mardi 20 mai 2014

Déclaration


Mon Bel Ami, 
Par les biais de ces mots, je viens vous entretenir de mes sentiments, 
Vous dire combien mon attirance égale celle de la terre pour le soleil. 
Mon cœur se consume, s'impatiente d'avoir des nouvelles du vôtre. 
Mon Bel Ami, je vous aime trop pour taire la noblesse de mes amours. 
Comment vous faire entendre l'appel impératif de ma chair pour la vôtre 
Et museler tous ces mots torrides qui brûlent mes lèvres en fusion. 


Mon Bel Ami, 
J'ai pour votre table de grands appétits que vous seul pouvez contenter. 
Ma lame aiguisée par vos attraits espère les délices de votre fourreau. 
L'envie de pleurer en vous toutes les larmes de mon corps m'assaille. 
Sur vos terres ma source entend bien se répandre et enfin se tarir. 
Loin de vous, je me languis de vos yeux, et de ce qu'ils me disent…
Ou de ce qu'ils n'osent me dire de peur de se confondre. Je sais ! 


Mon Bel Ami, 
Ce n'est pas quand je serai enfin terrassé de trop vous attendre 
Qu'il vous faudra m'avouer ce qui vous anime, ce que j'espère… 
Le bonheur d'aimer est une rose, il faut savoir l'offrir quand elle éclot, 
Avant de voir à terre ses pétales emportées par le temps qui passe. 
Avouer n'est point se répudier, mais calmerait la douleur de mes attentes. 
Je suis enchaîné à vous, Mon Bel Ami, et rien ni peut, si ce n'est la mort. 


Mon Bel Ami, 
Je n'entends plus que votre chant et celui du rossignol m'impatiente. 
Les couchers de soleil sont si pâles et sans passion sans vous à mes cotés.
Ma vie s'étiole comme un bouquet de fleurs sauvages oublié au chevet. 
J'ai besoin que votre sève s'écoule en moi pour revenir à la vie, 
De sentir votre feu dans ma cheminée et votre flamme me lécher. 
Mon cœur ne bat que pour vous à la cadence de votre tambour. 


Mon Bel Ami 
Si la nuit n'avait pas eu de matin je n'aurais cessé de vous entretenir, 
Pour ne point quitter votre pensée et assiéger ainsi votre cœur, 
Mais le soleil pointe son nez et sèche trop vite l'encre de mes idées 
Qui pourtant pour vous foisonnent, la fatigue me prend … 
A contre cœur, au sommeil, je me rends… 
Mais, sachez Mon Bel ami, que c'est avec vous, que j'ai rendez vous.

Le Louvre - Paris


C. Bailly
Tous droits réservés
10/11/2010

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci beaucoup Willfried...Simplement un poète qui laisse parler son coeur et ses sens mon ami !
      Merci pour ta visite.
      Amitiés poétiques
      Christian

      Supprimer