A l'orée des bois sombres,
A la croisée des chemins,
D'une rue sans témoins.
Ainsi, elles errent, les
âmes perdues.
Elles se frôlent d'un
regard,
Se touchent d'un coup
d'œil,
Sans se parler, sans égard,
Dans un silence de deuil.
Ainsi, vont, viennent, les
âmes perdues.
Pour un bal sans musique,
Au son de languissants
soupirs,
De gémissements impudiques,
De plaisirs qui expirent.
Ainsi, se rencontrent, les
âmes perdues.
Elles s'accostent, se
touchent enfin,
Cèdent à leurs intimes
exigences,
Pour assouvir leur
impérative faim,
De leur ventre
l'intransigeance.
Ainsi, s'invitent, les âmes
perdues.
Pour des caresses sans
amour,
Pour de l'amour sans
baisers,
Un éphémère plaisir sans
atour,
Fugace et sans rituel
sacré,
Ainsi, se contentent, les
âmes perdues.
Pour un peu de virile
chaleur,
Dans le noir, dans le
froid,
Elles cèdent à leur désir
dictateur,
Vident leurs entrailles par
surcroit.
Ainsi, se soulagent,
les âmes perdues.
Le cœur sans récompense,
La chair simplement
apaisée,
Enveloppée d'un vide
immense
Que l'amour n'a pas su
comblé,
Ainsi, s'égarent, les âmes
perdues.
Un constat très réaliste et triste, à quoi bon? comme tu a très bien écrit: La chair simplement apaisée, Enveloppée d'un vide immense
RépondreSupprimerQue l'amour n'a pas su comblé. Oui, ainsi s’égarent les âmes perdus.
Merci pour ce beau partage.
Merci Wahid pour ton passage sur ma page et d'avoir laissé ce commentaire qui me fait très plaisir.
SupprimerJe te souhaite un excellent après midi.
A bientôt.
Amitiés.
Christian