jeudi 28 juillet 2016

Dans l'aube silencieuse…




Dans l'aube silencieuse qui s'apprête à percer le  secret de la nuit
Pour déverser son flot de lumière sur le monde encore assoupi,
Je te regarde, toi mon idole, mon dieu, dans ton arrogante nudité
Offerte à la concupiscence de mon regard, attendri par ta beauté.

Jacques Sultana -Le repos du brave


Je me réjouis de ce  plaisir, de voir le jour se lever sur ce spectacle
Dont je ne me lasse pas ; à ce bonheur, je ne connais plus d'obstacle.
Je peux me contenter à l'infini et promener mon regard à ma guise,
Sur ce corps qui inspire mes jours, mes nuits, et mon désir, aiguise.

Jacques Sultana - Le dormeur


Le jour naissant creuse sur ton corps les vallées où je veux m'abîmer,
Et honore de sa clarté les proéminences  où je sais souvent m'arrimer.
Le premier chant du coq réveille mon désir jusque-là resté bien sage,
Pour ne point te sortir de tes rêves, je maîtrise un tant soit peu sa rage.

Jacques Sultana - Gros matou


À te toucher purement des yeux, je ne peux plus longtemps me résigner.
Mes mains s'agacent de ne point se promener sur ta chair ensommeillée.
Mes lèvres brûlent d'impatience de déposer mille baisers sur ton corps.
Mon corps ne demande qu'à succomber  à la tentation une fois encore.

Jacques Sultana - Sieste de Manu

Ton corps se réveille en douceur, tu sors peu à peu de ta torpeur.
De tes rêves s'envolent des soupirs dont je voudrais être  l'instigateur.
Ton désir frémit sous la caresse d'un rayon à travers les persiennes,
Et bientôt me nargue de toute sa grandeur, pour qu'à lui, je vienne.

Jacques Sultana -Nu comme un ver 


Instants fabuleux dans l'aube silencieuse, que l'honneur d'un homme
Qui ressuscite, s'anime, palpite, implore qu'à l'instant, on le consomme.
Comment résister à tant d'impétuosité, ne pas succomber à son charme ?
Pourquoi ne pas capituler pour se ranger à ces arguments qui désarment ?

Jacques Sultana - Johann


Je succombe à ma faiblesse, et me laisse entraîner par mon désir de toi.
Le matin attise ma faim, ta noblesse sans plus attendre, je me l'octroie.
Pour elle, je perds la tête, j'ai fait ma révolution et mis fin à ma terreur
Pour partager enfin dans l'aube silencieuse, ces purs instants de bonheur…

Avec Toi !

Jacques Sultana - Fred au miroir


Christian Bailly
Tous droits réservés
21/08/2012

4 commentaires:

  1. Tu es un vrai contemplatif, de ceux que la contemplation conduit à l'action. Bravo pour ce poème. Les illustrations de Jacques Sultana sont elles aussi magnifiques.

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    1. Merci pour ton commentaire mon Kalinours
      il me fait vraiment plaisir...
      Moi aussi j'aime beaucoup le travail de Jacques qui est malheureusement décédé... J'ai fais connaissance de son ami sur le net et il continue à faire vivre son blog...
      Voici l'adresse... http://jacquessultana9.blogspot.fr/
      Tu peux y voir tout son travail...
      Bisous à vous deux

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  2. C'est vrai que c'est très joli aussi tout ce que tu as écris, qui en lisant et en regardant ces tableau qui ces deux choses vont bien ensemble. Superbe l'art et la poésie

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    1. Merci Jacky... J'aime beaucoup écrire, mais aussi partager. Je passe beaucoup de temps pour trouver des tableaux ou œuvres d'art pour illustrer si possible mes poèmes... Début juin, j'ai fait une expo "Plume et pinceau" avec une amie... J'illustrais ses tableaux avec certains de mes poèmes selon ce que ses toiles m'inspiraient... Çà a été très intéressant... Belle fin de soirée mon ami.

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