Fier de ta personne,
te voici devant moi prêt à tout.
Ton p'tit cul
frétillant, moulé dans ton jeans à
trous,
Ne me laisse pas de
marbre. Ta virilité affirmée
Se dessine outrageusement
sans pudeur ni indignité.
Du triangle ouvert de
ta chemise s'échappe, chastement,
Un peu de ton duvet
grisonnant et ton parfum envoûtant.
Je te sens déjà
impatient de connaître mon programme,
Tu frisonnes à la
pensée de ce que secrètement, je trame,
De ce que je vais,
une fois, de plus te faire découvrir,
De ce que,
outrageusement, je vais te faire subir.
Pieds nus dans tes
chaussures, tu es prêt à te montrer,
Là, à l'orée d'un
bois, sur un chemin, entre les rochers
A la nuit tombante,
ton corps entier est dans cette attente.
Il trépigne
d'impatience. Ton regard m'implore, me hante.
Nos cœurs battent la
chamade et résonnent à tue-tête,
Comme le marteau sur
l'enclume et nos corps tempêtent.
A mon ordre, tu
commences scrupuleusement ton effeuillage,
Le temps me presse de te voir faire ton intime
déballage.
Tu défais tes
chaussures, lentement, très lentement.
La vue de ton p'tit
cul rond me comble immédiatement.
Tu te relèves
lentement, me regarde, d'un signe je te rassure.
Pour m'émoustiller un
poil de plus, tu défais ta ceinture,
Puis, un à un, les
premiers boutons de ta braguette,
Sous laquelle se
tend, dure et exigeante, ta baguette.
Je fonds…
Là au coin de ton
entrejambe je devine les transformations.
Je pense à tout ce
petit monde secret mais en pleine agitation…
Impossible de
résister à la vue de ton ardeur intempestive,
A cette proéminence
de plus en plus évidente et suggestive !
Je ne résiste pas, je
m'approche pour venir cueillir ton parfum
Qui m'enivre, soudoie
mes sens en éveil et aiguise ma faim.
Avec rage je m'empare
de ta bouche, elle me répond sans faillir.
Nos corps incendiés,
l'un contre l'autre partagent nos désirs.
J'entreprends
d'ouvrir ta chemise, ta poitrine virile exhale
Les senteurs de la
volupté, mon envie de toi s'emballe.
Pour mieux profiter
de ton corps qui se donne en spectacle,
En douceur je quitte
tes bras, de ta poitrine le réceptacle,
Je t'ordonne, de pas
à pas, de pied en cap, de te dévêtir.
Lentement, tu
t'exécutes, je te vois goûter ce malin plaisir.
Tu prends tout ton
temps pour tourmenter mon désir.
D'un signe, je te
demande de descendre ton jeans qui tenaille
Ton membre…Tu le
laisses tomber et mets le feu à mes entrailles.
Au travers de ton
sous-vêtement transparent, dignement dressé
Le long de ton pubis,
se pavane l'objet de toute ma convoitise.
A tes pieds, bientôt,
gît le dernier obstacle à ma gourmandise.
Transporté par ton
excitation extrême, ton sang ne fait qu'un tour.
Tu fonds bientôt sur
moi, me saisis et sans le moindre détour,
M'embrasses et
me farfouilles sans vergogne, ni
précaution.
Je me colle à toi
pour ralentir ton outrageante progression,
Mais tes mains
hardies et expertes continuent à me besogner.
Tandis que je sens au
travers de mon jeans, ton ardent tisonnier.
Ma veste tombe, ma
chemise… sous tes caresses, je frisonne.
Tu te baisses,
chaussures, chaussettes, au tas, s'additionnent.
Tu t'acharnes sur ma
ceinture, sur les boutons de ma braguette,
Au travers de
laquelle tu sens, à l'affût, de mon plaisir, la manette.
C'est à cet instant
précis, que du coin de l'œil, je découvre
Qu'un beau ténébreux nous
épie et indiscrètement couvre
De son regard envieux
…
Nos ébats audacieux.
Tu précipites tes
gestes, bientôt par terre mon jeans aussi se vautre…
Nous sentons le
regard persistant de notre voyeur rejoint par un autre.
Nous savons à quel
point nous sommes pour eux de belles proies.
Nos mains s'emparent
de l'un et de l'autre sans en demander le droit.
Qui de nos sexes, qui
de nos fesses, tous connaissent le plaisir attendu.
Nos lèvres flirtent
et courent sur nos corps sur nos fruits défendus.
De la tête au pied
nos langues s'en donnent à cœur joie, sans pudeur,
Mes mains s'emparent
du destin de ton membre dans toute sa splendeur.
Les tiennes
s'acharnent sans tarder, tout pareillement, à mon ardeur.
Les yeux dans les
yeux nous nous délectons…de notre exhibition.
Tour à tour nos
bouches avides, de nos sexes, prennent possession.
Nos corps se frôlent,
se touchent, se soudent sans inhibition,
Se fondent et se
défont, ce n'est plus le temps de la prohibition.
Les regards sur nous
posés nous transpercent, en pleine félicité.
La vue de leurs
sexes, en notre honneur hautement érigés,
Nous transporte au
sommet de notre sublime excitation.
Je t'attends…
Tu m'attends…
A tes pieds je
m'agenouille, j'espère l'obole de ton doux supplice.
Sur ton visage, je
connais cette grimace révélatrice qui s'esquisse.
Ton Bonheur tant
attendu enfin sauvagement s'exprime.
De toi, une voie
lactée s'échappe et s'épanche sur ma poitrine.
A l'instant même, mon
plaisir s'extirpe de mon dard en exultation
Nos râles se mêlent
l'un à l'autre, en complète communion.
Abasourdis, nous
restons quelques instants pantois, étonnés,
De cet instant
étrange et merveilleux qui nous a été donné.
Autour de nous, nous
entendons quelques bruissements…
Nos invités,
discrets, se sont envolés sans même un gémissement.
Je frissonne. Le froid
déjà s'empare de moi.
Tu ouvres tes bras,
je me blottis contre toi.
Nos âmes et nos corps
délivrés
Saluent de notre
Amour la transcendance
En cet instant
merveilleux de notre existence…
Mon cœur en silence
te crie … je t'aime!
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Forêt de Fontainebleau |
C.BAILLY
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