vendredi 21 mars 2014

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Sous les mêmes cieux, à cent lieux l'un de l'autre, 
Les amants séparés contemplaient l'azur, 
En pensant l'un à l'autre… 

Allongés dans l'herbe haute, leurs corps nus alanguis 
Abandonnés aux caresses de l'astre céleste s'appelaient. 
Respectivement au dessus de chacun, leur âme planait 
Inspirant les désirs esseulés et brûlants d'amants transis.

Une brise légère insufflait aux oreilles des amoureux 
Les mots d'amour envoûtants tant de fois échangés, 
Elle s'attardait sur leur chair insatisfaite et agitée 
Demandeuse des bienfaits des plaisirs langoureux. 

Sous les mêmes cieux, à cent lieux l'un de l'autre, 
Les amants séparés contemplaient leurs envies, 
S'extasiaient de cet auguste présent fait par la vie, 
En pensant intensément l'un à l'autre… 

Leurs mains sagement étalées dans les fleurs sauvages, 
Bientôt, succombèrent à leur demande persistante, 
S'abandonnèrent aux exigences mutuelles, en attente, 
A leurs envies, qui en eux, sourdement, faisaient rage. 

La nature, inspiratrice et complice, se faisait le messager 
De leurs aspirations et conspirait pour leur bon plaisir, 
Dispersant au gré du vent, parfums enivrants à saisir, 
Et caresses audacieuses sur leur nudité émoustillée. 

Sous les mêmes cieux, à cent lieux l'un de l'autre, 
Les amants séparés partagèrent leur félicité, 
En pensant fougueusement l'un à l'autre… 

Sauvagement, bientôt, ils unirent leurs mutuels desseins 
De s'aimer ; dans un même élan, ils partagèrent leur libération … 
Leurs âmes réunies planaient respectivement à l'unisson, 
Au dessus de chacun, inspirant de leurs sentiments le même destin. 

Au delà du chagrin d'être cruellement séparés par la vie, 
De leurs amours solitaires mais en totale communion, 
Ils tiraient la force de faire prospérer, de leurs âmes, la fusion, 
En attendant le bonheur proche d'être enfin à jamais réunis. 

Sous les mêmes cieux, à cent lieux l'un de l'autre, 
Ils contemplaient leur indicible Amour… 
De son avènement, arriverait bientôt le jour 
Ils y pensaient immensément… l'un et l'autre…



C. Bailly
Tous droits réservés
02/07/2010

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