Musée d'Orsay |
Mon Ami
Entends-tu les
roulements de tambour de mon ardeur qui bat pour toi la chamade ?
Entends-tu le cri
langoureux de mon cœur qui pour toi d'amour se meurt ?
Entends-tu le
battement des cils de mes yeux aveuglés par ta beauté ?
Entends-tu le frémissement
de mes lèvres brûlant d'attendre ton premier
baiser ?
Entends-tu le
tremblement de mes mains timides qui rêvent du satin de tes seins ?
Entends-tu les
profonds soupirs de mon souverain désir inassouvi de ton plaisir ?
Mon Ami
Entends-tu les
turbulences qui agitent mes entrailles ignorant l'inconvenance ?
Entends-tu les râles
intransigeants de mes sens sur un bûcher nommé désir ?
Entends-tu l'appel
bestial de ma chair haletante qui veut t'éveiller à sa volupté ?
Entends-tu la cascade
de mots tendres et amoureux qui assourdissent mon esprit ?
Entends-tu tous ces
vers silencieux et pourtant tonitruants d'amour pour toi ?
Entends-tu tout ce
que je ne te dis pas ? Nos jours et nos nuits n'y suffiraient pas !
Mon Ami
Entends-tu, enfin, le
sanglot long et langoureux de mes sentiments éperdus pour toi ?
Mon Ami, Mon Amour,
Ton indifférence
sonne le glas de mes espérances.
J'attends, qu'au fond
de moi, le feu veuille bien s'éteindre,
Mais je sais que rien
n'y fera, pas même les feux de l'enfer
Où je t'emporterais le
jour venu, malgré toi, pour te consommer.
Alors, nos âmes,
ainsi mariées pour la fin des temps se consumeront avec nos corps.
De cet Amour il ne
restera que ces quelques vers couchés sur ce parchemin
Délaissé, je
l'espère, par les vers.
C. BAILLY
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