Dans le cadre de l'exposition "Plume et Pinceaux"
Avec les pinceaux d'Arièle Louise-Alexandrine
et la plume de Christian Bailly
|
Dans la maison vide, je laisse mes rides.
L'ombre de nos souvenirs reste accrochée
Aux murs dénudés sur le papier peint taché
Des traces de notre vie que le temps
évide.
Elle résonne de l'échec annoncé de notre
vie.
Je n'entends plus les cris de nos enfants,
Turbulents partis déjà depuis trop
longtemps,
Ni le chant de l'amour, ni celui de
l'envie.
Emportés ! Mes rêves de vieillesse sous ce
toit,
Avec les tempêtes, les silences,
l'indifférence.
Dehors, le banc n'attend plus ma
sénescence.
Le jardin en friche connaît le grand
désarroi
De ne plus être foulé par nos pas, ni
caressé
De mon regard, à la recherche d'un peu
d'espoir.
En deuil de notre départ, de notre
histoire,
Il laisse les dernières fleurs de l'été se
faner.
Je ferme les volets sur notre passé
partagé
Entre ces murs qui ont eu raison de nous,
Mis nos espérances et notre amour à
genoux.
J'enferme avec mes illusions, mes regrets.
Je passe le pas-de-porte d'une nouvelle
vie
Sans ce chez nous, sans ce toit… Ni toi…
Ce rêve, je l'ai vécu tout seul, jusqu'aux
abois
J'ai cru pourtant longtemps à sa survie.
Dans la maison vide, je sèche mes pleurs…
Je donne un dernier tour de clé sur ce
passé
Que je ne saurai pourtant jamais oublier.
Demain est un autre jour fait pour le
bonheur,
… Avec quelqu'un d'autre que toi !
Christian Bailly
Tous droits réservés
03/08/2010
Voilà un poème rempli de nostalgie malgré l'espoir d'une nouvelle vie faite de bonheur. Faire une croix sur le passé n'est finalement jamais facile.
RépondreSupprimerBonne fin de semaine et bisous à toi.
Oui, tu as raison, certaines décisions ne sont pas sans laisser des cicatrices...
SupprimerMais pour aller de l'avant, j'ai dû tourner la page sur le passé pour pouvoir vivre un présent et un futur qui correspondent mieux à mes attentes profondes... En réalité cette blessure n'est rien en rapport à mes souffrances passées ... Mes amitiés à vous deux