Musée d'Orsay |
Ô Vieillesse !
Chaque jour, je lis dans mes yeux,
Ton sourire malicieux…
Chaque jour, je lis dans mes yeux,
Ton sourire malicieux…
Tu laboures mon front
De sillons toujours plus
profonds…
Tu neiges sur mes
tempes…
Et couvres mon corps
de ta gelée blanche.
L’automne de ma vie
fripe ma peau,
Certes, cela pourrait
être moindres maux.
Mais mon sang, aussi,
n’est plus aussi agile
Il s’écoule
maintenant comme un fleuve tranquille.
Tu souffles le vent
du temps passé,
Tu emportes la toison
de mes tendres années !
Ma voix ne chante
plus tel un rossignol,
Mes illusions
s’envolent.
Mes perles blanches
n’ont plus d’éclat,
Mon ardeur fait des
faux pas.
Chaque jour, je te
combats
À coup de, "tu
ne m’auras pas !"
Mais tu m’emmènes, têtue,
Sur ton chemin dont
je connais l’issue.
Si en échange de ce
que j’ai perdu
De ma jeunesse,
Tu m’offres la
sagesse,
Tu n’en es pas moins
là, traîtresse,
À l’affût de mes
faiblesses.
Je résisterai certes
à tes assauts
Mais je sais…
C.BAILLY
Tous droits réservés
13/05/2009
13/05/2009
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