lundi 19 novembre 2018

Loin de toi.













Même loin de toi,
Je suis près de toi,
Là, juste à côté,
À tes côtés.
À te caresser,
Sans te toucher.
À te ressentir,
Sans te sentir.
À te percevoir,
Sans te voir.
À te contempler,
Sans te regarder.


















Je suis là près de toi,
Même loin de toi.
À rêver de toi,
À me languir de toi.
À t'aimer avec mon cœur,
Sans sentir ton ardeur.
À te désirer,
Sans m'apaiser.
À mon plaisir solitaire,
Sans me satisfaire.
Là, à ne pas vivre,
Mais à survivre…


Ô Mon Amour !
Je suis là près de toi,
Même loin de toi.
Mais sans toi,
Je suis une ombre
Dans l'ombre.
L’ombre de ton ombre
Je ne te vois plus,
Je ne suis plus,
Je n'existe plus,
Car j'ai perdu mon soleil…


Christian Bailly
Tous droits réservés
12/09/2014

lundi 5 novembre 2018

Transcendance

Illustration Royo Liu

















L'amour toujours l'amour... Ô Mon Amour !
Dans la passion et la tendresse,
Dans la délicatesse de nos caresses,
Dans l'agitation de nos impatiences,
Dans la science de nos impertinences.






















L'amour toujours l'amour... Ô Mon Amour !
Dans l'amnésie de nos candeurs,
Dans la témérité, pour le pire et le meilleur,
Dans la furie qui exacerbe nos sens,
Dans l'outrage de nos indécences.

























Ô Mon Amour !
Je te dois les intimes vertiges qui parcourent mon sang,
Quand ta fleur de mâle éclos alors tu m'offres son encens.
Je sais tout ton plaisir dans la profondeur de tes soupirs,
Dans ma chair, de ton fer, le marquage à feu de ton désir.
































Ô Mon Amour !
Avec fougue, nous partageons les appétits de nos corps,
Tu as l'usufruit de mon âme perdue, à toi mon chant du cor.
Nous consommons l'amour comme un fruit généreux,
Nous croquons à pleines dents, tout de ce mets savoureux.
.

















Ô Mon Amour !
Nous conjuguons l'amour à tous les temps
Dans la tiédeur de nos effleurements,
Dans le réchauffement de nos caresses,
Quand nos baisers oublient la sagesse
Dans la chaleur de nos ébats,
Dans l'ardeur de nos combats,
Dans la moiteur de nos désirs,
Dans l'orage de nos plaisirs,
Dans la tempête de notre impudeur,
Quand aimer rime avec douleur,
Quand, enfin, nous sommes submergés
Sous une avalanche de félicité,
Par notre féconde jouissance
De notre passion, la quintessence.



Ô Mon Amour !
Alors...
Nos chairs épuisées s'endorment vidées de leurs substances...
Ne reste de notre amour que sa sublime transcendance…



Christian Bailly
Tous droits réservés
10/09/2014