mercredi 29 juin 2016

Génocide

  Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly 




"Forêt" d'Arièle Louise-Alexandrine
Ils ont traversé les âges,
Ils ont traversé nos vies,

Dans l'élan de leur jeunesse,
Ou à l'automne de leur vieillesse,
Dans la dignité, avec sagesse,

Ils tombent sans combattre,
Et meurent sans se débattre,
En silence, sans nous rebattre,

De la grandeur de leurs existences,
De la richesse de leurs expériences,
Ni de leurs morts, l'indécence.

Les années ont fait d'eux,
Des dieux voués au feu,
Ou à l'ingéniosité, au mieux.

Ils ont grandi au sein d'un monde primitif,
Dans leur existentialisme méditatif,
Pour être par un primate vindicatif,

Sans respect, lacérés, amputés.
Dans l'indifférence, ils vont agoniser,
À même l'humus qui les a engendrés.

Détrônés en toute impunité,
Décapités de la tête au pied,
Proies abandonnées à la cupidité,

Persécutés au-delà des frontières,
Sur l'autel pécuniaire,
Ils sont sacrifiés sans oraison ni prière.







Au crépuscule de l'humanité, il me reste à espérer,
Avant d'entendre le glas du jugement dernier,
De voir l'épilogue de cet holocauste démesuré.

Compagnons de mes longues flâneries,
Je rends les honneurs à votre fratrie,
Je vous demande grâce pour notre félonie.

Christian Bailly
Tous droits réservés
09/11/2009

6 commentaires:

  1. Réponses
    1. Et tu as raison ... J'ai écrit ce poème au retour d'une promenade où j'étais tombé sur des centaines d'arbres très vieux qui avaient été coupés et çà m'avait fait beaucoup de peine de les voir ainsi abattus.
      Tu sais, j'aime beaucoup la forêt, pour plusieurs raisons.
      La première, j'ai grandi dans un petit village de campagne et j'allais souvent me promener dans les bois.Tu sais, j'aime beaucoup la forêt, pour plusieurs raisons.
      Deuxièmement, aujourd'hui et depuis 40 ans, j'ai la chance d'habiter à proximité d'une très belle forêt, la forêt de Fontainebleau. Plus jeune, j'allais courir 2 à trois fois pas semaine aujourd'hui, j'y fais de longues promenades.
      Troisième ment, cette forêt à été ma confidente quand j'allais mal, un endroit où je me retrouvais seul avec moi-même, là, je laissais libre cours à mes états d'âme... Mais elle était aussi un endroit où je pouvais faire les rencontres que mon corps attendait...
      Enfin, c'est dans cette forêt que j'ai rencontré mon Bébé... Et pendant un bon moment, elle a abrité notre amour... Je lui dois donc mon bonheur d'aujourd'hui...
      Voilà ! Allez, je te laisse et te souhaite une belle journée.

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  2. Je te lis depuis longtemps et depuis aussi longtemps, j'adore tes mots .. je suis un arbre, un boulot. Une espèce qui disparaît lentement .. le réchauffement climatique .. mais je suis un optimiste crasse .. le crapaduc et le xynophobe apparaîtrons et aurons de beaux jours devant eux !

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    1. Merci mon ami, mon Bisouillon ! Tu as raison soyons optimistes ! Mais çà demande beaucoup d'effort parfois... Pour preuve quand je me promène dans la forêt, de voir tous ces déchets abandonnés par les promeneurs, et même les bûcherons (bouteilles plastiques, canettes de bière, mouchoir papier emballage en tous genre, etc.), sans compter les entreprises qui abandonnent des matériaux sur les parkings et tous les déchets le long des routes... La nature est bafouée mon ami... Et pourtant, on lui doit tant ! Bisous à vous deux et bon weekend amoureux.

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  3. Un beau poème écologique que je ne peux qu'apprécier vivant moi-même dans un pays de forêts (l'ancien département des Forêts - 98) qui a malheureusement été longtemps dénaturé par l'exploitation intensive d'épicéas. C'est avec plaisir que je vois aujourd'hui le retour des feuillus.

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    1. Merci mon ami ! La nature mérite qu'on se penche sur son destin et que l'on prenne la parole pour elle...

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