Dans la maison vide, je laisse mes rides.
L'ombre de nos souvenirs reste
accroché
Aux murs dénudés sur le papier peint
taché
Des traces de notre vie que le temps
évide.
Elle résonne de l'échec annoncé de
notre vie.
Je n'entends plus les cris de nos
enfants,
Turbulents partis déjà depuis trop
longtemps,
Ni le chant de l'amour, ni celui de
l'envie.
Emportés ! Mes rêves de vieillesse
sous ce toit,
Avec les tempêtes, les silences,
l'indifférence.
Dehors le banc n'attend plus ma
sénescence.
Le jardin en friche connaît le grand
désarroi
De ne plus être foulé par nos pas, ni
caressé
De mon regard, à la recherche d'un
peu d'espoir.
En deuil de notre départ, de notre
histoire,
Il laisse les dernières fleurs de
l'été se faner.
Je ferme les volets sur notre passé
partagé
Entre ces murs qui ont eu raison de
nous,
Mis nos espérances et notre amour à
genoux.
J'enferme avec mes illusions, mes
regrets.
Je passe le pas de porte d'une
nouvelle vie
Sans ce chez nous, sans ce toit… ni
toi…
Ce rêve je l'ai vécu tout seul,
jusqu'aux abois
J'ai cru pourtant longtemps à sa
survie.
Dans la maison vide, je sèche mes
pleurs…
Je donne un dernier tour de clé sur
ce passé
Que je ne saurai pourtant jamais
oublier.
Demain est un autre jour fait pour le
bonheur,
… Avec quelqu'un d'autre que
toi !
C. Bailly
Tous droits Réservés
03/08/2010
Fermer une porte n'est jamais facile...même si un jardin se trouve de l'autre côté...
RépondreSupprimerTexte émouvant.
Belle soirée, Poète
Merci Eleusis pour ce commentaire.
SupprimerHeureusement oui, j'ai trouvé un jardin...
un jardin magnifique, qui fait mon bonheur
et me fait oublier ces tristes heures d'un passé
dont je ne peux effacer certaines pages.
Belle soirée à toi Amie Poétesse