Je n'avais pas quinze
ans,
Tu assaillais déjà
mon âme,
Soufflais ton mauvais
vent
Chargé de nuages
infâmes.
Lin Jinfu |
Lin Jinfu |
Mon cœur, pris en
otage,
Noyé de pensées
insensées,
N'avait pas assez de
rage
Pour de toi se
désenchaîner.
De mes nuits en
solitaire,
Je sortais plus
affaiblie.
Mes jours crépusculaires
Frôlaient de prés la
folie.
Lin Jinfu |
De mon corps juvénile,
Je refusais les
aspirations
Singulières et
indociles,
De ma nature,
l'aberration.
La lutte était
irrégulière
Et source
d'humiliation.
De cette intestine
guerre,
Je refusais la
conclusion.
Longtemps à mes côtés
Tu m'as imposé tes
lois,
Fait de moi une
poupée
Disloquée entre tes
doigts.
Lin Jinfu |
Profondément, en moi,
Mélancolie, tu
t'insinuais,
Pour installer le
désarroi
Qui ne me lâcherait
jamais.
Garce ! C'était sans
compter
Sur les aléas de ma
destinée.
Quand sur ma route,
égaré,
J'ai rencontré mon
bien-aimé.
Lin Jinfu |
Du fin fond de ces
abîmes
Où tu m'avais
précipité
Pour faire de moi, ta
victime,
Il m'a extirpé pour
me sauver.
Oublié, la douleur du
martyr,
Les sanglots qui
désarment,
Loin de moi l'envie
d'en finir,
Le vacarme de tes
charmes.
Lin Jinfu |
Éloigné de ce mal incurable
Qui détruisait mon
âme,
De la douleur,
l'ineffable,
J'oubliais le goût
des larmes,
Pour des fruits
défendus
Goûter la chair et le
nectar,
Pour de cet amour
attendu
Enfin prendre ma part.
Lin Jinfu |
À ses délices, j'ai
ouvert ma porte.
À ses virils hommages,
je succombe.
Mélancolie ! Que le
diable t'emporte !
À toi, de ma mémoire,
les catacombes.
Christian Bailly
Tous droits réservés
22/06/2012
Hooo mon Chrichri, que de souffrances et de temps perdu ..
RépondreSupprimerFinalement, le bonheur t'a rattrapé, j'en suis heureux ..
Suces le lait de l'Amour,
Croques à la pomme des beaux jours,
Vautres-toi dans la félicité,
Jouis de chaque seconde en vos partages
JF, ton ami non soluble !:-)
Merci mon bel ami ! Oui, mais tout çà est derrière moi aujourd'hui et c'est une chance... Si j'écris cela, c'est pour partager et faire connaitre toutes ces souffrances que beaucoup d'entre nous supportent en silence, même encore aujourd'hui. Peu de gens y sont sensibles ou ne peuvent s'imaginer...
SupprimerAlors oui, je vis, mon ami, je vis le présent comme une chance, je me vautre dans ce bonheur retardé qui a fini par arriver, et je noie dans la félicité toute cette mélancolie qui a empoisonné ma vie ... Bisous à vous deux
C'est incroyable les ravages qu'ont pu faire et que font certainement encore une éducation rigide sur la sexualité. Un important travail de militance nous a permis d'obtenir des lois contre la discrimination et aussi le mariage pour tous. Je pense qu'il nous reste beaucoup à faire en matière d'éducation des jeunes pour que toutes les formes d'affectivité et de sexualité soient reconnues comme normale.
RépondreSupprimerAmicalement.
Oui, mon Kalinours, je te suis à 100% ! Il a beaucoup à faire comme tu dis, mais les religions tiennent encore les rênes de pas mal d'esprits trop faibles pour faire la part des choses par eux même ... L'éducation religieuse est encore fortement encrée dans nos sociétés... Et les peuples sont encore loin de s'en libérer... Ils parlent tous d'amour , de miséricorde, mais leurs paroles ne sont pas suivies d'actes concrets d'amour, et en particulier pour les personnes comme nous... Bisous mon bel ami !
SupprimerJe comprends cette souffrance et suis heureuse qu'elle soit loin derrière toi !
RépondreSupprimerTes mots si sensibles me bouleversent ! Quelle beauté ta mélancolie t'a soufflée !!
Merci Christian
Morgane
Merci ma chère amie ! Je suis très touché par ta sensibilité...
SupprimerCe poème, comme beaucoup d'autres, est là pour montrer ce que les gens comme nous subissent, souvent en silence... Il y a encore beaucoup trop de souffrance aujourd'hui à cause de cela... C'est vrai les choses avancent, mais pas d'une façon uniforme, et suivant les milieux sociaux il y aencore beaucoup trop de jeunes qui vivent dans la douleur... parfois jusqu'au suicide...
Merci encore Morgan ! Gros bisous amicaux