mercredi 26 mars 2014

Symphonie pastorale



Sur la couche sauvage d'une prairie en fleurs,
Je te dépose tout nu, dépouillé de ta pudeur.
Sur ta peau, quelques gouttes de rosée déposées
Appellent mes baisers, avant de s'évaporer…

Les herbes folles sur toi se penchent doucement
Sur ton corps alangui, pour semer au gré du vent,
Leurs graines de folie, les prémisses du désir.
Mon bouquet devant cette icône ne peut se retenir.

Autour de nous, tous s'affairent à nous contenter.
Qui de nous embaumer, qui de chanter et célébrer,
Dans  l'allégresse et la ferveur, ta beauté sculpturale,
Qui de composer pour nous une symphonie pastorale.

Dans mon cœur, je berce l'espoir de ne jamais oublier
Cet instant si délectable, où tout à moi abandonné,
Tu n'appartiens assurément à personne d'autre que moi.
Je me penche, sur ta bouche rosée, offerte à mon émoi ;

Mes lèvres, à leur corps défendant, ne peuvent résister
Plus longtemps devant ce fruit, sans le consommer.
D'effleurements en effleurements, elles s'entrouvrent,
Se libèrent, s'offrent, et dans la fougue le découvrent.

A cette fureur de vivre, bientôt s'invite la passion.
Nos corps, possédés par nos  mutuelles obsessions,
S'enflamment comme des torches; attisés par la brise.
Ils se consument, l'un de l'autre, avidement se grisent.

La nature, impertinente, s'invite à nos furieux ébats.
L'herbe se couche, complice de nos tendres combats,
D'où seul l'Amour souverain sortira en illustre vainqueur,
Dans une vague de plaisir, pour notre plus grand bonheur.

Prairie dans  le Vallon de Vassivière (Cantal)


C. Bailly
Tous droits réservés
06/07/2010

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