Chargée de souvenirs
d'horizons lointains
De rencontres
fortuites d'âmes perdues
Dans l'immensité de
sa mère nourricière,
La voilà, gorgée de
vent et de soleil.
Elle éclipse ses
sœurs, solennelle et fière.
L'astre lumineux
réchauffe sa peau.
Sur sa crête
scintillent mille gouttes d'eau
Fécondée par le vent
qui la pénètre
Elle se grise du
bonheur d'être,
De voir venir les
rivages attendus
Après un voyage d'au
moins mille lunes.
Vêtue de sa robe de
diamants,
Elle danse, s'enfle,
se cambre,
Pour mieux s'y
reprendre.
Elle s'élance dans le
turquoise,
S'accouple avec le
firmament.
Grisée par tant de
volupté, exaltée,
Elle ignore son
trépas annoncé
Au sommet de sa
gloire.
Soudain voilà qu'elle
plie l'échine,
Se love, enfin se
fracasse et s'incline,
Dans un feu
d'artifice de lumière
Et un vacarme
assourdissant.
La voici, domptée.
Avec une douceur
infinie
Sur le rivage, elle
vient s'échouer.
Sereine, dans un
dernier soupir,
Elle caresse alors,
mon corps abandonné
Et me fait sursauter.
C. BAILLY
Tous droits réservés
Photos Christian Bailly
Magnifique! Les métaphores sont sublimes. J'aime beaucoup... ! Merci !
RépondreSupprimerGrand merci à vous !
SupprimerJe me souviens encore de l'instant où j'ai griffonné ces vers, assis sur le sable à rêver devant cette immensité fascinante et à observer ce ballet perpétuel.
Belle soirée