vendredi 8 janvier 2016

Loin de toi

Montage photo - Christian Bailly



Quand loin de toi, je m'endors, on fond de mon lit, solitaire,
Mon esprit, vers toi, vagabonde pour te retrouver dans la nuit.
Je te vois sans te sentir, je te sens sans te voir, je me languis.
Pour bercer mon cœur, je fais de notre histoire, l'inventaire.

Allongé, nu, sur ma couche qui dérive comme une épave,
Je n'ai plus de repaire, je cherche un rivage où m'échouer,
Là, où déposer mes armes aiguisées par un appétit réprimé.
Dans le noir, mes yeux cherchent celui dont je suis l'esclave.

Que pourrais-je bien donner pour sentir ton corps brûlant,
Pour éprouver ce coupable plaisir de te sentir frémir de désir,
Ou encore, goûter ce délicat instant, après la fougue du plaisir.
Point mon âme, elle t'est déjà acquise inconditionnellement.

Mon corps vers toi se transporte, emporte mon cœur esseulé.
Sur ton corps offert à la nuit ; je me penche, dépose mes baisers,
Entre tes draps, je me glisse furtivement pour ne point t'éveiller.
Mon âme consolée à cette idée, enfin, s'apaise, se laisse bercer.

Je m'endors…


Photos personnelles
Christian Bailly
Tous droits réservés
25/01/2012

2 commentaires:

  1. Tu as trouvé ta berceuse .. plus doux que compter les moutons !

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    Réponses
    1. C'est vrai que l'on prend vite des habitudes pour s'endormir...
      Et l'autre au loin, on ressent un grand vide, esseulé dans le lit... alors pour combler il nous reste la pensée... et de quoi inspirer d'autres écrits...

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