Mon cœur, mon âme, mon corps sont au diapason,
Après des années
passées à s'étriper les uns les autres.
Dans la douleur;
après quarante années de gestation,
Je renais de mes
cendres, dans la vérité, je me vautre.
De mon âme enfouie, à
plus de six pieds sous terre,
S'élèvent les alléluias de ma résurrection retardée.
Je sors de l'ombre,
je relève la tête, je peux être fier !
De cette fatalité, je
me fais une nouvelle destinée.
De cette résurrection
je n'attends pas de miracle,
Seulement le droit de
vivre sans porter une croix,
De sortir mon cœur emprisonné,
de son tabernacle.
De vivre mon évidence,
j'en fais dignement le choix,
Au risque d'être
couvert d'infamie, d'être désavoué.
Mon étoile rose, de
la monter fièrement, enfin j'ose.
Les couleurs de l'arc
en ciel m'étaient prédestinées,
A suivre cet
étendard, sans honte, je me prédispose.
Et si d'aimer
différemment est fait pour déplaire,
A ceux qui me
renieront, j'offre mon cœur en pâture.
Ils y trouveront de
l'amour tout mon savoir-faire,
Mais pas le
renoncement à ma véritable nature.
Je n'ai pas fait tout
ce chemin pour baisser la tête,
Pour mettre genou à
terre, de ce que je suis, m'excuser.
Après tant de
renoncements et toutes ces tempêtes,
En tout bien tout
honneur, j'assume enfin ma fierté.
Je sors de mes
ténèbres où je me suis si longtemps prostré.
Au grand jour, mon
âme se libère de son insoutenable faix,
Accepte sans
condition son atypique mais authentique identité.
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