mardi 25 février 2014

Exhibition



Fier de ta personne, te voici devant moi prêt à tout.
Ton p'tit cul frétillant, moulé dans ton  jeans à trous,
Ne me laisse pas de marbre. Ta virilité affirmée
Se dessine outrageusement sans pudeur ni indignité.
Du triangle ouvert de ta chemise s'échappe, chastement,
Un peu de ton duvet grisonnant et ton parfum envoûtant.
Je te sens déjà impatient de connaître mon programme,
Tu frisonnes à la pensée de ce que secrètement, je trame,
De ce que je vais, une fois, de plus te faire découvrir,
De ce que, outrageusement, je vais te faire subir.
Pieds nus dans tes chaussures, tu es prêt à te montrer,
Là, à l'orée d'un bois, sur un chemin, entre les rochers
A la nuit tombante, ton corps entier est dans cette attente.
Il trépigne d'impatience. Ton regard m'implore, me hante.
Nos cœurs battent la chamade et résonnent à tue-tête,
Comme le marteau sur l'enclume et nos corps tempêtent.
A mon ordre, tu commences scrupuleusement ton effeuillage,
 Le temps me presse de te voir faire ton intime déballage.
Tu défais tes chaussures, lentement, très lentement.
La vue de ton p'tit cul rond me comble immédiatement.
Tu te relèves lentement, me regarde, d'un signe je te rassure.
Pour m'émoustiller un poil de plus, tu défais ta ceinture,
Puis, un à un, les premiers boutons de ta braguette,
Sous laquelle se tend, dure et exigeante, ta baguette.
Je fonds…
Là au coin de ton entrejambe je devine les transformations.
Je pense à tout ce petit monde secret mais en pleine agitation…
Impossible de résister à la vue de ton ardeur intempestive,
A cette proéminence de plus en plus évidente et suggestive !
Je ne résiste pas, je m'approche pour venir cueillir ton parfum
Qui m'enivre, soudoie mes sens en éveil et aiguise ma faim.
Avec rage je m'empare de ta bouche, elle me répond sans faillir.
Nos corps incendiés, l'un contre l'autre partagent nos désirs.
J'entreprends d'ouvrir ta chemise, ta poitrine virile exhale
Les senteurs de la volupté, mon envie de toi s'emballe.
Pour mieux profiter de ton corps qui se donne en spectacle,
En douceur je quitte tes bras, de ta poitrine le réceptacle,
Je t'ordonne, de pas à pas, de pied en cap, de te dévêtir.
Lentement, tu t'exécutes, je te vois goûter ce malin plaisir.
Tu prends tout ton temps pour tourmenter mon désir.
D'un signe, je te demande de descendre ton jeans qui tenaille
Ton membre…Tu le laisses tomber et mets le feu à mes entrailles.
Au travers de ton sous-vêtement transparent, dignement dressé
Le long de ton pubis, se pavane l'objet de toute ma convoitise.
A tes pieds, bientôt, gît le dernier obstacle à ma gourmandise.

Transporté par ton excitation extrême, ton sang ne fait qu'un tour.
Tu fonds bientôt sur moi, me saisis et sans le moindre détour,
M'embrasses et me  farfouilles sans vergogne, ni précaution.
Je me colle à toi pour ralentir ton outrageante progression,
Mais tes mains hardies et expertes continuent à me besogner.
Tandis que je sens au travers de mon jeans, ton ardent tisonnier.
Ma veste tombe, ma chemise… sous tes caresses, je frisonne.
Tu te baisses, chaussures, chaussettes, au tas, s'additionnent.
Tu t'acharnes sur ma ceinture, sur les boutons de ma braguette,
Au travers de laquelle tu sens, à l'affût, de mon plaisir, la manette.
C'est à cet instant précis, que du coin de l'œil, je découvre
Qu'un beau ténébreux nous épie et indiscrètement couvre
De son regard envieux …
Nos ébats audacieux.
Tu précipites tes gestes, bientôt par terre mon jeans aussi se vautre…
Nous sentons le regard persistant de notre voyeur rejoint par un autre.
Nous savons à quel point nous sommes pour eux de belles proies.
Nos mains s'emparent de l'un et de l'autre sans en demander le droit.
Qui de nos sexes, qui de nos fesses, tous connaissent le plaisir attendu.
Nos lèvres flirtent et courent sur nos corps sur nos fruits défendus.
De la tête au pied nos langues s'en donnent à cœur joie, sans pudeur,
Mes mains s'emparent du destin de ton membre dans toute sa splendeur.
Les tiennes s'acharnent sans tarder, tout pareillement, à mon ardeur.
Les yeux dans les yeux nous nous délectons…de notre exhibition.
Tour à tour nos bouches avides, de nos sexes, prennent possession.
Nos corps se frôlent, se touchent, se soudent sans inhibition,
Se fondent et se défont, ce n'est plus le temps de la prohibition.
Les regards sur nous posés nous transpercent, en pleine félicité.
La vue de leurs sexes, en notre honneur hautement érigés,
Nous transporte au sommet de notre sublime excitation.
Je t'attends…
Tu m'attends…
A tes pieds je m'agenouille, j'espère l'obole de ton doux supplice.
Sur ton visage, je connais cette grimace révélatrice qui s'esquisse.
Ton Bonheur tant attendu enfin sauvagement s'exprime.
De toi, une voie lactée s'échappe et s'épanche sur ma poitrine.
A l'instant même, mon plaisir s'extirpe de mon dard en exultation
Nos râles se mêlent l'un à l'autre, en complète communion.
Abasourdis, nous restons quelques instants pantois, étonnés,
De cet instant étrange et merveilleux qui nous a été donné.
Autour de nous, nous entendons quelques bruissements…
Nos invités, discrets, se sont envolés sans même un gémissement.

Je frissonne. Le froid déjà s'empare de moi.
Tu ouvres tes bras, je me blottis contre toi.
Nos âmes et nos corps délivrés
Saluent de notre Amour la transcendance
En cet instant merveilleux de notre existence…

Mon cœur en silence te crie … je t'aime!

Forêt de Fontainebleau

C.BAILLY
Tous droits réservés

1 commentaire:

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    Paul Astruc
    Kris Bailly kris c'est une petite merveille cette lente montée vers l'extase avec cette violence subitement qui affole les sens et aiguise le désir et pour finir la tendre fusion des deux corps dans un cri d'amour ! C'est incandescent et délicieux !

    Kris Bailly
    Merci beaucoup Paul... Une fois de plus un souvenir délicieux... De temps en temps, nous aimions nous accoquiner tous les deux, ensemble, (avant le corona) et nous sortions pour nous amuser sur des lieux de drague. Ce souvenir là est inoubliable. Je nous y vois encore... Et ce poème relate bien ces événements sulfureux... Belle soirée Paul et à bientôt

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