mercredi 19 mars 2014

Vie de rose





En bouton elle enferme mille promesses,
A peine éclose déjà elle nous séduit,
Elle nous pique, l'impulsive traîtresse,
Et poliment, s'il le faut, nous éconduit.


A peine ouverte en corolle, on en raffole,
Elle nous affriole de sa première jeunesse,
Nous fait tourner la tête, devenir fol,
Perdre nos moyens pour de jolies fesses.


Sitôt mature, elle parvient à ces fins,
Nous rend amoureux, doucereux,
Nous séduit par son délicat parfum,
Captive nos sens, trop tumultueux.

Quand généreuse, enfin elle s'épanouit,
Elle nous dévoile ses charmes impudiques,
Ouvre son cœur, de sa beauté nous éblouit,
Nous envoûte de ses exhalaisons érotiques.



Cependant…




A notre grand désespoir, ses appâts
Trop hâtivement se fanent, l'abandonnent…
Déjà les faix du temps marquent le pas,
Son élégance défaillante, pourtant, rayonne.

C'est par un matin de rosée trop lourde,
Vaincue, résignée, qu'elle abdique en silence.
A ces supplications la vie reste sourde.
Dans l'indolence, elle se rend à l'évidence.






De nous briser le cœur, voici l'instant !
















C. Bailly
Tous droits réservés
22/06/2010

2 commentaires:

  1. Elle pleure la rose ,
    de peur d’être coupé,
    pour finir en nature morte,
    dans u grand vase doré.
    JJM

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  2. Ô Ma trop belle aimée
    Je souffre de voir ta fin
    Mais mon coeur blessé
    A jamais sera ton jardin

    Merci Jean Jacques pour cette délicate attention...
    Amicales pensées

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