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Jacques Sultana -
Greg au miroir
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Dis-moi qui tu es, je te dirais qui je suis.
Dis-moi qui je suis, je te dirais qui tu es.
En moi, je recherche ton image troublée,
Mais je ne trouve qu'une ombre imaginée,
Qu'un pâle reflet d'une lointaine identité,
Camouflée derrière une âme désespérée,
Qui veut à tout prix se faire pardonner,
D'être différent et de vouloir s'assumer.
Vieille rengaine, cette éternelle question
Hantera mon âme jusqu'à ma crémation.
De qui suis-je né pour mériter tel sort,
Saurais-je d'où je proviens, de quel port ?
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Jacques Sultana - Joyeuses fesses |
J'ai beau chercher dans la foule affolée
Ce vieil homme qu'aujourd'hui, tu es,
Il n'y a rien qui fasse pencher la balance,
Pas même l'ombre d'une ressemblance.
Le passé, sur mon visage mûr, t'a occulté,
Pas la moindre trace de ce que tu as été.
Je suis moi et seulement moi, et le reflet
De celui pour qui la vie a été un camouflet.
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Jacques Sultana - Barbu au miroir |
Je me regarde dans la psyché, et je vois
De mon aïeul, le cliché que me renvoie
Mon enfance où tu n'as jamais eu ta place.
Pourtant personne d'autre ne te remplace.
C'est évident, je dois l'accepter, à me voir,
Je n'ai rien de toi, pas l'ombre d'un espoir.
Pour moi, tu n'as jamais été une réalité
Pour toi, je n'ai certainement jamais existé.
Non, je n'appartiendrai jamais à ton passé,
Ni à ton présent, ni à ton futur, ni à ta lignée.
Je dois me faire à cette terrible déconvenue,
Je ne suis et ne serai que le fils d'un inconnu.
à mon père...
Christian Bailly
Tous droits réservés
15/02/2012
Jacques Sultana - L'oreiller bleu
Peintures extraites du blog à la Mémoire de Jacques Sultana http://jacquessultana9.blogspot.fr/
Je peins ce que j’aime voir et toucher.
Je ne raconte pas, je montre des instants de grâce tirés du quotidien, des situations que j’ai vécues.
Point d’émotions ou de pensées extraordinaires, juste le bien être d’exister et d’aimer.
Rien ne se passe dans mes tableaux : Tout se passe avant ou après.
Plaisir tactile des jeux de la lumière qui caresse une peau, effleure une chevelure. Magie des reflets et des miroirs où le regard s’élance dans un espace que la main ne peut atteindre. Beauté simple du corps des hommes, ambiguïté du regard du modèle qui regarde le peintre le regardant. Innocence d’une sensualité toujours présente.
Pas de contrastes violents, la gamme des couleurs est volontairement limitée, subordonnée à l’exactitude des valeurs, à l’harmonie de l’ensemble, à la lumière. Seulement quelques thèmes dont j’explore de nouvelles variations. Géométrie rigoureuse seulement au service de la clarté et contrastant avec la fluidité des corps. Pas d’anecdotes ou de détails pittoresques, pas de gesticulations véhémentes, juste quelques sourires.
Jacques Sultan