Dans l'aube
silencieuse qui s'apprête à percer le
secret de la nuit
Pour déverser son
flot de lumière sur le monde encore assoupi,
Je te regarde, toi
mon idole, mon dieu, dans ton arrogante nudité
Offerte à la
concupiscence de mon regard, attendri par ta beauté.
Jacques Sultana -Le repos du brave |
Je me réjouis de
ce plaisir, de voir le jour se lever sur
ce spectacle
Dont je ne me lasse
pas ; à ce bonheur, je ne connais plus d'obstacle.
Je peux me contenter
à l'infini et promener mon regard à ma guise,
Sur ce corps qui
inspire mes jours, mes nuits, et mon désir, aiguise.
Jacques Sultana - Le dormeur |
Le jour naissant
creuse sur ton corps les vallées où je veux m'abîmer,
Et honore de sa
clarté les proéminences où je sais
souvent m'arrimer.
Le premier chant du
coq réveille mon désir jusque-là resté bien sage,
Pour ne point te
sortir de tes rêves, je maîtrise un tant soit peu sa rage.
Jacques Sultana - Gros matou |
À te toucher purement
des yeux, je ne peux plus longtemps me résigner.
Mes mains s'agacent
de ne point se promener sur ta chair ensommeillée.
Mes lèvres brûlent
d'impatience de déposer mille baisers sur ton corps.
Mon corps ne demande
qu'à succomber à la tentation une fois
encore.
Jacques Sultana - Sieste de Manu |
Ton corps se réveille
en douceur, tu sors peu à peu de ta torpeur.
De tes rêves
s'envolent des soupirs dont je voudrais être
l'instigateur.
Ton désir frémit sous
la caresse d'un rayon à travers les persiennes,
Et bientôt me nargue
de toute sa grandeur, pour qu'à lui, je vienne.
Jacques Sultana -Nu comme un ver |
Instants fabuleux
dans l'aube silencieuse, que l'honneur d'un homme
Qui ressuscite,
s'anime, palpite, implore qu'à l'instant, on le consomme.
Comment résister à
tant d'impétuosité, ne pas succomber à son charme ?
Pourquoi ne pas
capituler pour se ranger à ces arguments qui désarment ?
Jacques Sultana - Johann |
Je succombe à ma
faiblesse, et me laisse entraîner par mon désir de toi.
Le matin attise ma
faim, ta noblesse sans plus attendre, je me l'octroie.
Pour elle, je perds
la tête, j'ai fait ma révolution et mis fin à ma terreur
Pour partager enfin
dans l'aube silencieuse, ces purs instants de bonheur…
Avec Toi !
Christian Bailly
Tous droits réservés
21/08/2012
Tu es un vrai contemplatif, de ceux que la contemplation conduit à l'action. Bravo pour ce poème. Les illustrations de Jacques Sultana sont elles aussi magnifiques.
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire mon Kalinours
Supprimeril me fait vraiment plaisir...
Moi aussi j'aime beaucoup le travail de Jacques qui est malheureusement décédé... J'ai fais connaissance de son ami sur le net et il continue à faire vivre son blog...
Voici l'adresse... http://jacquessultana9.blogspot.fr/
Tu peux y voir tout son travail...
Bisous à vous deux
C'est vrai que c'est très joli aussi tout ce que tu as écris, qui en lisant et en regardant ces tableau qui ces deux choses vont bien ensemble. Superbe l'art et la poésie
RépondreSupprimerMerci Jacky... J'aime beaucoup écrire, mais aussi partager. Je passe beaucoup de temps pour trouver des tableaux ou œuvres d'art pour illustrer si possible mes poèmes... Début juin, j'ai fait une expo "Plume et pinceau" avec une amie... J'illustrais ses tableaux avec certains de mes poèmes selon ce que ses toiles m'inspiraient... Çà a été très intéressant... Belle fin de soirée mon ami.
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