poètes de refuser
D'être, sur la toile, muselés
De ne point se laisser intimider !
Sauvons l'amour !
Notre plume est notre épée
Et nos écrits notre fierté
Pour voir le voir triompher !

Christian Bailly
Tous droits réservé
20/10/2014

mardi 21 octobre 2014

Semailles


Sur tes terres défrichées,
M'installer, construire notre avenir.
Pour nos cœurs, un refuge, bâtir,
Allumer le feu dans tes yeux,
Attiser la flamme de tes vœux.
Ta marmite doucement, la faire bouillir,
Son intime fumet, en gourmet, le sentir.
Bercer ton âme de mots passionnés,
Entretenir ton jardin et ses secrets.
Sur ton visage de trublion,
Semer l'amour dans tes sillons.
Contempler ton désir en herbe,
Le voir germer, devenir superbe.
L'écouter frémir, s'épanouir,
Recueillir tes soupirs.
Récolter le fruit de mon labeur,
Ressentir du moissonneur,
Pour son travail accompli, la fierté.
Parachever mon œuvre par un baiser.

Lying Nude, Yannis Tsarouchis, 1957 (oil on cloth)


Christian Bailly
Tous droits réservés
18/03/2011

vendredi 17 octobre 2014

Sur un air de Gainsbourg


Serge Gainsbourg par Alex


Sur un air de Gainsbarre,
Tu me poses un rencard.
Quelques regards plus tard,
Étalé sur ton plumard,
Tu allumes mon  pétard.

Sur un air de Gainsbourg,
Sans plus de discours,
Tes mains parcourent
De mon désir, les faubourgs,
Découvrent mes atours.

Sur un air de Gainsbarre,
Tu hisses mon étendard
De vieux hussard vicelard.
Sans rien laisser au hasard,
Avide, tu te l'accapares.

Sur un air de Gainsbourg,
Des délices de l'Amour,
Mon corps, tu laboures.
Je n'ai plus de recours,
J'appelle au secours.

Sur un air de Gainsbarre,
Tu excelles dans l'art.
L'incendie se déclare.
Je prends mon panard, 
Je deviens ton gaillard.


Christian Bailly
Tous droits réservés
17/03/2011

jeudi 16 octobre 2014

Aujourd'hui est un autre jour…




Ecole des beaux arts
Prêt de toi me réveiller,
Après une nuit agitée.
Un baiser sur ta bouche,
Sortir de ta couche.

Avec amour, préparer
Ton petit déjeuner,
Thé, croissants chauds,
Petits pains, gâteaux.

Apaiser ta gourmandise,
Me réjouir de tes friandises.
Commencer la journée,
En étant de toi rassasié.

Te rejoindre à la douche,
Où tu n'est pas farouche.
Tu ne fais pas le timide,
 Sous mes caresses humides.





Ecole des beaux arts





Tout est bon prétexte,
Pour profiter du contexte.
Tu te prends aux jeux,
Tu fais de moi un heureux.

Nos désirs inassouvis,
Notre jeans les asservit
On s'habille de lumière,
On sort de notre chaumière.

Fi de nos amours tabous…
Le monde est à nous !










Christian Bailly
Tous droits réservés
17/03/2011

mardi 14 octobre 2014

Une pie, tant pis…




Une pie, tant pis…

Deux pies, tant mieux!




Dame Pie, en queue de pie, m'épie

La chipie me toise avec mépris,

Mène sa vie, tourne sans répit,

Construit adroitement son nid.

Son ami, son amoureux transi,

Par sa beauté, conquis, la suit.

Pas une seconde pour l'ennui.





Madame se hâtent avant la pluie,

Monsieur, lui, d'elle se languit.

Mais déjà, il se réjouit.

Le Printemps qui fleurit

Lui donne des envies

De retourner au nid

Avec Dame Pie


Christian Bailly
Tous droits réservés
11/03/2011

dimanche 5 octobre 2014

L'élu


Jour après jour,
Il me rend plus fort
Je me réjouis de mon nouveau sort
Il me fait plus heureux
J'oublie mon passé douloureux
Il battit mon bonheur
Je suis conscient de vivre le meilleur

Jour après jour,
Il me fait plus amoureux
Je me dis combien je suis chanceux
Mon amour de lui grandit
A en devenir fou, à en perdre l'esprit
Comme une belle de nuit
Son âme vagabonde embellit mes nuits

Nuit après nuit
Encore, et encore
Les flammes de son corps me dévorent
Réduisent en cendres
Ma constance pour mieux se répandre
Et d'une volcanique éruption
Dans ma chair vaincue, faire intrusion

Nuit après nuit
Je cède mon cœur
A son cœur, dont j'ai les fervents honneurs
Je cède mon corps
A son corps, sans vivre dans le remords
Je cède mon âme
A son âme, pour un mariage homogame

Jour après jour, nuit après nuit,
Je fais de lui l'élu de mon cœur

Michael Leonard (British, b. 1933) Dark Mercury Bather, 1993.

Christian Bailly
Tous droits réservés
09/03/2011

jeudi 2 octobre 2014

Réflexion…

Spartacus - Grand Palais  - Paris


Je t'ai désiré,
Tu m'as offert ton corps.
Je t'ai aimé,
Tu m'as offert ton âme.
J'ai pleuré,
Tu m'as offert ton cœur.
Fatigué de la vie,
Tu m'as proposé ton lit.
Affamé d'amour,
Tu m'as proposé ta chair.
Assoiffé de bonheur,
J'ai avalé ton Whisky.

Aujourd'hui tu m'ouvres ta maison.
De vivre avec toi, me fais proposition.
Mon cœur est au bord de l'implosion.
A mon âme amoureuse, la jubilation!




Spartacus - Grand Palais  - Paris




Mais as-tu bien mené tes réflexions?
Suis-je bien celui de tes tergiversations?
Me penses-tu à la hauteur de tes aspirations,
Sans compromettre toutes tes ambitions?

M'accepteras-tu…
Avec mes défauts sur le dos?
De ma vie le lourd fardeau?
Mon ronflement crescendo?
De toi mon insatiable libido?

Saurais-je apprivoiser ta solitude?
Mettre un voile à mes turpitudes?
Accoupler nos intimes habitudes?
Marier nos singulières similitudes?





Spartacus - Grand Palais  - Paris


Est tu prêt à te mettre à nu?
A me côtoyer en continu?
A affronter, avec moi, l'inconnu?
A me supporter, est tu résolu?

Si à ces simples questions
Tu ne connais pas de non,
Alors j'arrive …
Pour partager avec toi cette aventure
De nos sentiments palper la texture
Découvrir de notre amour sa véritable nature
D'une toute nouvelle vie entreprendre l'écriture

Si à ces simples questions
Pas la moindre hésitation
Alors j'arrive à toi …
Avec une seule idée au cœur,
Te faire découvrir le meilleur,
De l'amour partager le bonheur,
Jusqu'à ma dernière heure…




Christian Bailly
Tous droits réservés
08/03/2011