lundi 20 juillet 2015

La cascade de Chambeuil







Nichée tout au fond de la vallée,
Par de sombres taillis, cachée,
La cascade attendait ma venue
Et s'impatientait de me voir, nu.











À son sommet, se réchauffant
Sous le soleil encore hésitant,
Elle se préparait à me recevoir,
Et débordait de secrets espoirs.








Généreuse, en gouttes d'argent,
Elle s'élançait dans un saut géant,
Pour venir livrer à mes pieds,
Tous les bienfaits de sa virginité.











Comment résister à tant d'élans,
Être sourd à son chant captivant,
Ignorer sa beauté intemporelle,
Sans céder à ce désir irrationnel.



Fasciné, je me suis élancé nu,
Pour m'offrir à ses caresses ingénues.
Comme j'étais bien, confiant,
Dans ses flots furieux et rugissants.













Sur mon corps cuivré et luisant
Elle abandonna tous ses diamants.
Le soleil, alors, s'empressa de capter
Leurs éclats, avant de s'éclipser.







Car c'est ainsi, depuis toujours,
Qu'elle attire ses amants d'un jour,
Se donne et les couvre de richesses
L'espace d'un instant d'ivresse,

Le soleil généreux
La dévoile à nos yeux,
Avant de la dissimuler
À l'ombre de la vallée.



Christian Bailly
Tous droits réservés
01/09/2011

samedi 18 juillet 2015

Le Lot

du net

Devant nos yeux, coule cette rivière sauvage,
Où nus, nos corps fiévreux se sont libérés
De leurs désirs, oubliant l'âge d'être sages,
Comme ceux de jeunes adolescents empressés.


du net


Dans son lit, fougueux, nous nous sommes aimés,
Avec comme drap, son chatoiement sous le soleil,
Pour cacher notre chair dénudée et abandonnée
Au plaisir de vivre cet instant à nul autre pareil.


du net


C'est là, en insoumis, à l'ombre des peupliers,
Bafouant de ce monde ingrat, les pruderies,
Que nos plaisirs exhaussés, lui ont confié
De notre péché, de notre passion, les fruits.


du net

Devant nos yeux, coule cette rivière sauvage
Elle emporte, au loin, vers des terres ignorées,
Le reflet de notre étreinte, pour un long voyage
Dans l'immensité de la création, pour l'éternité.




Christian Bailly
Tous droits réservés
01/09/2011

mercredi 15 juillet 2015

Laisse-moi t'aimer

SkyDancerGallery Return of the Buffalo Tribe




Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé
T'emporter dans mes rêves d'enfant gâté
T'enfermer dans mon âme de damné
Verser des larmes de bonheur inespéré


Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé
Égratigner ta chair de mille baisers
Inonder ton corps de ma perversité
Te faire découvrir l'enfer et la félicité








 SkyDancerGallery Man of Reason -





Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé
Assouvir de mes désirs l'impudicité
Envahir ta forteresse insubordonnée
Te révéler la souffrance du crucifié

Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé
T'offrir après la douleur la volupté
Te donner de ma chair son intimité
Te rendre tous les honneurs mérités

Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé
Du miel de mon ivresse, te submerger
Soulager tes chairs tant martyrisées
Te demander pardon pour ma témérité.

Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé
Devenir l'esclave de tes désirs inavoués
Te vanter en vers mon amour démesuré
T'aimer, comme on ne t'a jamais aimé

Laisse-moi t'aimer…
T'aimer pour l'éternité qui me sera donnée…

SkyDancerGallery Poseidon Male



Christian Bailly
Tous droits réservés
31/08/2011

mardi 14 juillet 2015

Pour un nouveau 14 Juillet

La liberté guidant le peuple - Eugène Delacroix


Point d'idée saugrenue,
Mais la vérité toute nue !
Point d'idée préconçue,
Mais un beau point de vue !

Pourquoi faire parler les armes ?
Sur les champs, assez de larmes !
Laissons défiler les nouvelles idées
Derrière le drapeau de la liberté.

À ne point vouloir aller de l'avant,
À ne point voir les bouleversements,
Nous ignorons les changements,
Nous oublions tous nos talents.

Autour de nous le monde change,
Aux armes, nul besoin de louanges.
Laissons s'exprimer les belles pensées
De paix, d'égalité, et de fraternité.



Osons ce que d'autres démocraties
Nous montrent sans suprématie,
Comme nous avons su les engager
Par le passé, sur la route de la liberté.

Rendons au peuple, en ce jour de gloire,
Les champs pour qu'il porte l'espoir
D'un jour nouveau, les paroles de paix
Pour qu'il oublie de son histoire les faix.

Laissons aux tyrans ces mascarades !
Laissons les champs aux camarades !
Point pour y voir les poings se lever,
Mais plutôt les mains les voir s'enlacer.

Entre nous bien trop de remparts
Bien trop d'idéaux nous séparent,
Et font la part belle à nos affameurs.
Le temps est venu d'une seule clameur.

Exprimons haut et fort nos valeurs,
Sur les pavés, foulons nos rancœurs,
Et qu'enfin se taisent les chars.
Que vivre en paix, soit un nouvel art.

du net

du net


Christian Bailly
Tous droits réservés
18/07/2011