mercredi 2 avril 2014

Dans la maison vide



Dans la maison vide, je laisse mes rides.
L'ombre de nos souvenirs reste accroché
Aux murs dénudés sur le papier peint taché
Des traces de notre vie que le temps évide.

Elle résonne de l'échec annoncé de notre vie.
Je n'entends plus les cris de nos enfants,
Turbulents partis déjà depuis trop longtemps,
Ni le chant de l'amour, ni celui de l'envie.

Emportés ! Mes rêves de vieillesse sous ce toit,
Avec les tempêtes, les silences, l'indifférence.
Dehors le banc n'attend plus ma sénescence.
Le jardin en friche connaît le grand désarroi

De ne plus être foulé par nos pas, ni caressé
De mon regard, à la recherche d'un peu d'espoir.
En deuil de notre départ, de notre histoire,
Il laisse les dernières fleurs de l'été se faner.

Je ferme les volets sur notre passé partagé
Entre ces murs qui ont eu raison de nous,
Mis nos espérances et notre amour à genoux.
J'enferme avec mes illusions, mes regrets.

Je passe le pas de porte d'une nouvelle vie
Sans ce chez nous, sans ce toit… ni toi…
Ce rêve je l'ai vécu tout seul, jusqu'aux abois
J'ai cru pourtant longtemps à sa survie.

Dans la maison vide, je sèche mes pleurs…
Je donne un dernier tour de clé sur ce passé
Que je ne saurai pourtant jamais oublier.
Demain est un autre jour fait pour le bonheur,

… Avec quelqu'un d'autre que toi !



C. Bailly
Tous droits Réservés
03/08/2010

2 commentaires:

  1. Fermer une porte n'est jamais facile...même si un jardin se trouve de l'autre côté...
    Texte émouvant.
    Belle soirée, Poète

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    1. Merci Eleusis pour ce commentaire.
      Heureusement oui, j'ai trouvé un jardin...
      un jardin magnifique, qui fait mon bonheur
      et me fait oublier ces tristes heures d'un passé
      dont je ne peux effacer certaines pages.
      Belle soirée à toi Amie Poétesse

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