Vieillesse

Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly

"Ma vieille" d'Arièle Louise-Alexandrine 

Ô Vieillesse !

Chaque jour, je lis dans ses yeux,

Ton sourire malicieux…

Tu laboures son front

De sillons toujours plus profonds…

Tu neiges sur ses tempes…

Et couvres son corps de ta gelée blanche.

L’automne de sa vie fripe sa peau,

Certes, cela pourrait être moindres maux.

Mais son sang, aussi, n’est plus aussi agile

Il s’écoule maintenant comme un fleuve tranquille.

Tu souffles le vent du temps passé,

Tu emportes la toison de ses tendres années !

Sa voix ne chante plus tel un rossignol,

Ses illusions s’envolent.

Ses perles blanches n’ont plus d’éclat,

Son ardeur fait des faux pas.

Chaque jour, elle te combat

À coup de, "tu ne m’auras pas !"

Mais tu l’emmènes, têtue,

Sur son chemin dont je connais l’issue.

Si en échange de ce qu'elle a perdu

De sa jeunesse,

Tu lui offres la sagesse,

Tu n’en es pas moins là, traîtresse,

À l’affût de ses faiblesses.

Elle résistera certes à tes assauts

Mais je sais…

Je sais que tu auras le dernier mot

Christian Bailly

Tous droits réservés 

13/05/2009