lundi 25 juillet 2016

Ma plume

Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly   


"Plume"
d'Arièle Louise-Alexandrine
J'ai ma plume, qui tous les jours, me démange,
Je ne crois pas qu'avec le temps cela s'arrange,
Çà me prend n'importe où, comme une envie…
De chanter, ou bien de… Crier comme un abruti.

De ma plume tyrannique, je suis devenu l'otage.
Si je lui résiste, alors, dans ma tête, c'est l'orage.
Il faut que je lui parle de lui, que je me confis,
Que je lui cède le moindre secret de notre vie.

Par ma plume, je suis asservi, je suis l'esclave,
De mes pensées, elle est maîtresse, elle me gave.
Elle fait tomber mes toutes dernières barrières,
Mes quatre volontés, d'elle, sont prisonnières.

À ma plume, je confie mes intimes rébellions,
Mes questions, de l'existence, mes déceptions.
Pour moi, elle est devenue l'amie, la confidente
De toutes mes peines, de mes amours ardentes.

Elle trempe son bec fin dans une larme versée,
Pour que j'en voie la fin, elle l'étale sur le papier.
Elle me taquine ou me chauffe à blanc, l'esprit,
Et le cœur, à mon corps, elle donne le tournis.

De ma plume, je connais la muse qui l'amuse.
Grand bien lui fasse, elle en use, et elle ruse.
Aussi, au détour d'un vers, elle dirige mes idées,
Innocemment vers lui, l'objet de mes pensées.

Quand bien même, je ne veux pas parler de lui,
Mais aborder un tout autre sujet, c'est inouï,
Elle y arrive alors par des chemins détournés,
Et me convainc de chanter notre amour partagé.


Et voilà ! Ne vous le disais-je point ?

4 commentaires:

  1. Cher Christian,

    Bravo pour ton joli poème.

    Je me retrouve lorsque tu écris "je connais la muse qui l'amuse".
    Je suis asservie comme toi chaque jour par le trop-plein d'amour que j'éprouve pour ma compagne et je veux le faire partager au monde entier.

    A bientôt de te lire.

    Bisous.

    Sophie

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    1. Merci Sophie pour ce commentaire qui me touche particulièrement. Je vois que nous avons au moins deux voir trois points communs, nos amours singuliers, la poésie, mais surtout cette frénésie qui nous tient... Je ressens ce même besoin, peut-être une envie viscérale de prouver que nous pouvons nous aussi aimer d'amour, mais aussi celle de crier ce bonheur que nous avons dû attendre... Nos poésies sont différentes dans les mots, mais tellement proches l'une de l'autre dans le fond...
      Merci encore Sophie... Mes vœux sincères de bonheur vous accompagnent...
      Avec mes plus belles amitiés
      Christian

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  2. Ta plume a goûtée aux sensations de l'amour et réclame ses doses journalière !?
    J'aime beaucoup ce texte !

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    1. Oui, c'est un peu çà ! Je l'ai calmée ces temps derniers pour mettre un peu d'ordre et partager, mais çà a été vraiment le cas, une véritable frénésie... Mais çà me re-démange...
      Merci mon ami
      Je vous embrasse tous les deux

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