samedi 5 décembre 2015

Chevauchée

 K. Kmencher






À l'ombre des fourrés,
Au plus sombre de ton pré privé,
Somnole mon idole.
Le soir, si souvent, il m'affole.

À ce vénérable animal,
Je ne veux pas le moindre mal,
Même si pour son bien,
Je me conduis comme un vaurien.

Un peu sauvage,
Il sait comment faire des ravages
Sur mes terres,
Quand il est dur comme la pierre.






 K. Kmencher



Quand je lâche la bride,
Il devient sur-le-champ intrépide,
Rue dans mes brancards,
À la manière affirmée d'un soudard.

À ses charges d'étalon,
Je lui abandonne alors mon giron.
À sa fureur audacieuse,
Mes intimes attentes licencieuses.

Au plaisir, plus d'obstacles,
J'attends de voir venir sa débâcle,
Pour faire le grand saut,
Dans la passion de son dernier assaut.








Alors…

Au chant de nos corps,
Triomphants, cabrés dans l'ultime effort,
Nos dépouilles fusionnées
S'affalent sur la couche de notre hyménée.


 K. Kmencher

Félix d'Eon




Christian Bailly
Tous droits réservés
26/10/2015

6 commentaires:

  1. Quel coquin tu fais avec tes poèmes. Tu finirais par me faire bander si je ne le faisais pas déjà :)

    Bisous.

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    1. Héhé ! C'est bien ce que j'espère et si tel est le résultat, je suis bien heureux d'arriver à mes fins !!! hahaha

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  2. je suis charmé en voyant les images et en lisant tes poesies!

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    1. Merci bel ami...Mais j'ai bien peur de ne plus pouvoir te charmer que par mes mots, car depuis hier, je n'arrive plus à illustrer mes poèmes, Blogger me bloque les chargements. Je ne sais pas pourquoi. Je précise toujours le nom des artistes et je ne vois pas ce qui se passe ! Si tu peux m'éclairer ? N'hésite pas ! Par avance merci. Belle journée à toi

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